box 23/5
G m
18 Deas
RuUs SUISSE ET INTERNATION4I.
DE LA PRESSE S. 4.
23, rue du Rhöne —-- Genéve
Adr. télégr.: Coupures-Genève — Tél. Stand 40.05
[Bureau International de coupures de journaux
Traductions de et en toutes langues
Correspondante dans toutes les grandes villes
PARIS
Extrait du Journal:
928
ddrener PAfs-M0l
2 6. Juill
Date:
* Fétg-de Neuilly.
Adaniiaaidaataut
THEATRE DU GTMNASE
Troupe de M. Eugen Robert
Le Chemin Solltalle
Pièce en quatre actes
de M. Arthur Schnitzler
Trois ou quatre spectacles gé dispu¬
taient hier soir la pauvre eritaus 1#e
n'ai pas hésité une seconde Körferer
le Gvmnase on la troupe berlinoise de
M. Eugen Robert donnait unc pièce
d’Arthur Schnitzler. Je n'ai pas trop
regretté ce choix.
Ce n’est pas qu’il m'ait donné occa¬
sion de m'amuser... Une dame y meurt,
une jeune fille amoureuse se tue, son
amant, pris au piege se tuera; un
fils renie son père selon le sang, pour
consoler son père selon la loi.
Tous ces malheureux se côtoyent pen¬
dant quatre ans avant de comprendre
qu'ils ne se comprennent pas. Et l’en¬
semble n’est ni très vivant, ni très vi¬
vifiant.
Mais, pour ma part, j'ai pris un bain
de littérature, et mes voisins, des Fran¬
çais qui semblaient entendre l’allemand,
prenaient uné bonne legon de pronon¬
ciation, sans vouloir en perdre une
goutte.
Mme Wegrath, raconte la pièce,
meurt, laissant un mari. un fils, Félix,
et une fille Johunna. Félix est le fils
d’un ami de M. Wegrath, Julian, et
Johanna est la maitresse d’un autrei
ami de M. Wegrath, Stéphan. Pauvrei
excellent Wegrath !
Quant à Stéphan et Julian, ils ont
suivi le chemin de l’égoisme — la routes
solitaire — ils paraissent triomphants,
ils seront punis !
Stéphan, après avoir séduit Johanna,
lui offre de l’épouser, mais elle aime
mienx se jeter dans un étang. Julian,
eraignant de vieillir, abandonné, révöle
à Félix sa paternité; mais Félix pré¬
fère rester fidele à l’excellent, naif etf
césolé Wegrath.
Stéphan se tuera, Julian s’en ira:
leur voie sera de plus en plus solitaire.
Non point par égoisme, maintenant,
mais par punition.
Ce drame, écrit aujourd’hui par un
Jean-Jacques Bernard, aurait du mys¬
tère et de la profondeur. M. Arthur
Sciiitzler, qui l’a composé au siecle
dernier, y a mis beaucoup de mots et
d’explications. Ce n’est plus ce que nous
aimons.
9
L’illustre acteur allemand M. Basser¬
mann tient le röle de Stéphan; il y!
manque ce me semble d’une certaine
desinvoltnge 1e1
.50
9.—
p
G m
18 Deas
RuUs SUISSE ET INTERNATION4I.
DE LA PRESSE S. 4.
23, rue du Rhöne —-- Genéve
Adr. télégr.: Coupures-Genève — Tél. Stand 40.05
[Bureau International de coupures de journaux
Traductions de et en toutes langues
Correspondante dans toutes les grandes villes
PARIS
Extrait du Journal:
928
ddrener PAfs-M0l
2 6. Juill
Date:
* Fétg-de Neuilly.
Adaniiaaidaataut
THEATRE DU GTMNASE
Troupe de M. Eugen Robert
Le Chemin Solltalle
Pièce en quatre actes
de M. Arthur Schnitzler
Trois ou quatre spectacles gé dispu¬
taient hier soir la pauvre eritaus 1#e
n'ai pas hésité une seconde Körferer
le Gvmnase on la troupe berlinoise de
M. Eugen Robert donnait unc pièce
d’Arthur Schnitzler. Je n'ai pas trop
regretté ce choix.
Ce n’est pas qu’il m'ait donné occa¬
sion de m'amuser... Une dame y meurt,
une jeune fille amoureuse se tue, son
amant, pris au piege se tuera; un
fils renie son père selon le sang, pour
consoler son père selon la loi.
Tous ces malheureux se côtoyent pen¬
dant quatre ans avant de comprendre
qu'ils ne se comprennent pas. Et l’en¬
semble n’est ni très vivant, ni très vi¬
vifiant.
Mais, pour ma part, j'ai pris un bain
de littérature, et mes voisins, des Fran¬
çais qui semblaient entendre l’allemand,
prenaient uné bonne legon de pronon¬
ciation, sans vouloir en perdre une
goutte.
Mme Wegrath, raconte la pièce,
meurt, laissant un mari. un fils, Félix,
et une fille Johunna. Félix est le fils
d’un ami de M. Wegrath, Julian, et
Johanna est la maitresse d’un autrei
ami de M. Wegrath, Stéphan. Pauvrei
excellent Wegrath !
Quant à Stéphan et Julian, ils ont
suivi le chemin de l’égoisme — la routes
solitaire — ils paraissent triomphants,
ils seront punis !
Stéphan, après avoir séduit Johanna,
lui offre de l’épouser, mais elle aime
mienx se jeter dans un étang. Julian,
eraignant de vieillir, abandonné, révöle
à Félix sa paternité; mais Félix pré¬
fère rester fidele à l’excellent, naif etf
césolé Wegrath.
Stéphan se tuera, Julian s’en ira:
leur voie sera de plus en plus solitaire.
Non point par égoisme, maintenant,
mais par punition.
Ce drame, écrit aujourd’hui par un
Jean-Jacques Bernard, aurait du mys¬
tère et de la profondeur. M. Arthur
Sciiitzler, qui l’a composé au siecle
dernier, y a mis beaucoup de mots et
d’explications. Ce n’est plus ce que nous
aimons.
9
L’illustre acteur allemand M. Basser¬
mann tient le röle de Stéphan; il y!
manque ce me semble d’une certaine
desinvoltnge 1e1
.50
9.—
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