II, Theaterstücke 22, Der junge Medardus. Dramatische Historie in einem Vorspiel und fünf Aufzügen (Altwiener Stück, Doppelselbstmord), Seite 674

M
22 ejundandus
box 27//4
942
REVUE DES DEUX MONDES.
monde. Mais en plus de la présentation de ces deux personnages,
dont les caractères nous sont d’abord indiqués très sommairement,
nous avons l’agréable surprise d’assister à une série de scènes ou le
vieil acteur, Harro Hassenreuter, déploic devant nous toute la diver¬
sité de son répertoire de savoureuses images et de citations impré¬
vues. Nous le voyons, par exemple, se quereller avec un de ses col¬
legues qui ne lui a point témoigné les égards qu'il mérite. Puis c’est
une jeune actrice qui, pour obtenir de lui un engagement, l’écoute
avec un mélange amusant de moquerie et de vénération; et l’émi¬
nent e père noble, yqui se plait fort à recevoir ses hommages, ne se
fait pas faute de rudoyer le professeur de sa fille, un fils de pasteur
appelé Erich Spitta, lorsque celui-ci l’interrompt dans son téte-à-téte
pour lui demander des leçons de déclamation.
Ce Harro Hassenreuter représente d’ailleurs, presque à lui seul,
tout l’élément & comique v de la & tragi-comédie; ) mais je croirais
volontiers que tout le talent employé par M. Hauptmann à déve¬
lopper sous nos yeux l’intrigue de sa pièce aura moins contribué
au tres vif succès de celle-ci que l’invention de ce personnage tout
épisodique. Chacune des paroles du vieil acteur est pénétrée d’un
mélange délicieux d’emphase bouffonne et de profonde sagesse. Le
g cabotin, o chez lui, a beau étre poussé au plus haut degré: sans
cesse nous découvrons sous lui un philosophe profondément verse
dans la connaissance des hommes et des choses, et amené par cette
connaissance mème à tempérer son mépris d’une indulgente pitié.
C’est lui qui, à la façon du cheur antique, se charge de commenter
pour nous les péripéties successives de la tragédie ou nous assistons;
et parfois aussi M. Hauptmann se laisse aller au plaisir de nous
admettre plus directement dans l’intimité de son héros en nous le
montrant occupé à régler les menus incidens de son propre ménage,
ou encore à instruire ses jeunes éléves des nobles secrets de son
art. Le voici, par exemple, — dans l’une des scènes les plus curieuses
des Rats, et la seule ou l’auteur semble avoir un peu täché à jus¬
tifier le titre de son cuvre, — gravement assis au fond de son im¬
mense Catelier, ##en compagnie de trois de ses éléves, et leur faisant
étudier une tragédie de Schiller:
Lx pocrkun Krcer Er Karzasreis (debout, déclamant avec une violenee
pathétique). — ## Jete salue avec respect, — salle somptueuse, — O toi, de
mes maitres — le princier berceau! — Dans son fourreau..
HasskNaturrn (furieug et rociérant). — Halte! Un point! Halte! Vons
n’étes pourtant pas charges de tourner un orgue de Barbarie! Le cheur de