II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 23

11. Reigen
box 19/2
„OBSERVER
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WIEN, I., WOLLZEILE 11
TELEPHON R-23-0-43
N De Deeii
TORDRE
Eatrall de:
RUE TRUNCHET, 31, VIII
Adresse
date 30 SEPTEMERE 1932
Siqnature :—
Exposition
EEESESLEEIINHIIEEENNEEE
Théätres
Los

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RONDI
Comédie en dix tableaux de Arthur Schnitzler
Traduite par Suzanne Clauser, M. Renon et W. Bauer
au Théätre de I’Avenue
On peut assurer que le ménage Pi“#euvres obstinément d’avant-gorde.:
loëff vient de remporter la un delll n’en demeure que des idées par¬
ses plus beaug succès. Comme met-Ffois heureuses, et des prétentions.
teur en scène M. Georges Pitoéff Une scule scène de Marivaug déeritt
est en droit de s’enorqueillir de sal miene Lamour et toutes les amours
présentation de la Ronde. Synthéti-Ique les die tubleaug de la Ronde.]
On u retrouve simplement le pessi¬
que, mais satoureuse, évocatrice et
stulisée, simple mais remplie de dé-Imisme post-romantique de la fin dul
tails amusants, elle nous proposeIXIX“ siècle, un apitoiement louis¬
les dir tableaux de la comédie d’Ar-Iphilippard sur la semme, éternelle
thur Scknitzler, non point sans dou-Trictime des appétits de Uhomme,
préjugé bourgeois encore à démon¬
te seion la porodie viennoise, mais
atmosphère sombre, Itrer et auquel Fernand Divoire com¬
dans une
dense, pittoresque, assez compara-Vmença à faire justice en déclarant:
bie à celle des grands füms alle-1e Quand lhomme est réaliste il est
mands. Comédien, M. Georges Pitoéfflmufle; quand la semme est réaliste
selle est semme. „
fut un comte arrogant, vain, né abec
des bottes et prêt d mourir dans ses
Cest sans doute pour cela que
galons. II possede un sens curieur
mufle n'a pas de féminin., mais
de Pkumour et parvient à une sorte
nous supposerions volontiers que
de satire tout en demeurant imper¬
tendresse s’emploje surtout au mas¬
turbable et sérieug. Puis il réapparut
culin.
ivroqne déconcerté et sentimental..
toujours arec ce côté lunaire qui
Ce n’est l’avis ni d’Arthur Schnitz¬
imprime d beaucoup de ses person¬
ler, ni de sa génération. Aussi une
nages un singulier pathétisme.
Isoirée au Thédtre de l'Avenue est¬
elle d recommander.,, On u trouveral
Ame Ludmilia Pitcëff jouait le
rôle de la Femme. Pöur nous en con-sun spectacle supérieurement monté
et parsaitement joué., un document
vainere, elle incarna eing femmes
sur T’esprit de nos pères et une leçon!
différentes. Tour d tour elle repré¬
de modestie pour les prétendus no¬
senta la Fille. la Femme de chambre,
la Jeune femme, la Midinette, l’Actri-Trrteurs de la dramaturgie.
ce. Pour chacune elle modifia sal
Par intérim :
manière, II est licite de préférer
Lucien Farnoux-Reynaug.
lune d’entre elles, mais on ne peut
qu'admirer une telle süreté dans la
diversité et un talent aussi pré
cieug.,, car les vraies comédiennes
sont rüres de nos jours d Paris, et
Mme Ludmilia Pitoéff est une gran¬
de comédienne.
MM. Raymond Dagand, Louis Sa¬
lou, Geno-Ferny eurent la täche dif¬
sielle c’être ses partenaires au cours
des brefs sketches qui composent la
Ronde.
Car la Ronde n’est pas une comé¬
die. Elle prétend représenter Va¬
mour durant une ronde qui est plu¬
tôt une danse macabre menée par la
Fille et durant laquelle les différents
types de semmes et d’kommes se
rencontrent, uniquement pour geste.
En écoutant cette eudre née aus
alenkours de 1890 et qui dut appa¬
raitre audacieuse de fond et de pré¬
sentation d Lépoque, on ne peuvait
s’empécher de songer à lindigenee des