I, Erzählende Schriften 3, Sterben. Novelle, Seite 84

3. Sterben

ene
ETies neng et celn fera que, peu à peu, iis devien¬
Pun peur Pautre comme deux ennemis
6 tont, la pilié de la jenne femme ne se
era pas. Elle supportera jusqu'au beut
lente desagrégation de ce qui fut leut
box 1/2
ur. L.a peur les hante tous Jeux. L91,
Seiallle; elie, qu'il la tue; cest und
inelie Contre Tangoisse chez Tun et
e P rauire. Un jour. Murte este Kschr
uir, it urnit retronve sn förte el tenlnit de
Petrangler senllant sa dernière heure venir
nerison
Elle s’élait échappée à temps. Ces scänes ntro¬
ces sont traitées avec une maitrise remarqun¬
ainioun
bie et la simplicité de la langue, la nudite plei¬
lus celle
ne dart et de Tart le plus vrai, contribuent
als polr
les rendre impressionnantes jusqu'aux extré
lour des
nes possibilites.
ut degre
Mourir est un livre de toute benuté. Mienx
rseinent
qie sur ce rösumé forcément suceinet, nous lais¬
reel sohn
serons le lecteur juger des mérites de ce roman
quangie
sur les quelques pages que nous en détachons
HIeuru POULAILLE.

au
R 8
C
K
ferait
men
iva finir par mourir avant T'arrivée
e rayon¬
d’Alfred n, pensa sondain Marie. Le visag.
is avons
de Félix avait repris une expression de
issemen!
souffrante jennesse, et dans ses traits se
lisait la detente qui suit les indieibles dou¬
Elus: 14
leurs, l'abattement qui succède aug luttes
de memne
désespérées. Marie vit tout à coup l’ef¬
du pré¬
frayant changeinent qui s’était opère dans
lng auk¬
cevisage durant ces derniers temps. Cette
quoiqud
amertume qui s’y exprimait d’ordinaire
Samien
quand il la regardait n’y était plus. A pré¬
lassitu
pas
1
sent la haine n’avait, cerlainement,
ndig des
place en ses réves et 11 était redevenu beau.
ur ivrest
Marie souhaita qu’il ser réveillät. En le
lassitud
voyant tel qu’il était à présent, elle se sen¬
# demon
tait pénétrée d’un chagrin inexprimable,
nes. Uh
eile éprouvait pour lui une angeisse qui la
nentané¬
dévorait. C’était vraiment le bien-aime, ré¬
raiet du
apparu, qu'elle voyalt mourir devant elle.
et c’était
Elle comprenait brusquement ce que cela
Elus ne
signifiait. Tonte la détresse de l’atroce et
: ils
In
*
inélucfable chose s’empara d’elle
simples
nouveau elle comprenait tout, absolument
tout: qu'i avait été son bonheur et sa
vie, qu elle avait vonlu l’accompagner
dans la mort et qu’à présent le moment
était sinistrement broche on T’irréparable
allait s’accomplir. Le froideur pétrifiante
qui s’était installée dans son cceur, son
mdifférence pendant des jours et des nuits
se fondaient pour elle en quelque chose de
SII
sourdement inconcevable. Et à présent,
teurs)
à présent, ce n'élait pas encore le plus ter¬
rible. II vivait loujours, il respirait, il ré¬
vait peut-étre Mais ensuite son corps de¬
# L.a Riviefa
viendra rigide, sans vie; on l’ensevelira
nent réunies
et il reposera an fond de la terre, dans un
au secohd
cimetière sileneleug ou les jours S’écoule¬
ivre est pau¬
de Tautepr.
ront uniforiémient pendant qu’il tombera
ait etre peil¬
en pourriture. Et elle vivra, elle sera par¬
ton presclie
mi les hommes, sachant qu’il y a pourtan
n
0
torand,
quelque part une tompe muelte od il re¬
des en limho¬
pose — lui qu'elle a aimé!
Soll v.
Ses larmes se mirent à couler, irrésisti¬
elle?
bles, el s’achevèrent en un sanglot. A ce
moment Félix fit un mouvement, et Marie
vous taur¬
s’essuyait rapidement les joues avec son
#0
monchoir lorsqu'il ouvrit les yeux, la lixa
longuement d’un regard interrogateur, mais
ie calyptä.
sans un mot. Puis, au bout de quelques
Un livre lent
minutes, il murmura
les; cell-ei

Viens!
e ebis ser¬
Marie quifta sa chaise et se, pencha sur
m Fadon que
Félix. II leva les bras comme pour la pren¬
les vibrations
dansele fre¬
dretpar lecou; mais illes laissa retamber
et mui demanda
ouvaient ére
Tu as pleuré?

lessus l’épau¬
Non, répondit-elle vivement, avec un

s pour confju¬
geste de la main pour se ramenler les che¬
qui sont deux
veug en arrière.
De nouveau, il la regarda longnement,
alion du mö¬
d’un air grave, puis détourna la #téte. II
irable pohinc
semblait réfléchir
Les grands
Marie se demandait si elle devait lui par¬
je me Ptto
ler du télégramme qu'elle avait envové à
passe, Sa¬
Alfred. Fallait-il le préparer d sen arrivéc?
une porte
à
Non, à quoi hon? Le mieur sera de pa¬
ble rangeg de
raitre elle-mème surprise lorsqu’elle le vor¬
R loin,
el
de pou¬
ra. Tout le resie de la journée se passt
i sont lä,genx
lans la sourde tension de l’attente. Los
dans
et enx,
événements extéricurs délilaient devant Ma¬
rie comme dans un nuage. La visite du mé¬
ede ton.sCest
decin fut vite terminée. Le malade se trou¬
rai poèteg tan¬
vait dans une apathie compléte ne sortant
poête mais ne
zue rarement de son assoupissement melé

