II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 39

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11. Reigen
VER
„0
Wien, I., Wollzeile Nr. 11
Telefon R-23-0-43
Volktszeitung, Wien
2.007
Pariser Erstaufführung
Aus
von Schnitzlers „Reigen“
Im
Pariswirduns telegraphiert:
Avenue=Theater hat unter der Leitung des
bekannten Regisseurs und Schauspielers
Georg Pitojeff die Erstaufführung von
Schnitzlers „Reigen“ in der Uebersetzung
von Suzanne Clauser und W. Bauer statt¬
gefunden. Die Hauptrollen wurden von Georg
und Ludmilla Pitojeff gespielt. Das Stück hat
einen großen Erfolg errungen.
eile Nr.
Tlern 8.98.0-43
— —e.
T·EUTRE
RUE LOUIS LE GRAND, 9. I
2 OCTOBRE 1932
70.—
Non:


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PREMIERE AU THEATRE DE L·AVENUE vaudrait le voyage ! Et MMl. Pitoeff.
Dagand, Galon, Perny l’encadrent,
la secondent la servent àravir.
(Compagnie Pitoëff)
aune justice, nous nei re.
tournerons pas, de longtemps, au
6##
Théätre de l’Avenue !
EARÖNDE
EPMOND SEE.
dix fableaux, d’Arthur Schnitzler,
traduction de Mine Clauser
et MM. Rémon et Bauer
M. Pitoéff vient d’inaugurer de
fagon éclatante sa rentrée dramati¬
que, au & Théätre de l'Avenue n, en
nous présentant — et avec quel
gout, quelle ingéniosité inventive,
quel art! — la Ronde de Schnitzler.
M’illustre auteur viennois, mort tout
récemment, laisse, vous nie l’ignorez
pas, de nombreuses coméciies, pres¬
que toutes significatives, st dont
quatre ou cind, pour le moins, peu¬
vent étre qualifiées de chefs-d’au¬
vre. II tient, avec Hauptmann, le
premier rang, dans la dramaturgie
de son pays et de son temps l...
La Ronde marque la participa¬
tion, l’adhésion de Schnitzler au
mouvement réaliste Su Natffaliste
créé par le Théátre-Libre d’Antoine,
et la pièce parut, à l’époque, d’une
singulière audace; à telles en¬
seignes que la censure la prohiba,
pendant de longues années, et que,
représentée à Vienne, au lendemain
de la guerre, elle provoqua encore
une manière de scandale ! On a quel¬
que peine à le concevoir, chez nous;
car la Ronde n’offre rien deyparti¬
culièrement choquant, témoigne, au
contraire, d’un art sohre, aigu,
nuancé, très voisin de celui de nos
meilleurs écrivains français, et mé¬
me parisiens. Certaines scènes nous
font invinciblement songer à du
Becque, et d’autres scènes à du Don¬
nay.
En dix épisodes. Schnitzler anime
des hommes, des femmes apparte¬
nant à toutes les classes sociales:
(pierreuses, marins, servantes, mon¬
dains, bourgeois, artistes, nobles,
etc.), à la chasse de l’amour, et réa¬
gissant, après l’amour, de facon
presque identique, masculinement et
fémininement.
Cette série de sketches, à la manie¬
re, un peu, des Quaris d’heure, de
Lavedan et Guiches, et plus récem¬
ment de Chambre d’Hôtel, de M.
Rocher, dégage une vérité, une iro¬
nie, une amertume tout ensemble co¬
miques et poignantes; et, à mesure
que la çondition sociale des person¬
nages se hausse d’un cran l’auteur