des
box 24/1
19. Der Ruf Lebens
K
villes dars lesquelles cette cultur
nois, tout pousse mienx, que les Viennois pren-[ deux donzaines de jeunes gens qui savent ce
depuis longtemps. Et un art nai
non seulement
que c’est que le théätre, qui se sont distingués
nent plus aisément racine à Berlin que les Ber¬
ment n’importe od7.,. A merveil
ahauteur mais
Comme hömmes de théätre, c’est le vieux
linois à Vienné. Mais cela n’est pas exact. Avant
faut pas oublier que les nouvea
irestdt à latete
Ludwig Barnay qui a été appelé cette année à
tout, on peut faire partout un théätre de pre¬
quelque temps dans des langes.
er vint. II prit
la direction du Théatre Royal. Un vieillard qui
mier ordre, et on n'a pas besoin pour cela de
Berlin voit ses théatres nouveau
admirable uti¬
se trouve en face des temps nouveaux, de l’art
Tessor de la puissance économique d'une
leur vigueur et les acclame d’e
pour des chefs¬
nouveau, des générations nouvelles, sans étre
grande ville. Meiningen P’a prouvéenson temps,
semble qui date de deux ou trois
al, Otto Ernst,
préparé à les comprendre, un homme de la
Moscou le möntre à présent. Et à Vienne, sous
directeur économe a complété p
il avait autre¬
viellle école, qui n'a pas la capacité de s’adapter
ladirection de l’autochtone Burckhardt, le Burg¬
acieurs est admiré à cause C
fadaises et tous
aux besoins modernes. Sa nomination a causé
theater avait pris un développement moderne.
Les jeunes acteurs viennois qui s
veau artistique
une grande surprise, mais on a bientôt compris
Ibsen, Hauptmann, Schnitzler ort été joués, et
servatoire et qui sont engagés in
cettes. Quant à
ce que l’on avail voulu faire. e Les choses restent
on avait essayé de rajeunir le répertoire classi¬
dans de grands théätres berlinois
quant à Haupt¬
en l’état y, et elies resteront en l’état. II s’était
que. Tout cela avait été possible et rien ne s’op¬
paradis. Les directeurs berlinois
t un gros livre,
si profondément retiré dans la retraite, il avait
posait à un progrès continu. Au contraire, les
oser confier de grands röles à d
Nesvrais auteurs,
considéré si pleinement que son labeur quoti¬
fonctionnaires impériaux autrichiens eussent
Ils foni jouer leurs meilleurs act
nistré 1e Burg¬
dien était terminé, qu'il avait déjà écrit ses
6té mienx disposés et respectneux pour le Prus¬
mière devant la presse. Dans les
ant quelconque
mémoires il yaquatre ans. M. Barnay ne se
sien de caractère Schlenther, que ses propres
qui suivent, viennent les einc
ce, qui n'aurait
transformera plus.
fonctionnaires ne T'avaient été pour Burckhardt
et septièmes remplaçants, et le. #
ucierait pas plus
Cette position isolée du Théätre Royal à Berlin
donton n'avait jamais pris l’essoren bonne part.
leur tour. Le public s’en aperçoit
omposerait son
a pour conséquence qu'il reste assez de place
Mais Schlenther n'a pas de caractère etil atout
tisfait quand ## seul des célebre
de la caisse. M.
pour les autres théätres; il y a de la place
simplement interrompu le développement du
fait de jolies Cconcmies sur les
province. II pos¬
pour Brahm, pour Reinhardt et peur tous les
teurs. Les jeuncs gens de Vienn
Burgtheater.
T’avait suffisam¬
antres. C’est pourquoi, à Berlin, ceste concur¬
En faisant cela, il a retenu en méme temps
siasmés de cei., ils vantent Ba
doiten conclure
rence vivace est possible, c’est pourquoi ces
le développement de la vie théátrale vien¬
façon et insultent Vienne, ou
ntre son propre
efforts, ces recherches, ces peines laborieuses,
noise, il a empéché en général le progrès
pas des débulauts maladroits d
kela énigmatique.
hátives et diverses sont possibles, c’est pour¬
gore toutes les inexpériences de
des scènes viennoises, car le Burgtheater joue
niait son passé,
quoi ce changement de mode et de style, qui
à Vienne un röle tout particulier. C’est ce qu'on
Max Reinbardt a de nouveau
lourdes pièces,
ressemble à unc véritable vie artistique est pos¬
représentations classiquesavecl
pourrait appeler la scène nationale allemande
rne éloignée du
sible.