Quoi? demanda-t-elle, en essayant
de degager sa tete des mains de Félix.
Mais il seinblalt avoir retrouvé toute sa
force et la maintenait.
— Je veux te rappeler ta promesse de
meurir avec moi, dit-il avec précipilation
En disant ces mots il s’éiait avancé to##
——


passer sür sa bouche et ne pouvan se re¬
culer. II Iui parlait de près comme si elle
cct an boire enire ses lévres les paroles
queil Prononçail.
Je t’emmene avcc moi, je ne veux pas
ui'en aller seul. Je Paime et je nete laisse¬
ai pas 1a
L’angoisse semblait avoir paralysé Ma¬
ric. Un eri rauque, si étouffé qu’elle-meme
entendit à peine, sortit de sa gorge. Sa
de
éte étail immohilisée entre les mains
Felix, qui lui étreignait convulsivement les
tempes et les joues, II parlait encore,
2
soh souffle moite et chaud la brulait
! C’était bien
Ensembie! Ensemble

ta volonté ! J'ai peur de mourir seul

Veux-lu? Veux-tu?
Elle avait repoussé du pied la chaise qui
élait sous elle et, finalement, avec la meme
energie qu elle eut mise à se dégager d’un
cerele de fer elle arrucha violemment sa
téte à l’étreinle de Félix, II continua à ten
nir les mains en l’air comme si elles ser¬
raient encore la téte de Marie, et il la re
gardait fixement, semblant ne pas com
prendre ce qui était arrivé.
— Non! Non ! s’écria-t-elle. Je n6
1
veux pas
Et elle courüt à la porte.
II se souleva comme s’il voulait sauter
du lit. Mais alors ses forces l'abandonné
rent et il retomba lourdement sur son lit
avec un heurt sourd, comme une masse
sans vie. Marie ne voyait plus ce qui s#
passait. Elle avait ouvert brusquement la
porte et, traversant la pièce voisine, cou¬
rait dans le vestibule. Elle n’avait plus la
téte à elle.
il avait voulu l’étrangler !. Elle sentait
encore ges doigts glisser sur ses tempes, le
long de ses joues, sur son cou. Elle se pré¬
cipita à la porte d’entrée. Personne. Elle
se souvint que la logeuse était sortie pour
s’occuper du diner de quelqu'un. Oue faire?
tra¬
Elle revint rapidement sur ses pas et
ar¬
versant le couloir se précipita dans le
din. Comme si on la poursuivait, elle cou¬
rut à travers allécs et pelouses jusqute;
fond du jardin. Alors elle sei relourna
el
apereut la fénétre ouverte de la chambre
qu'elle venait de quitter Elle vit la flamme
le la bougie qui tremblotait à l’intérieur
dIe la pièce, mais elle m’v vit rien d’autre.
Oue s’est-il passé? Oue s’est-il pas¬
86 2 u se répétait-elle. Elle ne savait à quoi
se. résoudre. Elle allnit et venait au ha¬
sard, dans les allécs proches de la grille.
81
a Tragedie de la vengeande
suivie de
La Tragédie de l’Athée,
par Cpril Tcurneur (Renaissance du Livre)
Dans ja remarquable collection de littérature
ancienne française et étrangère que dirige M.
P. Mac Orlan, netre ami Camille Cé, traduc¬
teur de Webster, vient de publier, arech laccol¬
laboration de M. HI. Servajean, deux tragédies
de Cyril Tourneur. autour dramatique (1575-1626),
précurseur de Webster dont le Démon Blanc et
a Duchesse d’Almasi nous ont été révélés ré
cemment par C. Cé, On connait mal les vienx
anleurs anglais. Shakespeare écrasa et écrasera
ngtemps encore toute la production théätrale
nglaise. Mois ce n’est pas une raison pour que
teis puissants ercateurs. comme Johm Webster,
Tourneur, soient dedaignés, La Tragédie de
6 Lengcance de re dernier est influencée par
Ramlel. Mais la scene pathétique entre les fils
et la mère coupable est loin d’être une copie.
Lo Tragédie de PAthée serait antérieure à T'au¬
re pièce, opinent les traducteurs, voulant expli.
quer par cela la moins grande maftrise du dra¬
naturge. Ce qui peut ne pas étre l’opinion des
lecteurs, car cette Trugédie de l’Athée ne man¬
que pas Je scènes tres puissantes, et elle monfre
ine certnine audace. Les amis du drame, les
Pe
fervents de la littérature anglaise seront
connaissants à MAI. Camille Cé et Servajean,
de
cette révélation.
Jou
SGIT
veau
amod
psyel
T'auti
total
pers
trav
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point
mals
Re
res
lettre
triel,
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les
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est son fils.
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