II, Theaterstücke 23, Der Schleier der Pierrette, Seite 244

box 28/1
23. Der Schleiender-Pierrette
Nous devons er gge consaerer un petit chapitre à M. Le. Kreutger. De tous les
Kreutzer (qui du resteest russe) est un des plus intéressants. 11
pianistes beilinols.
n’est pas seulement pianiste, il est chef d’orchestre. et surtout musicien. Ou Tentendit
d’abord en soliste dans le Concerto de Max Reger. 4; minutes d’horloge, de
musique lourde et indigeste. Ahl je regrette de devoir exprimer des idées si
strictement opposées à celles de mon excellent confrère ct ami M. Neuhaus, g lans
rtiele tres détaillé et provenant d’études sérieuses, vient dans ce mäme jo al de
hommage à Reger. Nous sommes tous d’accord sur ce chapitre. Reger, quel¬
il est plus, il est lhomme dont on parle, il est à la téte, nved ichard
Strauss, de la musique contemporaine allemande. Son architecture eurieuse, tras
soignée, tres compliquse, donne T’impression d’une grandeur l#rmidable, mais d’un¬
grandeur qui n’a rien d’humain et rien de céleste, qui se tient entre les deus, entre dese
mondes, dans un royaume de diezes et de bemols. C’est une erreur immense que de
vouloir declarer cette méthode la seule etunique victoire de nos jours. C’en est unc, si
nous ne vovons Ie salutque dans les proportions gigantesques d’une richesse monu¬
mentale, mais c’est la deroute, c’est la misère spirituelle, si Von conserve encore un
dernier reste d’amour pour ce qui est inspiration naturelle, intuition et contemplation.
Reger est méthediste, mais il n’est pas poête, il est un explorateur mais il n’est pas un
genie, il ne connait ni la passion ni l'amour, ni le péché ni le desir, ni ie desespoir mi.
Taven, ni le regret ni la rage, ni la douceur ni le poison, ni l'or ni la pauvreté, il n’est“
ni Thomme violent, ni Phomme suppliant, il est et il reste le constructeur de systèmes,
le grand maitre en contrepoint, mais dont le crur n'a pas saigné en improvisant ses
enormes et glaciales partitions.
M. Kreutzer fit merveille comme soliste. II fut aussi remarquable en conduisant
plus tard l’orchestre
Une impression bien plus modeste me fit M. Dr. Alexandre Chessin qui conduisit
Torchestre Philharmonique à la Philharmonie.
Voild un de ces concerts qui ne rendent service à personne. Le programme était
reservé à Liszt. On nous sert du Liszt à profusion en ce moment. Le dernier Concert
Philharmonique dirigé par Nikisch Jui fut de mäme consneré. Solistes: Siloti (Concerlo
mi bemoli, et Senius (dans le solo de la Faust-Somphonie), Mme Catherine Goodson
joua un Concerto pour piano de son mari M. Hinton. J'ai souvent apprécié le jeu sou¬
gueux de Mme Goodson, son toucher énergique, son exactitude rythmique, ce soir je
me suis fortement ennuye. Le concerto en Ctait la cause.
Des concerts multiples pourraient encore completer cette longue liste. Un concert
popalaire avec M. Lambinon comme soliste (Concerlo pour violon de Beethoven). Un
beau récital de chant de M. Byard, de nombreux concerts de solistes, des récitals, des
concerts d’orgue, et que sais-je! Enfin parlons de la série d’auditions peu banales que
le violoncelliste st actif, M. Marix Locvensohn, se propose d’organiser salle Harmo¬
nium. Cette salle, petite, mais sympathique, se préte à la musique intime. M. Loe¬
vensohn a eu T’excellente idée d’y organiser des concerts par invitation, dans lesquels i!
compte jouer avec ses collaborateurs des chuvtes nouvelles. II annonce un programme
colossal:
Un quatuor de Max Trapp, des ouvres de Jongen, de Castillon, de Chausson, de
discuté: Quelques remarques seulement. Jaimerais bien voir les prisonniers, à leug
arrivéc à la iumière, porter la main devant les yeux, comme le faisait faire Mahler. Une¬
partie seulemtent du chrur doit chanter au debut, et à voix faible, comme il sied à des
gens epuise par la faim et les souftrances, ce qui permet en meme tempa de faireentres
les prisonniers lentement, et non en masse. Au deuxième acte il est absolument supert
Hlu, après Tarrivéc de deux soldats qui ont amené Pizarro, que Léonore s’obstine pout
T’amour d’une belle pose, à la menacer de son pistolet, surtout apres qu'il a jeté son¬
arme.
Enfin je me permettrai de plaider pour la suppression de l'air de Rocco au premict
acte. Ce passage n'a éié ajouté par Becthoven que beaucoup plus tard et à regret, pour¬
obeir aux instances de son entourage. II rompt la ligne si dramatique de Tensemblei¬
L’interprétation a éte très bonne.
Les concerts recommencent. Jevous en parlerai dans ma prochaine lettre, ainsi que
de la reprise du Prophéte à l’Opéra, avcc Slézak et Mme Preuss-Matzenauer, et de St
Telars Nor à la Volksoper. — A. CAsANovA.
VAINT-IE.IN-DE-LUZ. — Vous savez la noble pensée de propagande
qui preside aux manifestations de la Sociélé Charles Bordes, et avec quelle.
inlassable activité la volonté intelligente de leur organisatrice s’emploic à pro¬
longer une action bienfaisante, helas! trop tôt disparue, en communiquant à ses colla¬
borateurs sa fol artistique, et en faisant connaitre en pays basque des cuvres judieien¬
sement choisics. C’est ainsi que, dans la dernière semaine d’aoüt, ont en lieu cette
1.. L#ter mueseales et Traditionnelles. Le 2, acdt, apres une¬
— naw-Ae¬