II, Theaterstücke 22, Der junge Medardus. Dramatische Historie in einem Vorspiel und fünf Aufzügen (Altwiener Stück, Doppelselbstmord), Seite 677

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REVUES ETRANGERES.
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Tomega de mes convictions artistiques! Que si ccla ne vous convient pas,
libre à vous de vous chercher un autre professeur!
Sprrra (lothours du möme ton assurel. — Je snis d’azis que Gethe, en éeri¬
vant ses regles séniles de Tart du comédien, s’est pitoyablement mis en con¬
tradiction avec son wuvre ancienne et sa propre nature...
HassExkEUrEn. — C’est ccla, mon hon Spitta, prenez volre carnet et in¬
scrivez-y que le directeur Massenreuter est un dne! Un dne, Schiller, et un
ane, Gethe, comme naturellement aussi Aristote, n’est-ce pas? (Eelutant fout
d coup d'un pire bruyanf.) El puis, ha! ha, ha! et puis aussi qu'un certain
Spitta est un homme de génie!
Spirra. — Je suis heurenx de voir, monsieur le directeur, que mes
réllexions ont au moins la propriété de vous égayer!
HASSENRBUTER. — Non, certes, par tous les diables, je ne suis pas gai!
Vous etes pour moi un symptome! Gardez-vous bien de vons ligurer que
vous ayez la moindre importance personnelle! Vons étes un rat! Mais les
rats de votre espéce sont entrain de ronger lechamp de notre politique,
et le jardin de notre art allemand! IIs mangent les racines de T’arhre de
Tideal! IIs veulent trainer dans la houe la couronne saeróe! Vons écraser
du pied, du pied, toute volre engeance! (Kaferskein et Kegel, apres avoir
essage de garder leur serieur, se mettenta rire, et Inssenrenter lui-meme sinit
par rire abec enc. Seul, Spitta continue d montrer une grariké immuahle.
Jue John descend lentement Tescalier du fond, suirie du portier.)
HASSENREFTER (Ie bras solennellement elencu pers iu femme dle mennge).
Tenez, Spitta, voici venir volre muse tragique!
L’excellent homme ne se doutait pas que son ironie serait prise an
mot, et qu'en effet Thumble M%e John, sa femme de ménage, aurait un
jour Thonneur dee devenir l’objet d’une tragédie, de la méme facon
que le roi Lear ou lady Macheth. „ C’est, en effet, Taventure de cette
pauvre femme qui remplit toute la partie # tragique s de la pièce
nouvelle de M. Hauptmann, — Paventure timidement annoncée déja
au premier acte des Aute. M““ John a décidément achete à la servante
Pauline l’enfant dont celle-ci allait accoucher. Elle avait en elle¬
meme un enfant, antrefois, dont la mort avait fort attristé son brave
homme de mari; et comme celui-ci, maintenant, prenait de plus en
plus Thabiinde d’aller travailler en province, et que sa femme en
ctait venue a crnindre qweil ne s'avisät de partir pour I'Amérique,
elle avait imaginé ce mogen de le retenir. Le debut du secon! ach
nous la fait voir exhibant orgueilleusement au macon, revenn depilis
la veille, ie bereeau on repose le nouveau-né; etc’est avec une admi¬
ration mélee de gratitude que le märi et la femme reçoivent ensuite
les savantes instructions du e directeur', Hassenreuter, au sujet d’un
certain biberon perfectionné dont il a daigné leur faire présent. Mais
bientôt un souffle de fatalite tragique vient secouer, tont d’unconp, ies
TOME I. — 1911.
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