II, Theaterstücke 16, (Lebendige Stunden. Vier Einakter, 1), Lebendige Stunden. Vier Einakter, Seite 271

16.1. Lebendige Stunden zyklus
ETRANGER
gérie a élevé son futur beau-fils comme elle en a élevé le père. Mais voila
le traitre! Un ancien secrétaire du baron, à présent socialiste farouche,
qui à retenn des lettres compromettantes, qui s’en sert pour faire
echouer T’élection du député! Truc sur truc! C’est la femme trahie qui.
annonce, joyeuse, le danger à la rivale; c’est le propre fils du baron,
qui sans s’en douter condamne le père. L’élection a reussi; le nouveau
député a fait un discours retentissant — vous devinez sur quoi: jus¬
tement sur l’inviolabilité du mariage comme base de I’Etat — Discours
qui lui ourre la carrière de ministre: que faire: II faut que quelqu un
se sacritie pour le parti! Si les deux hommes se battent en duel, voilä
les classes inférieures qui crient au scandale! Si le député. ce qulil
menace de faire, se tuc, le veritable motif du suicide aura le mème
résuitat funeste pour le parti conservateur; si.. si...: il Paencore
tant dautres choses!
Tout semble bien finir: le dénonciateur retire ses accusations, en¬
ancantit les preuves, disparait; le mari ontrage est prêt à renoncer, en
obeissant aux chefs de son parti, à sa vengeance de mari. Mais tout
cela ne suffit pas à l’Egérie qui n'aime pas à faire son ccuvre politique
a demi. La populace doit perdre le dernier doute sur Thonnétete intacte
des familles nobles. En dejenner rennit les deux adversaires qui devant
le public, doivent se serrer la main. Cest l’Egérie qui porte elle¬
mème le toast, ct. son devoir fait, se retire pom mourir. Tout le monde
sait auselle ctait sonflrante du cccur: si l’on en doute encore ce n’est
Ppas sa faute. Gest elle-qurerie, avant de prendre le peison, su devise:
Vive la vie!s — Ce dont je suis fäché c’est que des criliques. ignorant
que le theatre français a depuis longtemps quitté les ornicres des
x pieces à these z, attribuent à ce raflinement de trucs l’accneil bené¬
vole que l'auteur trouve en France.
Entin un ouvrage de George Engel, Ueber den Passern, dont
Aime Agnès Sorma a créé le personnage principal, a etc joue au
Lessing-Theater. Malgré, on gräce à sa grande simplicité, il me parait
superieur à tout ce que Sudermann a fait dans ces temps derniers.
Trois personnages dominant T’action: denx pasteurs, l’un vienx,
Tautre jeune et une lille de pecheurs, quasi sauvage.
Le vienx pasteur est destitué. C’est un homme bienveillant et faible
qui ne savait pas faire respecter son sacerdoce et qui buvait avec les
pécheurs. Au lever du rideau, nous apercevons le vieux empaquetant
ses biens dans une malle. Le presbytère pauvre et démodé, Thonnéte
hôtesse. le sacristain étroitement drape dans son manteau militaire,
Touragan qui hurle à T’entour de la maison — et T’exposition se trouve
déja faite.
Le nouveau pasteur arrive. Depuis un certain temps il a exercé dans
le village et son opposition au pasteur Sievert, destituc, ressortait
nettement. Le nouveau venu est dur, rigide, inflexible. C’est à coups
de fouet qulil vondrait ramener dans l’église les brebis égarées. 11
prend au serienx. profondément, sa haute vocation, mais il Jui manque
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