II, Theaterstücke 22, Der junge Medardus. Dramatische Historie in einem Vorspiel und fünf Aufzügen (Altwiener Stück, Doppelselbstmord), Seite 372

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22. berjungeudardus
ENTELBR
intercalée, elle parait n’étre qu'un moyen d’al¬
une rapidité bien signiflcative.
inégal: deux scènes excellentes, un dénoue¬
aappelé son cuvre une histoire
ment romanesque et psychologiquement inex¬
longer, le troisième acte et de retarder le dé¬
public, qui a assisté à la représ
plicable.
nouement, qui est d’ailleurs ce que la piece
L’heure fatale a sonné pour les paysans pro¬
quoi s’en tenir à ce sujet;et il s
a de plus contestable.
que M. Schnitzler avait dram
testants. IIs s’apprétent à quitter leur foyer,
Rott a caché à son fils Spatz, qui ne vit que
d’histoires insuffisamment relic
leur village, pour aller à la recherche d’une
dans la joie du voyage, du départ pour des pays
par une cohésion logique. Un er
terre plus hospitalière. Par un raffinement de
inconnus, la nécessité pour Tenfant de rester
que dans le Jeune Médardus on
cruauté, le reitre a altendu jusqu'au dernier
au village. II veut lui épargner le plus long¬
moment pour les prévenir d’un décret impé¬
temps possible la déception et le chagrin. II
l’erreur de l’auteur de n’en avd
rial qui portera le dernier coup aux malhen¬
craint peut-être aussi le caractère violent de
reux. IIs n’auront pas le droit d’emmener en
qu'une. Le drame de M. Schnit
Spatz, son impétuosité de jeune sauvage élevé
exil leurs enfants. IIs devront les abandonner
l’cuvre d’un romancier que la#
en pleine nature. M. Schcnherr aurait bien
à des mains étrangères, qui les éléveront dans
ches aurait saisi et qui aurait
fait de faire exprimer ces craintes par Chris¬
le culte de la religion catholique.
de théätre avec les mémes proc
tophe Rott dans le dialogue avec sa femme. Le
qu'un roman. Si l’on jugeait
Malgré tout son amour pour son fils Spatz,
coup de téte de Spatz eüt paru moins inad¬
d’après son Medardus, on pourr
missible. Au moment ou le reitre met brutale¬
Christophe s’est résigné. Sa femme, la Rottin,
dre d’étre injuste, défendre l’opin
ment fin aux adieux des paysans, en leur in¬
restera au pays avec l’enfant; elle l’élévera
que de la plus élémentaire prati
timant l’ordre de partir, Spatz s’échappe des
de son mienx, et les conseils que Rott donne
La place nous ferait défaut id
bras de sa mère qui veut le retenir. II s’en¬
à sa compagne en cet instant tragique de sé¬
toutes les péripéties du Jeune M
fuit, et pour éviter les soldats, pour les narguer
paration sont empreints d’une tendresse qui
teur, soncieux du pathétique, acc
peut-étre, il se jette dans la rivière qui coule
font de cette scène, finement observée d’ail¬
méme famille viennoise plus d
près de la ferme de Rott. Son père le rapporte
leurs, une idylle au milieu d’un drame som¬
que n’en ont pu attendre cent
mort dans ses bras. Fou de douleur, assoiffé
bre. Sans tomber daus la déclamation fade ni
siege de Vienne par Napoléon. M
de vengeance, il se rue sur le reitre, qu’il ter¬
dans l’attendrissement de convention, M.
schur séduite et entrainée au
Scheanherr a su donner à cette scène une sa¬
rasse et qulil s’appréte à frapper de sa hache
prince de Valois, le fils d’un 6
de paysan. Mais un souvenir paralyse son bras;
veur paysanne-qui est répandue un peu sur tout
qui se croit le prétendant au tr
le dernier acte.