de l’Autriche. C’est peut-étre le seul théätre
décoration, par sa misc en scène
utes les inclina¬
Si on veut le formuler, cet état se résume
vraiment national qu'ily ait en Allemagne, et
nuit d’été, et il a représenté cet
Etionnaires impé¬
pour les traditions, pour l’autorité, pour l’in¬
ainsi. A Vienne, il existe un art grand, vieil et
il est entré au-Théätre Alleman
tant de souples¬
de Venise, de Shakespeare, et Ka
riche; il est déjà acquis, il a déjà imprégné tout
Huence sur la culture générale, il ne peut étre
Prussien de vieille
bronn, de Kleist, avec une mise
comparé qu'à la Comédie-Française. A Vienne,
le peuple d’un goüt sür. Vienne est silencieuse,
ir pris un homme
marche lentement de nouveau en avant, f’est
velle. Les décors étaient de pes
en tout cas, il est l’étalon avec lequel on est
Squi sans faiblesse
pas agitée par les idées fugitives qui ne vivent
les costumes, lesmenbles, les ac
habitué à mesurer depuis le temps des ancétres.
t devant lui. Et
qu'un jour, et croft d’une façon organique,
beaux et de style. Berlin était
A Vienne, les gens sont élevés depuis leur en¬
sionné de voir au
Mais cequi pour Berlin est,e
comme un vieil arbre.
fance & trouver juste bon le meilleur des meil¬
ignenx, marchant
nouveau- et extraordinaire,e
leurs. C’est avec ces goüts affinés et élevés
A Berlin, un art doit naitre, étre congu, étre
erreur.
suffisant et tout naturel. Pers
jusqu'à la subtilité, qu'ils vont dans les théätres
fondé. Tout est là: richesse, puissance politi¬
ilfaut rendre res¬
pris, à Vienne, quant au Burgth
privés et ils ne réfféchissent pas que ces schnes
que, puissance économique; il n’v a que l’art
eencore des viell¬
se leve ct découvre des décors d
doivent travailler sans une subvention annuelle
Doc¬
qui reste à faire. Sur ce pavé berlinois, de
comme
pruntéc aux vienx maitres et à
d’un million.
grandes choses qui méritent l’admiration sont
16 à
Gais guc
princière. On ne serait étonné
A Berlin au contraire, le Théátre Royal vit
re-
déjà faites. L’art etles artistes seulement sont
ie Burgt
était personnifié par un acteur
sans rapport avec les grandes masses du public.
rares. Gerhardt Hauptmann est un Silésien,
1#, la Petite Dorrit,
les acteurs commeitaient les pl
IIn’ya que la cour, avec ses offliciers, ses fonc¬
Franz Wedekind un Munichois, Schnitzler et
omani
pée dans ler
dans les vers classiques, si les
tionnaires et sa noblesse, qui le fréquente. C’est
Hofmannsthal sont Viennois. Un grand drama¬
àBerlin on donne
une mince surface de population. Le théätre de
nobles dans Katchen von Hei
turge qui serait Berlinois: il n’en existe pas. Et
er met à la scène la
leurs armures comme un smo
la cour de Berlin n'a en matière d’art ni pres¬
cette ville géante,qui journellement voit de nou¬
ant et le drame de
nama. Ces nuances n’entrent
tige ni autorité. I est mème de hon goüt et mo¬
velles fondations, de nouvelles banques, de
es pierres, tandis
compte à Berlin. A Vienne, 1#
derne de plaisanter le Schauspielhaus, et les
nouveaux magasins, de nouveaux palais de
Fmannsthal et Ger¬
yeux sont préparés pour les pl
Berlinois vont plutôt trop loin dans cet ordre
I bière, de nouveaux moyens de transports, voit
didées. Evidemment les Hohenzollern font
monies.
aussichaque jour de nouveaux théätres sortir
ie est T’arrêt. Milis
Berlin possede la plus gran
dans leur théätre une politique artistique diri¬
du sol, des temples d’art, naturellement, dans
B plus intéressunt
gée contre tous les mouvements de l’esprit mo¬
aujourd'hui, en Allemagne,
lesquels T’art vrai, véritable, élevé, naitra, sera
hardt, est un Vien¬
haute; s’il en était autrement
derne, une politique fermée, réactionnaire. Les
cultivé, sera respecté.
