II, Theaterstücke 11, (Reigen, 0), Reigen. Zehn Dialoge, Seite 23

11. Reigen
box 17/1
Telephon 12801.
Alex. Weigl’s Unternehmen für Zeitungs-Ausschnitte
Ausschnitt
„OBSERVER“
Nr. 60
I. österr. behördl. conc. Bureau für Zeitungsberichte u. Personalnachrichten
Wien, I., Concordiaplatz 4.
Vertretungen in Berlin, Budapest, Chicago, Genf, London, Newyork, Paris, Rom,
Stockholm, Kristiania, St. Petersburg.
Jeurnal des Débats. Parss
Ausschnitt aus:
vome Zes
Mnounrau Lune banrnus schuirzten
VEN ROND;
L'aimable auteur et le joli livre! C’est d’Ar¬
thur Schnitzler que je parle et son dernier ou¬
vrage que je veux dire (1).
Arthur Schnitzler, encore peu connu en
France, malgré un article de M. Emile Faguet
dans ses Propos lilléraires, est le plus spirituel
Für
des écrivains allemands contemporains, II me
inclusive
100
n
araft étre une définition vivante de cet esprit
Porto.
200
Zahlbar
discret, complexe et profond, qu'on appelle

im Voraus.
100
Thumour. M. Schnitzler est Viennois; son hu¬
mour ne ressemble mi à la blague ou à la rosse
tte ist das
Abonnen
stcht es den
rie parisienne, ni à la cocasserie anglo-saxonne
Abonnen
dern.
nià la grosse farce berlinoise; on y trouve de
T’ironie, de la pitié, de la cruauté, de l’indul¬
gence, de l'amour et du mépris, avec un peu de
Alterg eie
Inhalts
er Zeitung")
cette nonchalance élégante ou se complait le
wodure
déclin de Vienne.
thschaftliche
Leben
Diese Mit¬
Romancier ou dramaturge, M. Schnitzler,
theilun
dont le talentest tres varié, semblesurtout ä son
aise dans les petits tableaux, dans les courtes
scènes, nouvelles ou piécettes. Personne, mème
à Paris, ne traite comme lui le dialogue ou la
comédie de paravent. Nul ne sait, avec plus de
souplesse et de süreté, refléter le caractère ou
Thumeur d’un personnage dans une phrase
bréve et nuancée; nul ne sait mieux, en gardant
Tharmonie du dialogue, donner ä chaque interlo¬
cuteur le langage qui convient á son röle. Sans
doute, ce n’est pas du grand art, mais c’est un
art achevé, toujours agréable, souvent exquis.
Aussi bien, Arthur Schnitzler ne se contente
pas d’aligner des répliques divertissantes. IIy a
toujours, sinon dans ses ceuvres, du moins entre
elles et derrière elles, matière à réflexion. Mais
il suggère sa philosophie avec une infinie déli¬
catesse, il n’a rien d’un censeur ou d’un théori¬
cien pédant. La moralité de ses fables est silen¬
cleuse: elle ne s’impose pas au cours de la lec¬
ture ou du spectacle. Elle se propose seulement,
plus tard, à ceux qui aiment à revenir en pensée
sur leurs amusements. Ainsi les fusées d’une
fete, en retombant à demi-éteintes, improvisent
leurs plus beaux dessins.
Arthur Schnitzler avait donné dans ses
Teures de Wie quatre pieces en un acte, trés
dissemblables et que réunissait pourtant l’invi¬
sible lien d’une inspiration commune. Son nou¬
veau livre offre quelque chose de pareil: il com¬
prend dix dialogues — parfois un peu pimentés
et nous présente dix personnages. Dix fois
C’est le méme suict. dix f