II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 21

11. Reigen
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17, R. du 4-Septenhre,
PARIS- 2.— 1532
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THEATRE DE LAVENUE. — La Ronde, jbien apparaitre la différence entre la
piece en 10 tableaux d Arthur Schnitz-Isexualité ei l’érotique; aucune jouissance
de T’esprit dans cc jeu de corps; l’äme,
ler. Traduction de Mnl.-Fremosht-e existe, se trouve quelque part ail¬
Que de leçons d’amour données dans la# leurs. La mélodie est affreusement pessi¬
miste.
mème semaine! Après dles Artsn, al’Ave¬
Les étres sont admirablement présentés;
nuen s’en méle. Une dizaine de fois dans
chaenn un type anonyme et chacun en
la soirée, Mmne Pitoëff s’est dérobée à nos
outre un exemplaire unique et inoublia¬
regards et nous ne l’avons revue quelques
bie de l’espéce. Une série de petits chefs¬
secondes plus tard que vilainement lächée
(d’eenvre 6 la Goya, ou les individus sont
par des amants assez mufles
Au premier lächage, Mmne Pitoëff eütid’une forcc de présence inconcevable,
pu comprendre que le jen n’en valait pas éclatante de vitalite.
Les conversations d’hétaires de Lucien,
la chandelle, se.le tenir pour dit, mais,
et le Sopha de Crébillon s évanouissent de
avec une activité frégolienne, elle recom¬
la pensée. Le réalisme lui-méme ne gène
mença de 9 heures à minuit, non décau¬
pas, la vie est élerée au typique! Schnitz¬
ragée, et peut-étre n’eut-on pas éprouvé
cette sensation de fatigue à la fin de cetteler a trouvé moyen de donner à sa fres¬
fresque trop vivante si une figure nouvelle jque une envolee poctique invraisemblable;
on reste étreint, il n’est pas un admira¬
eut pris de temps à autre la place de l’in¬
teur du monde, il est le poête de la sta¬
telligente et obstinée comédienne.
C’est que le publie français parisien deltuaire satirique. C’est sa force.
La Ronde est un aboutissement de la
la salle n’était point très nombreux au
vie interieure de l’auteur. Comment a-t-il.
milien de linternationale clientèle de
pu concevoir que la pièce dut étre pré¬
Il'Avenue; il ignorait trop le grand!
sentee? Nousen’en savons pas grand’chose,
Scimitzler et son tuvre, bien que la piece
sauf qu’il Tavait confiée, je crois, à l’ex¬
eut été donnée, je crois m’en souvenir,
traordinaire comédlien Jarno, qui, lui
par la société La Lieorne, dans une loin¬
aussi, était un poèie du théätre. Je sais
taine salle de Paris, il y a quelques an¬
que d’aucuns disaient qu’il eut souhaité
nées.
Aueune autre pléce, parmi celles si faire jouer la piece par des marionnettes:
nombreuses, si amères, si puissantes desen coupant certaines trivialités, insistant!
sur les eifets comiques, lei, Pitoöff s’y est!
Schnitzler, ne porte en soi autant de ré¬
employé.
miniscences des soirées passées dans nos
est assez eurieux de remarquer au'Ar¬
théätres par l’auteur entre 1892 et 1906
thur Schitzler a banni Lu Ronde de ses:
autant que cette Ronde, qui fait parfois
couvres complétes, alors 2.., Mais Pitoöff ab
songer à certains dialogues de Lavedan
Von de Guiche. Sehmitzler, tont en ne con-Thien fait de monter la pièce; mais l’a-t-il
bien montéc? Ceci est une autre question.
##naissant que fort peu le français, subit
II fut extrémement ingénieux, encore que
toute sa vie en l’adorant l’esprit de Paris
Paris soit blasé sur les décorations du
si amer à la fin du siècle dernier. Arthur
Selmitzler appartint à la phalange, et engenre de celles de Maya. Enfin, Pitoöff as
fut quelque pen le chef, qui, à Vienne, fit#tiré sa poudre anx moineaux; des le dé¬
aimer notre théätre, et maintes fois, aveclbut de la soirée, il a présenté ses meil¬
Auernheimer, Hofmanstahl, Paul Zifferer, leures mises en scène: ainsi Thôtel d’an-,
gle d’une rue, le soir; ainsi la cuisine ett
Wildgans (venn le dernier), il forma le
centre des tendresses affectuenses quel la petite chambre de l’étudiant, Mais.
Vnous conservions dans l’ancienne ville im-Falors que le ton du poème s'éféve, Pitoëff
périale, si cordiale a nos arts, à nos let-Test resté, dans la seconde partie de la soi¬
rée, à court lorsqulil est apparu dans le
tres, sous hien des rapports.
On ne dira jamais assez quelle recon-Comte; il a, comme on dit aux examens,
naissance nous devons garder à ce petitse séché v. Enfin, Jui-meme est-il un comé¬
dien? Mais il w#a en Alme Pitoëff dans
groupe aux amis que nous avions la
les diverses figures; il y cut elle inter¬
qui s’ohstinèrent dans leur affection et
qul, aufourd'hui, sauf Auernheimer, sontl prétant avec esprit, et fort bien, la petite
et lap
bourgeoise dans la gurçonnière
tous disparus.
Lo Ronde reste donc tres à part et futgrande cabotine chiez un Pierre Frondaie
publiée presque sous le manteau par Ar-Tou chez tout autre, et il ne parut aucune
ihur Sehnitzler à Vienne; j’ignore mèmeautre artiste dans la soirée; c’est regret¬
table. Son partenaire qui joue Bibietz est
si la piécc y fut jouée. Je sais qu'elle fut
spirituel.
donnée tres tard à Berlin dans un petit
En résumé une tres intéressante soiréc.
#théätre. Selmitzler Jui-mème, qui était à
LUCNE-POE.
Tapogée de sa carrière, alors que lon
rélébrait le charme, l’amabilité triste et
P. S. — La traduction de Maurice Ré¬
douce de son art, sa tendresse typique¬
mon et de William Bauer publiéo semble
ment viennoise, son esprit particulier, du
d’une fidélife absolue. — Le Théätre du
sans doute à son origine israélite, ne
Marais de Bruxelles vient de représenter
communiqua d’abord Lo Ronde qu’à quel¬
une cuvre curieuse, Pirages, de M. Mo¬
ques intimes. La piéce lui paraissait ure¬
dave; jy reviendrai au premier jour.
hablement trop osée, trop audaciense par
son humour élémentaire, et il hésita
longtemps à lui laisser arfronter la scène.
Comment résumer la soirée? Dix scé¬