Flus ennuyenx des
davantage du Torquato Tasso
ceuvres que l’on cultive là, ce sont des drames
chlenther, est un
Cette situation a aussi ses charmes. C’est
au Burgtheater dé Vienne au
patriotiques en vers cliquctants et cuirassés,
aussi quelque chose de beau de voir e faire) de
comme M. de Wildenbruch les écrit, et les tri¬
Schildkraut. Ce Tasso est le ver
la culture intellectuelle, à condition peurtant
vialités innocentes que fabrique M. Blumenthal.
e sur le sol berli- 1 Et bien qu'il y ait à l’heure actuelle environ 1ou’on ne regarde nas en méme temps d’autres I de la saison. Depuis Frédéric
box 24/1
19. Der Ruf Lebens
K
villes dars lesquelles cette cultur
nois, tout pousse mienx, que les Viennois pren-[ deux donzaines de jeunes gens qui savent ce
depuis longtemps. Et un art nai
non seulement
que c’est que le théätre, qui se sont distingués
nent plus aisément racine à Berlin que les Ber¬
ment n’importe od7.,. A merveil
ahauteur mais
Comme hömmes de théätre, c’est le vieux
linois à Vienné. Mais cela n’est pas exact. Avant
faut pas oublier que les nouvea
irestdt à latete
Ludwig Barnay qui a été appelé cette année à
tout, on peut faire partout un théätre de pre¬
quelque temps dans des langes.
er vint. II prit
la direction du Théatre Royal. Un vieillard qui
mier ordre, et on n'a pas besoin pour cela de
Berlin voit ses théatres nouveau
admirable uti¬
se trouve en face des temps nouveaux, de l’art
Tessor de la puissance économique d'une
leur vigueur et les acclame d’e
pour des chefs¬
nouveau, des générations nouvelles, sans étre
grande ville. Meiningen P’a prouvéenson temps,
semble qui date de deux ou trois
al, Otto Ernst,
préparé à les comprendre, un homme de la
Moscou le möntre à présent. Et à Vienne, sous
directeur économe a complété p
il avait autre¬
viellle école, qui n'a pas la capacité de s’adapter
ladirection de l’autochtone Burckhardt, le Burg¬
acieurs est admiré à cause C
fadaises et tous
aux besoins modernes. Sa nomination a causé
theater avait pris un développement moderne.
Les jeunes acteurs viennois qui s
veau artistique
une grande surprise, mais on a bientôt compris
Ibsen, Hauptmann, Schnitzler ort été joués, et
servatoire et qui sont engagés in
cettes. Quant à
ce que l’on avail voulu faire. e Les choses restent
on avait essayé de rajeunir le répertoire classi¬
dans de grands théätres berlinois
quant à Haupt¬
en l’état y, et elies resteront en l’état. II s’était
que. Tout cela avait été possible et rien ne s’op¬
paradis. Les directeurs berlinois
t un gros livre,
si profondément retiré dans la retraite, il avait
posait à un progrès continu. Au contraire, les
oser confier de grands röles à d
Nesvrais auteurs,
considéré si pleinement que son labeur quoti¬
fonctionnaires impériaux autrichiens eussent
Ils foni jouer leurs meilleurs act
nistré 1e Burg¬
dien était terminé, qu'il avait déjà écrit ses
6té mienx disposés et respectneux pour le Prus¬
mière devant la presse. Dans les
ant quelconque
mémoires il yaquatre ans. M. Barnay ne se
sien de caractère Schlenther, que ses propres
qui suivent, viennent les einc
ce, qui n'aurait
transformera plus.
fonctionnaires ne T'avaient été pour Burckhardt
et septièmes remplaçants, et le. #
ucierait pas plus
Cette position isolée du Théätre Royal à Berlin
donton n'avait jamais pris l’essoren bonne part.
leur tour. Le public s’en aperçoit
omposerait son
a pour conséquence qu'il reste assez de place
Mais Schlenther n'a pas de caractère etil atout
tisfait quand ## seul des célebre
de la caisse. M.
pour les autres théätres; il y a de la place
simplement interrompu le développement du
fait de jolies Cconcmies sur les
province. II pos¬
pour Brahm, pour Reinhardt et peur tous les
teurs. Les jeuncs gens de Vienn
Burgtheater.
T’avait suffisam¬
antres. C’est pourquoi, à Berlin, ceste concur¬
En faisant cela, il a retenu en méme temps
siasmés de cei., ils vantent Ba
doiten conclure
rence vivace est possible, c’est pourquoi ces
le développement de la vie théátrale vien¬
façon et insultent Vienne, ou
ntre son propre
efforts, ces recherches, ces peines laborieuses,
noise, il a empéché en général le progrès
pas des débulauts maladroits d
kela énigmatique.
hátives et diverses sont possibles, c’est pour¬
gore toutes les inexpériences de
des scènes viennoises, car le Burgtheater joue
niait son passé,
quoi ce changement de mode et de style, qui
à Vienne un röle tout particulier. C’est ce qu'on
Max Reinbardt a de nouveau
lourdes pièces,
ressemble à unc véritable vie artistique est pos¬
représentations classiquesavecl
pourrait appeler la scène nationale allemande
rne éloignée du
sible.
