II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 22

11. Reigen
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Sehitenielene uit 1u. — 1 enen n en eeee
sauf qu'il Tavait confiée, je erois, à l’ex¬
ent été donnée, je crois u’en souvenir,
#traordinaire comédien Jarne, qul, Ini
par la société La Licorne, dans une lein¬
aussi, etait un poeie du theätre. Je sais
taine salle de Parie, il y a quelques an¬
que d’aucnns disdient queil eüt souhaite
nées.
faire jouer la piece par des marionnettes
Aueune autre piéce, parmi celles si
Pnombreuses, si amères, si puissantes desen coupamt certaines trwialltes, insistant
sur ies eifets comiques, lei, Pitoeff s’y est
Schnitzler, ne porte en sol autant de ré¬
employ 6.
miniscences des soirées passées dans hos
II est asscz eurienx de remarquer qu'Ar¬
Tthéätres par l’auteur entre 1892 et 1906
thur Schnitzler a bamni Lu Ronde de ses
autant que cette Ronde, qui fait parfois
ceuvres completes, alors?... Mais Pitoëff a
songer à certains dialogues de Lavedan
bien fait de monter la pièce; mais l’a-t-il
Von de Guiche. Schmitzler, tout en ne con¬
bien montec? Geei est une autre question.
naissant que fort peu le franeais, subit
Itoute sa vie en l’adorant l’esprit de Paris II fut extremement ingénieux, encore que
si amer à la fin du siècle dernier. Arthur! Paris soit blasé sur les decorations du
Schnitzler appartint à la phalange, et enfgeure de celles de Maya. Enfin, Pitoëff a
fut quelque pen le chef, qui, à Vienne, fit#tire sa poudre anx momraux; des le dé¬
but de la soirée, il a présenté ses meil¬
aimer notre théätre, et maintes fois, avec
leures mises en scène: ainsi Thôtel d’an¬
Auernheimer, Hofmanstahl, Paul Zifferer,
Wildgans (venu le dernter), il forma leigle d’une ruc, le soir; ainsi la cuisine et
centre des tendresses affectueuses quella petite chambre de l’étidiant. Mais,
nous conservions dans l’ancienne ville im-alors que le ton du poème s’éieve, Pitoëff
périale, si cordiale à nos arts, à nos let-#est resté, dans la seconde partie de la soi¬
rée, à court lorsqulil est apparu dans le
Itres, sous hien des rapports.
On ne dira jmmis assez quelle recon-Comte; il a. comme on dit aux examens,
naissance neus devons garder à ce petitje séché v. Enfin, Jui-mème est-il un comé¬
groupe, aus amis que nous avions läldien? Mais il v a en Mme Pitoéff dans
les diverses figures; il y cut elle inter¬
qui s obstinèrent dans jeur alfection et
préiant avec esprit, et fort hien, la petite
qul, aujeurd'hal, sauf Auernheimer, sont
bourgeoise dans la gurçonnière et 1
tous disparus.
grande cabotine chez un Pierre Frondaie
La Ronde reste donc tres à part et fut
ou chez tout autre, et il ne parnt auchne
publiée presquc sous le manteau par Ar¬
thur Schnitzler a Vienne; j'ignore mémeautre arliste dans la soirée; c’est regret¬
si la piécc y fut jouée. Je sais qu'elle futltable. Son partenaire qui joue Bibiefz est
donnée tres tard à Berlin dans un petit Ispirituel.
En résumé une tres intéressante soiréc.
théätre. Schnitzler Jui-mème, qui était à
LUGNE-POE.
Tapogée de sa carrière, alors que lon
célébrait le charme, l’amabilité triste et
P. S. — La traduction de Maurice Ré¬
Idouce de son art, sa tendresse typique¬
Iment viennoise, son esprit particulier, dufmon et de William Bauer publiée semble
sans doute à son origine israêlite, nel d’une fidélifé absolue. — Le Théätre du
communiqua d’abord Lo Ronde qu’à quel- Marais de Bruxelles vient de représenter
une cuvre curieuse, Firages, de M. Mo¬
ques intimes. La pièce lui paraissait pi¬
dave; jy reviendrai au premier jour.
hablement trop osée, trop audacieuse par
I hésita
son humour élémentaire, et
longtemps à lui laisser affronter la scène.
Comment résumer la soirée? Dix seé¬
#nes courtes, impitoyables.,. Autant d’ac¬
stes.,, dactes sexuels (en comptant an
plus juste, on arriverait sans doute à
onze). La ménagerie humaine, vue au mno¬
ment on le royaume des bétes apparalt
dans und symphonie de sexualite. Une
danse de vingt existences, presquune
danse de mort; le macahre n’existe pas
à la soiréc, et Pitoéff, avec une ingénio¬
Isité raffinée, a insisté. Une inhabituelle
exhihition de la brutalité des étres aur
prises avec le côté bestial de l’amour! II
en jaillit un comique énorme provoquant
àla fois le rire et le frisson et laissant un
amer arrière-gont. Cette amertume, tres
exploitée depuis Schnitzler par vingt écri¬
vains, mème des écrivains frauçais, läisse
subsister une cuvre d’art. L’humour pes¬
simiste de T’auteur, sa tristesse sans es¬
poir reste, pour beaucoup de gens, une
reproduction qui rend honteux de tout ce
que tant d’étres persistent à vouloir ap¬
peler Tamour.
Une danse de mort surtout, autant que
celle de Strindberg, puisque La Ronde
montre le simple désir, et jamais la vo¬
lonté d’être emporté dans la chafne qui va
des ancètres aux petits enfants.,, en méme
temps, cette lamentable, affreuse folie de
la satisfaction purement animale éveillant
seulement après cette impression sa cul¬
pabilité et son manque de joie,
L'Avant et l’Aprés. D’abord le désir du
Tmale et l’hésitation de la femme, ensuite
ile brutal manque d’égards de l’homme las
et la tendresse de la femme qui en von¬
drait davantage... Schnitzler ent pu résu¬
Tmer dans des scènes de meurs, il a élevé#
l’étude dramatique, elle devient avec lui
I’Humanité, ie Monde.
Dix scènes (je crois méme qu'une petite
scène a été supprimée dans la première
partie): la fille et le soldat; le soldat et
la fennne de chambre; la femme de chäm¬
bre et le jeune homme; le jeune homme
et la jeune femme; la jeune femme et le
mari; le mari et la grisette; la grisette
et le poête; le poête et la grande cabo¬
tine; la grande cabotine et le comte; le
comte et la fille. Le circuit est terminé.
1I ne #s'’y passe rien sauf u cela n, mais
# cela ###lien, et avec une absence de
sentiments, de sensibilité faisant trop