II, Theaterstücke 16, (Lebendige Stunden. Vier Einakter, 1), Lebendige Stunden. Vier Einakter, Seite 270

16.1. Lebendige Stunden zyklus
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ETRANGER
a Ctudie avec profit Zola, lbsen et quelques autres auteurs pour le
fond. qu'il connait en lin, et surtout en habile faiseur, son public:
voilà Sudermann tout entier. Voulez-vous des grandes phrases sur
toutes les e actualites “, duel, question sociale, democralie, et parti
agrarien, noblesse et bourgcoisie, et cent autres choses: Sudermann
en a à votre disposition, toutes prètes, banales et spirituclles comme
la dernicre phrase de 7./lonneur que je ne puis pardonner à un auteur
scrieux. II en a surtout pour provoquer le rire beat et les applaudisse¬
ments de ceux qui garnissent les premiers rangs de sontheatre. Voulez¬
vous des sccnes piquantes, amences arcc habileté, arec raftinement
meme, comme dans les romans de colportage ou les scehes les plus
Emourantes sont coupées par le sacramentel A suiere:: Sudermann
en öllre encore, c'est mème sa specialite. Ce que vous cherchez en
vain, ce sont des hommes, lidelement observes et loyalement rendus,
c’est la vie, dans toute sa simplicité et dans toute sa richesse, telle que
la voient les veritables artistes. Sudermann a tonjours éte laiseur: i
Tétait. quand il melait du Dumas à du Zola tZ. onneme; il Tétait, quand
il faisait du Zola tout pur (Solloms Ende); il Tetait de mème, quand ie
succes de La Cloche engloutie lui inspirait Les Drei keihenseilern:et
il T’est encore, quand il imite lbsen et protesse lbsen, et tout ce qei
est den vogue à cole deux „.
Tire la 1e! Que veut dire ce tütre: Je n'en sais rien. Une semmelle
prononce dans le moment meme on elle se donne la mort. Ene femme
qui nia jamais osé virre ce qui. ponr-elle, etail la vie. Deux personnes
Git S alllent, ei gutse scint appfirtenn, dont on Comprend, dont En
exense lamour, meme criminel; des amanls, gai, les premiers trans¬
ports passes, sont assez forts pour renoncer Tun à l’autre, et qui voient
Tamour, dont ils ont dü se passer, germer dans le crrur de leurs en¬
fants: n’est-ce pas la un sujet, je ne dis pas original, mais digne d’un
vrai pocte: Mais Sudermann est loin de cette simplicité; il eumule
conflit sur conflit, couche sur couche, et ne reussit que tres imparfaite¬
ment à en cacher les interstices. Jai deja dit que nous comprenons
Tamour du baron Richard Völkerling et de la comtesse Béate Kelling¬
hausen (e baron, et e comtesse , cest de rigueur pour les senti¬
ments eleves, tout comme chez Dumas), qui sont faits l’un pour Tautre,
comme ils sont mal assortis dans leurs propres menages. Nous com¬
prenons que leur amitie subsiste, quand ils ne doivent on n’osent plus
staimer damour. Mais combien de phrases pour expliquer ce manque
de courage; combien nous sommes loin de Thonnéteté cassante des¬
heros d’lbsen! Les enfants d’abord, puis le monde, entin la politique.
Car ie baron a cherché sa consolation dans la politique; son ancienne
maitresse est devenue son Egerie, elle vent le faire deputé à la place de
son mari qui aime autant se consacrer à ses chevaux. Tout serait pour
le mieng dans le meilleur des mondes; on n’est pas tropmalheureux, vu
que les deux hommes s'aiment, que les deux femmes rivales nese disent
pas tout le mal quselles pensent delles, que les enfants s’adorent, qu'E¬