II, Theaterstücke 16, (Lebendige Stunden. Vier Einakter, 1), Lebendige Stunden. Vier Einakter, Seite 269

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16.1. Lebendige Stunden - Zyklus
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ETRANGER
ETRANGER
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ntre tres bon connais¬
Réveillée de son réve par Léonhard, impatient, elle lui accorde le
eut-être, comme c’est
rendez-vous demandé depuis longtemps.
mière piece ait simple¬
Zes Derniers Masques me paraissent la meilleure des quatre pièces.
me semble avoir vonlu
Un pauvre poéte attend, à Thöpital, la mort qui ne peut tarder à venir.
inlien entre les quatre
Fatigué, usé par toutes les miscres que la vie a réservées à l’homme
nort, le présent qui tue
comme à l’artiste, il ne connait plus qu'un seul sentiment: la haine à
qui survivent doivent
l’égard d’un rival plus heureux, un ancien ami qui, en rampant la ou
ittre le combat qufest
lui voulait planer, a atteint tous les honneurs, toutes les gloires refu¬
sées à ses propres efforts, II ne croit pouvoir mourir tranquille sans
ie deuil d’une femme
avoir craché à la face de cet homme, important et nul, tout le mépris
e amant? et unique
et toute la rancune que l’injustice de la vie, a ramassées en lui. II a, du
une longue et dou¬
reste, un moyen sür pour le renverser de son piédestal: la femme du
üre l’envie de vivre,
célebre homme, dégoütée par la pose ridicule de son mari qu’elle
me, la mort est un
connait mienx que les autres, l'a trompé avec un homme modeste,
ssé les dernières
celui-la meme que nous voyons sur le grabat. C’est ceque le mourant
malgré toutes ses
veut jeter à la ligure du grand homme dans une scène finale, préparée
st choqué de cet
et dégustée depuis longtemps. II & répéte, cette scène, dans le véri¬
mère s’est donné la
table sens du mot, avec un comédien, mourant comme Jui, mais qui,
ela vuc
ignorant l’état de ses peumons, étudie et imite sans reläche, les ma¬
e
jue le
lades, les docteurs, les visiteurs de Thöpital dans l’espoir d’en profiter
ilIe
a pre¬
un jour pour son art. Et le moment si ardemment désiré arrive: le
70
me de la jen¬
grand homme vient dire adieu à son ancien camarade. Iei, il est sans
n’était, le vienx
pose et il est, au fond, si fatigué, si accablé sous le poids de sa gran¬
cest son
deur difficile à soutenir, que l’autre comprend, finit par avoir pitié, il
C
s douleurs
meurt sans avoir soufflé mot.
eau bien-étre de
Apres tant de scènes tristes, noires, l'auteur ne veut pas congédier
le spectateur sans l’avoir fait rire de ce rire franc et cordial qui vous
ce du passé.
guérit, corps et äme. La piece intitulée Litterature déride les fronts
lepuis peu de
les plus sévères.
e dans une
Elle et Lui, liés d’amitié tres intime pendant leur temps de bohème,
ux maitres:
se sont rangés, elle, en épousant un sportsman, riche et idiot, Jui, en
18 pres¬
s’établissant écrivain sérieux. Voila que tous les deux ont la méme
onge
idée: publier leur correspondance de jeunesse, pleine d’une éloquence
amoureuse dont ils ne sont plus capables pour en attifer un roman
elle
qu'ils préparent. Le fait qu’ils trafiquent des sentiments sacrés de la
Om-
jeunesse prouve bien que pour tous les deux, & cela a été de la littéra¬
son
ture s, mais cela ferait bonne figure dans leur ouvrage. Seulement, ce
Om
lui
sont les mémes lettres:qui en aura le profit? Le combat d'astuce et de
nard à
finesse, engagé entre les anciens amants qui, tous les deux, vondraient
poi¬
cueillir des lauriers littéraires sans se compromettre par leur passé, fait
esse
la péripétie de cette petite pièce spirituelle et des plus choquantes.
e fixer
ett
pose
A côté de Schnitzler, Sudermann a été l’auteur le plus souvent joué
du tableau qu'un
pendant la saison lcor-1ooz. IIle doit à son nom plutôt qu’à son der¬
nier ouvrage: Fire la Vie! Je l'ai dit plus d’une fois à l’occasion de
est
L'Honneur, dont on a voulu faire un chef-d’cruvre, que Sudermann est
un habile imitateur des Dumas et des Augier pour T’art scénique, qu'il