22. Der junge Medardus
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Guse der 171
I. Weg e.
Frobisher et Alethea se résoud par une intrigue entre sa scur et le million¬
naire Bannister. L’action est double; c’est l’exemple ou la pression des uns
qui fait agir les autres; ceux-la posent le problème, ceux-ci la solution. Et
c’est aussi le cas dans Mollentrave on Women, dans The Barrier, dans The#
Perplered Husband. Quand il y a dépendance le procédé est acceptable,
encore qu'il nuise à l’unité générale du sujet. Mais quand l’intrigue subsi¬
diaire est inutile, elle est regrettable. Qu'importe ici que Rosie soit ou ne
soit pas la maitresse de Carleon, que Milly parte ou ne parte pas avec
Carey, que dans John Glayde's Honour, Collingham épouse ou n’épouse pas
Dora? Tout cequi allourdit l’action et par conséquent éparpille l’attention
du spectateur est haissable.
PAuL GROSFILs.
(4 suivre.)
—
Le Théätre Allemand d’Aujourd’hur
Depuis vingt ans, le théätre moderne a subi
d’lbsen fécondera magnifiquement l’art du
tant d’altérations, de changements et suivi tant
poéte dramaturge de l’avenir.
d’orientations diverses, qu’il serait désirable d’en
Dans les pays allemands le drame historique
déterminer nettement les régles et pour une
jadis florissant subit une éclipse. En Autriche,
certaine période définie, d’en fixer les faits
particuliérement, l'histoire nationale est depuis
saillants. Les grands problémes sociaux, sur
longtemps muette au théätre. Pourquoi les
lesquels le XX“ siécle pése de tout son génie,
drames anciens de Grillparzer“ König Ottokars
inspiraient alors plus qu’aujourd’hui les drama¬
Gluk und Ende?’ ou“ Der Brudergwist im
tistes et les poétes. A peu d’intervalle, nous
Hause Habsbeurg'’ par exemple se font-ils aussi
avons perdu les deux grands maftres du Nord,
rares, et pourquoi cette scène excellente, le
Ibsen et Björnson, qui — particuliéreme###le
Burghtheater, qui représente pour nous ce que
premier surnommé avec raison le Magnus du
la Comédie Française est pour Paris, ne peut¬
Nord, — secouérent les paresseux d’esprit, et
il de temps à autre rendre l'hommage qui serait
par la puissance de leurs arguments, la clarté
dü à leus foi sincère, à leur patriotisme ardent,
des déductions, par cette sorte de vivisection
à leur beauté. Un grand opéra national nous
aigué des caractères, violentérent l’organisme
manque également et je m’étonne que nos
endolori de la scène moderne à laquelle ils firent
compositeurs modernes — non point les ultra¬
subir une sorte de transubstantiation. Ibsen
modernes névropathes — n'aient jamais songé
n’est plus; ses ceuvres restent. Elles vivront
par exemple à utiliser les glorieuses campagnes
la chose n’est point douteuse — alors
par lesquelles le prince Eugène défit les Turcs
que des centaines d’ouvrages éphéméres du
et à en rendre musicalement tout l’échat. Ces
théätre moderne auront depuis longtemps dis¬
épopées muettes s’oublient, malgré la guerre
paru. Notre fantaisie se plaft à imaginer le
actuelle des Balkans qui devrait les faire revivre
grand théätre ibsénien futur, dont le répertoire
dans nos cceurs. L’an dernier Arthur Schnitzler
tout en restant le soutien des chefs-d’oeuvre
présentait pour son beau drame“ Der Junge
10
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I. Weg e.
Frobisher et Alethea se résoud par une intrigue entre sa scur et le million¬
naire Bannister. L’action est double; c’est l’exemple ou la pression des uns
qui fait agir les autres; ceux-la posent le problème, ceux-ci la solution. Et
c’est aussi le cas dans Mollentrave on Women, dans The Barrier, dans The#
Perplered Husband. Quand il y a dépendance le procédé est acceptable,
encore qu'il nuise à l’unité générale du sujet. Mais quand l’intrigue subsi¬
diaire est inutile, elle est regrettable. Qu'importe ici que Rosie soit ou ne
soit pas la maitresse de Carleon, que Milly parte ou ne parte pas avec
Carey, que dans John Glayde's Honour, Collingham épouse ou n’épouse pas
Dora? Tout cequi allourdit l’action et par conséquent éparpille l’attention
du spectateur est haissable.
PAuL GROSFILs.
(4 suivre.)
—
Le Théätre Allemand d’Aujourd’hur
Depuis vingt ans, le théätre moderne a subi
d’lbsen fécondera magnifiquement l’art du
tant d’altérations, de changements et suivi tant
poéte dramaturge de l’avenir.
d’orientations diverses, qu’il serait désirable d’en
Dans les pays allemands le drame historique
déterminer nettement les régles et pour une
jadis florissant subit une éclipse. En Autriche,
certaine période définie, d’en fixer les faits
particuliérement, l'histoire nationale est depuis
saillants. Les grands problémes sociaux, sur
longtemps muette au théätre. Pourquoi les
lesquels le XX“ siécle pése de tout son génie,
drames anciens de Grillparzer“ König Ottokars
inspiraient alors plus qu’aujourd’hui les drama¬
Gluk und Ende?’ ou“ Der Brudergwist im
tistes et les poétes. A peu d’intervalle, nous
Hause Habsbeurg'’ par exemple se font-ils aussi
avons perdu les deux grands maftres du Nord,
rares, et pourquoi cette scène excellente, le
Ibsen et Björnson, qui — particuliéreme###le
Burghtheater, qui représente pour nous ce que
premier surnommé avec raison le Magnus du
la Comédie Française est pour Paris, ne peut¬
Nord, — secouérent les paresseux d’esprit, et
il de temps à autre rendre l'hommage qui serait
par la puissance de leurs arguments, la clarté
dü à leus foi sincère, à leur patriotisme ardent,
des déductions, par cette sorte de vivisection
à leur beauté. Un grand opéra national nous
aigué des caractères, violentérent l’organisme
manque également et je m’étonne que nos
endolori de la scène moderne à laquelle ils firent
compositeurs modernes — non point les ultra¬
subir une sorte de transubstantiation. Ibsen
modernes névropathes — n'aient jamais songé
n’est plus; ses ceuvres restent. Elles vivront
par exemple à utiliser les glorieuses campagnes
la chose n’est point douteuse — alors
par lesquelles le prince Eugène défit les Turcs
que des centaines d’ouvrages éphéméres du
et à en rendre musicalement tout l’échat. Ces
théätre moderne auront depuis longtemps dis¬
épopées muettes s’oublient, malgré la guerre
paru. Notre fantaisie se plaft à imaginer le
actuelle des Balkans qui devrait les faire revivre
grand théätre ibsénien futur, dont le répertoire
dans nos cceurs. L’an dernier Arthur Schnitzler
tout en restant le soutien des chefs-d’oeuvre
présentait pour son beau drame“ Der Junge
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