II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 35

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11. Reigen
„OBSERVER
I. österr. behördl. konzessioniertes
Unternehmen für Zeitungs-Ausschnitte
WIEN, I., WOLLZEILE 11
TELEPHON R-23-0-43
Ausschnitt aus:
A Dr UI!
EXGELSTOR
Latrait de:
Rue d’Engnien, 20, X.
Adresse:
Date: 30 SEFTEMBRE 1932
Signature
Erposition
L E S
LES PREMIERES
THEATRE DE LAVENUE. — 4 La
Ronde „, pièce en dix tableaux, de
M. Arthur Schnitzler: traduction
frangeise de Mme Suzanne Mauser
et Rémon et Bauer.
Cette suite de tableaux qu'est la
Ronde est une étincelante étude, d’une
ironie à la fois délicate et brillante,
sur le mensonge dans l’amour.
En dehors de l’auteur, dont le texte
est d’une humanité si vreie. M. Pitoéff;
comme metteur en scène, assa grande
part dans le succès qui a acqweilli
la Ronde.
Alors qu’à l’étranger on a représenté
cette piece d’une manière réaliste.
M. Pitoëff a su trouver une mise en
scène simple et poétique, peut-on dire,
particulièrement évocatrice des mi¬
lieux ou se déroulent les scènes succes¬
sives. C’est du grand art que de créer
une atmosphère par des moyens sim¬
ples, et par la lumière. M. Pitoëff a
réussi là une de ses meilleures réalisa¬
tions.
Mme Pitoéff a montré la souplesse
de son talent en incarnant successive¬
ment dix femmes différentes. Son suc¬
ces a été tres vit.- INTERIM.
1
e
Unternehmen für Zeitungs-Ausschnitte
WIEN, I., WOLLZEILE 11
TELEPHON R-23-0-43
Ausschnitt aus:
vom:
PARTS-IHDT
RUE ROYALE, 25, VIII'
30 SEPTEMBRE 1932


les répétitions
genèrales
THEATRE DEI)LAVENUE
La Ronde:
pièce en 10 tableaux, d’Arthur
Suzanne
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I, si vous dimez
tout de suite aprés, c
mieug, les politesses qu'on se fait pour
entrer: g iprès vous ! — Aprés vous !
— Après vous, s’il vous plait l., 5, et
la hüte indécente que Von montre pour
s’en aller: 4 Laissez-moi passer, on
m’attend !
Quant à Lendre-deur, il jaut bien Pes¬
camôter
C’est ainst que Schnitzler les montre
une matelot, un soldat, un petit étu¬
diant, un homme du monde, un quddra¬
genaire marié, un homme de lettres va¬
niteug, un comte — tous pareils,
Les semmes n'ont point de nom, mais
peut-être ont-elles plus de personnalité
que les hommes; ce sont; la fille de
trottoir, la petite employée, la bonne,
la dame mariée, Tactrice.
Schnitzler — visiblement influencé par
notre Thédtre Libre — a écrit un din¬
loque sobre et dont chaque mot porte.
Sa comédie est plus proche de Cham¬
bre d’Hôtel que de Maya. Au reste, ia
traduction française, qui ajoute des dé¬
tails actuels, tels que le Cinéma, est
tout à fait scénique.
La présentation qu'en a faite M. Pi¬
toeff est d’un art ingénu et astucieun,
qui sera difficilement dépassé. Rien que
pour cette surprenante mise en scène,
il jaut aller au Théätre de l'Avenue.
Mais i g a mieug encore ä y voir
#a Mme Ludmilla Pitoeff, qui joue, à
elle seule, le röle de toutes les semmes.
Elle y porte une richesse merveilleuse
d’erpressions et de nuances; elle change
de personnalité d chaque épisode, sans
cesser d’étre elle-méme. C’est, après la
Sainte Jeanne de Bernard Shau, son
chef-d’cuvre.
Les hommes ont été parjaits; ce
sont MM. Raymond Dagand. Louis Sa¬
lou, Genou-Ferny et enfin M. Pitoeff lui¬
meme, qui peut avoir quelque fierté de
son effort artistique et de sa réussite.
FORTUNAT STROWSKL
Membre de UInstit###