les mots de la Bible: & Pardonne à ton en¬
bons. Pour venger sa scur, il con
nemi n, lui reviennent à la mémoire. II ne
Mais l’idylle est de courte durée, et l’arrivée
séduire la fille du duc, une prin
tuera pas; il tend la main à son adversaire
de Saudperger, le mari de la morte, nous
taine et entichée de ses titres noh
que tant de générosité confond. Et pendant que
rappelle à la réalité tragique. Saudperger est
plusicurs-duels, il conquiert le co
Rott et sa femme quittent le village à la re¬
peut-étre, parmi les personnages de For #ei
cherche d’une autre patrie, le reitre, devant l’au¬
cesse qui conquiert le sien à son
Patrie, celui qui a gardé le plus les allures
complétement et en fait le jouet
tel de la Vierge, va briser son épée encore
et l’äme paysannes. La pavsahnerie du vieux
Le drame se complique d’une 6
sanglante du sang des paysans. Je le répête,
Rott est exagéréc. Celle de Christophe Rott
de courplot ourdi par la prince
ce dénouement est inexplicable, II est certes
n’apparait guère. Saudperger est un type réel
poléon. Medardus, qui croit, on
déjà fort difficile d’adme tre qu'un enfant, füt¬
de paysan. Son amour pour le village, pour
quoi, que la princesse est-la ma
il l’impétuosité méme, comme Spatz, se jette
la maison natale, ce n’est pas l’attachement un
poléon, la tue lorsque celle-ci
dans le courant d’une rivière pour narguer
peu idéal de Christophe Rott, ce n’est pas la
T’empereur au chätean de Scho
des soldats, auxquels il peut échapper plus
passion outrée du vieux Rott, qui, comme le
ce meurtre, bien inutile, Medar
facilement par la course. II est impossible de
dit je ne sais quel personnage, avait le mal
Jui-méme en avonant avoir part
croire qu'un père que la douleur accable et¬
du pays lorsqu’il avait perdu de vue les dernie¬
plot contre la vie de Napoléon
rend aveugle soit aussi pitoyable, et le genou
res maisons de son village. C’est un amour
sillé. Ainsi se termine cette 6t
sur la gorge de son adversaire, songe à lui par¬
qu'une longue habitude a tissé de l’éternelle
suicides, de duels, de meurtres.
donner au nom de la Bible. Lä encore la piéce
suite des peines et des joies éprouvées sur la
M. Schnitzler n’a été accueilli
de M. Schenherr péche par le côté psycholo¬
terre natale.
par le public viennois, quf a pf
gique insuffisamment étudié. Le public vien¬
Cequi le prouve bien, c’est que Saudperger
décors et aux reconstitutions his
nois, qui ne dédaigne pas d’ailleurs les fins de
sait sa maison inhabitable depuis la mort de sa
à grands frais par le Burgtheate
spectacle en apothéose, a accepté ce dénoue¬
femme. Son imagination lui fait apparaitre
lent directeur, le baron Berger.
ment, que les acteurs du Volkstheater, par leur
chaque nuit des fantômes menaçante La vie
sans trop d’ennui, assister à un
interprétation magistrale, ont rendu, il est vrai,
dans cette maison ne sera pour lui qusun long
tion d’une durée de cing heure
possible.
martyre. Pourtant il préfère ce martyre à
La pièce de M. Schcenherr, en somme, mal¬
cessité l’apparition en scène de
la vie à l’étranger. Et pour pouvoir rester au
gré les défauts que nous avons signalés, tient
ges, sans compter les simples
village, mourir sous son toit, lui, le protestant
renom seul de M. Schnitzler, la##
encore le premier rang parmi les cuvres
convaincu, abjurera sa religion. Toute cette
d’Anatole et du Perroquet ver#
jouées cette année à Vienne.
scène est fort belle et fort logiquement déduite.
pièce d'un échec complet: le pub
Elle est habilemont composée, elle est d’un
La seule critique que l’on puisse adresser à
& l’auteur en raison de ses succe
dramatique vigomenx et impressionnant. Nous
M. Schenherr, c’est de l’avoir traitée en épi¬
La piéce qui a en le plus gran
ne pouvons pas en dire autant de la pièce de
sode, de ne pas l’avoir suffisamment ratta¬
saison, après Foi cs Patrie -
chée au corps méme du drame, de ne pas l’avoir
M. Schnitzler, le Jrune Medardus, qui a d’ail¬
nurdie assez.intimement dans son.ouvre. Mal lleurs disparu de l’affiche du Burgtheater avec lgenre tout différent, — c’est 17