II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 27

ne vois pas, d’ailleurs, dartistes fein¬
ncuntrer: Lingenieuse misc en sceue de M. me, à Theure présente, qui edt pu
Papprocher, s’unir daps une breve! Piloöff. Chaque tableau a sa
être à ce point multiple et faire
#reinte, fant-i retenir une idéehsaveur particulière; s’il fahlaltfbeaucoup mienx dans la réalisation
genérale, un sens philosophique?.
Taire un choix, je crois bien que d’untel effort.I edt fallu une Réjane.
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mesure qu’on monte dans
je préférerais celui de la femme Quoi qulil en soit, cette création des
l’échelle sociale, les rencontres
du monde et du jeune homme, vic- eing personnages féminins de La
amoureuses se compliquent; on
time diune défaillance passagère, Honde Comptera parmi les plus in¬
volt le simple désir de la fille et
et ceux très ironiques, qui meitent téressantes de Mme Pittoéff, sensible
du soldat se melangerchez les au¬
el fremissante avec cette gamme
aux prises l’homme de lettres va-[gexpressions qui sont un des char¬
tres personnages de vanité, de ja¬
niteux, d’abord avec une mid-mes et l'atout de son jeu.
lousie, de duplicité, de méfiance,
nette, puis avec une actrice.
M. Georges Pitoeff se contente, en
de lächeté I.,, Mais au bout du
La psychologie des personnages tant que comédien, de la composi¬
compte, tout aboutit au méme.
tion du comte, personnage ampoulé
point: l’étreinte, le piaisir bref,
parait assez simpliste, assez breve, et automatique, qulil monta en burg
mais elle pourrait éire à proion-jesque avec un sens de l'humour et
la jouissance physique. Une fois
gements, et avec un peu de bonne un respect de cette ironie, très vien¬
leur désir assouvi, le jeune hom¬
volonté, on y verrait un raccoureinoise, qui luj valurent un vif sue¬
me, la femme du monde, l’actrice,
de la comédie humaine, au bordcès.
le comte, se séparent tout comme
d’un lit. Bien qu'il soit infiniment
Raymond Dagand silhouette
la fille et le soldat, et s’éloignent,
plus facile d’écrire une suite de dans und note tres r##
elit
aussi étrangers l'un à Pautrei scènes dialoguées que de compo-marin épris de
qu'avant leur rencontre.,, IIs ont'ser une véritable pièce, La Ronde
gans s’alourd
M. Louis
peut-étre poursuivi un réve, aspiré #n’en est pas moins une cuvre de
excellent en
au bonheur, mais le résultat est
valeur, de qualité; telle qu'elle est
rapides
que, quelles quessoient „les diffé¬
prösentée au Théätre de l'Avenue,
homme
rences sociales, tous les hommes.
elle constitue un spectace plein teur#et
et loutes les femmes se ressem¬
d’intérêt, et qui vaut la peine d’etre comig
blent, les uns mufles, égolstes, vu. On pourra y constater en
goujats, les antres perfides et
Fer
méme temps qu'à bien des égards,
que
jouant une comédie.. Cetle vision Schnitzler fut un précurseur.
pessimiste et désenchratée de
Etienne Rur.
p
Thumanité date bien de l’époque
naturaliste.
eur arbitraire
nt très réussis. On ari

Gette suite de skeiches pourrait
L’interprétation
lettre de feu an¬
étre affreusement triste, et consti¬
hôtel pour marquer le
tuer comme une sorte de danse
Chez M. Georges Pitoöff la présen- passage au d
des héros, et à une
macabre de l’amour, si Schnitzler,
tation d’un ouvrage égale en impor-fmise en scène n’exoluant pas le trés
tance le texte, le submerge méme,
actuel yo-yo.
et également l’interprétation des
pourrait-on dire. Lattrait visuel doit
Anmont
SEEARENA
dominer, à la réplique de faire le
reste. Indiscutablement, la eréation
d’une pièce par ses soins est tou¬
jours un événement. II apporte dans
le décor, dans le jeu des éclairages
une originalité constamment renou¬
velée, II est un maltre de la couleur,
du trait qui frappe. Rien de ce qu'il
lente ne saurait, par conséquent nous
laisser indifférent. C’est beaucoup.
Cependant si réussi, si ingénieux
jurait été chacun des tableaux qu'il
nous a donnés de la pièce de Schni¬
zler, utilisant le cubisme assagi et
ane synthése toute shakespearienne
parfois, pour indiquer un change¬
ment. d’endroit, je n'ai pu m’empé¬
cher de noter quelque lassitude du
fait de cette originalité méme. C’est
ld un art qui nous a séduits, nous
a amuses par sa violence, son carac¬
lère d’importation. Ces décors comme
des jouets modernes, en agrandisse¬
ment de ces guignols pour enfants,
zes lumières vives, ces acteurs qui,
la-dedans, vont et viennent en au¬
lomates, tout cela crée une atmos¬
phère d’artificiel, voulue évidem¬
ment, mais par trop atmosphèreipoun
drogués. Oui, cet art que nous avons
accueilli avec une curiosité sympa¬
thique, on s’aperçoit brusciement
qu'il a vieilli. Peut-étre ne saurait¬
convenir, longtemps à notre na¬
ture latine. La France reste de par
son climat, de par son ciel méine,
un pays de goüt, de mesure. On y
sent aussi obscurément qu’il est
heure de se désintoxiquer. Tout ce
qui sera baroqusgelinquant, impro¬
visé ne plaira plüs que l’espace d’un
matin. Rassurons-nous quant à M.
Pittoëff. II a trop de ressources pou¬
ne pas trouver du nouveau en har¬
monie avec nos exigeances. II est un
véritable artiste, il ne saurait étre
inférieur dans aucune conception n)
évolution.
Mme Ludmilla Pittoöff n’est plus
à discuter à Paris, qui l'a adoptée et
qui l’aime. Elle a assumé une tache
particulièrement difficile ou sa sou¬
plesse, sa fantaisie très étudiée se
sont montrées une fois de plus. II
s’agissail, pour elle, de se modifier
constamment, IIy avait, malgré tout,
dans ce qui fait la personnalité de
celte artiste, sa voix chantante, son