de l’Autriche. C’est peut-étre le seul théätre
décoration, par sa misc en scène
utes les inclina¬
Si on veut le formuler, cet état se résume
vraiment national qu'ily ait en Allemagne, et
nuit d’été, et il a représenté cet
Etionnaires impé¬
pour les traditions, pour l’autorité, pour l’in¬
ainsi. A Vienne, il existe un art grand, vieil et
il est entré au-Théätre Alleman
tant de souples¬
de Venise, de Shakespeare, et Ka
riche; il est déjà acquis, il a déjà imprégné tout
Huence sur la culture générale, il ne peut étre
Prussien de vieille
bronn, de Kleist, avec une mise
comparé qu'à la Comédie-Française. A Vienne,
le peuple d’un goüt sür. Vienne est silencieuse,
ir pris un homme
marche lentement de nouveau en avant, f’est
velle. Les décors étaient de pes
en tout cas, il est l’étalon avec lequel on est
Squi sans faiblesse
pas agitée par les idées fugitives qui ne vivent
les costumes, lesmenbles, les ac
habitué à mesurer depuis le temps des ancétres.
t devant lui. Et
qu'un jour, et croft d’une façon organique,
beaux et de style. Berlin était
A Vienne, les gens sont élevés depuis leur en¬
sionné de voir au
Mais cequi pour Berlin est,e
comme un vieil arbre.
fance & trouver juste bon le meilleur des meil¬
ignenx, marchant
nouveau- et extraordinaire,e
leurs. C’est avec ces goüts affinés et élevés
A Berlin, un art doit naitre, étre congu, étre
erreur.
suffisant et tout naturel. Pers
jusqu'à la subtilité, qu'ils vont dans les théätres
fondé. Tout est là: richesse, puissance politi¬
ilfaut rendre res¬
pris, à Vienne, quant au Burgth
privés et ils ne réfféchissent pas que ces schnes
que, puissance économique; il n’v a que l’art
eencore des viell¬
se leve ct découvre des décors d
doivent travailler sans une subvention annuelle
Doc¬
qui reste à faire. Sur ce pavé berlinois, de
comme
pruntéc aux vienx maitres et à
d’un million.
grandes choses qui méritent l’admiration sont
16 à
Gais guc
princière. On ne serait étonné
A Berlin au contraire, le Théátre Royal vit
re-
déjà faites. L’art etles artistes seulement sont
ie Burgt
était personnifié par un acteur
sans rapport avec les grandes masses du public.
rares. Gerhardt Hauptmann est un Silésien,
1#, la Petite Dorrit,
les acteurs commeitaient les pl
IIn’ya que la cour, avec ses offliciers, ses fonc¬
Franz Wedekind un Munichois, Schnitzler et
omani
pée dans ler
dans les vers classiques, si les
tionnaires et sa noblesse, qui le fréquente. C’est
Hofmannsthal sont Viennois. Un grand drama¬
àBerlin on donne
une mince surface de population. Le théätre de
nobles dans Katchen von Hei
turge qui serait Berlinois: il n’en existe pas. Et
er met à la scène la
leurs armures comme un smo
la cour de Berlin n'a en matière d’art ni pres¬
cette ville géante,qui journellement voit de nou¬
ant et le drame de
nama. Ces nuances n’entrent
tige ni autorité. I est mème de hon goüt et mo¬
velles fondations, de nouvelles banques, de
es pierres, tandis
compte à Berlin. A Vienne, 1#
derne de plaisanter le Schauspielhaus, et les
nouveaux magasins, de nouveaux palais de
Fmannsthal et Ger¬
yeux sont préparés pour les pl
Berlinois vont plutôt trop loin dans cet ordre
I bière, de nouveaux moyens de transports, voit
didées. Evidemment les Hohenzollern font
monies.
aussichaque jour de nouveaux théätres sortir
ie est T’arrêt. Milis
Berlin possede la plus gran
dans leur théätre une politique artistique diri¬
du sol, des temples d’art, naturellement, dans
B plus intéressunt
gée contre tous les mouvements de l’esprit mo¬
aujourd'hui, en Allemagne,
lesquels T’art vrai, véritable, élevé, naitra, sera
hardt, est un Vien¬
haute; s’il en était autrement
derne, une politique fermée, réactionnaire. Les
cultivé, sera respecté.
Flus ennuyenx des
davantage du Torquato Tasso
ceuvres que l’on cultive là, ce sont des drames
chlenther, est un
Cette situation a aussi ses charmes. C’est
au Burgtheater dé Vienne au
patriotiques en vers cliquctants et cuirassés,
aussi quelque chose de beau de voir e faire) de
comme M. de Wildenbruch les écrit, et les tri¬
Schildkraut. Ce Tasso est le ver
la culture intellectuelle, à condition peurtant
vialités innocentes que fabrique M. Blumenthal.
e sur le sol berli- 1 Et bien qu'il y ait à l’heure actuelle environ 1ou’on ne regarde nas en méme temps d’autres I de la saison. Depuis Frédéric