II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 46

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11. Reigen
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vom: 73 Of.2
IM. ARTHUR SCHNITZNER
Les représentations de Le Ronde ont été,
pour beaucoup de Parisiens, T’occasion de
connaitre unc des faces du talent de M.
Schnitzner.
Ceux-la, cependant, dont les souvenirs re¬
montent à Tavant-guerre, peuvent se rappe¬
ler qu'une scène du möme auteur avnit déja
été jouée aux Capucincs.
II s’agit d’un petit acte intitulé Souper
d’ddieug, et dont le sujet est emprunté à
Anatole, roman dialogué er composé de
nombreux tableaux, d’Arthur Schnitzner.
Ladaptation en avait obtenu un tres vif
succès, gräce peut-étre à Mlle Charlotte
Wiehe, unc actrice danoise qui connut alors,
aux Capucines, des soirées triomphales.
Robert Destez.
BR-
„OBSERVER·
Ertral# AUTO
Faubg. Montmartre, 10,Ix.
Adresse
date: 3 OCTCEIE 1932
Klokatars—
THEATRES
Première représentation
Théätre de l'Avenue. — La Ronde, piece en
dix tableaux de M. A. Schnitzler, traduc¬
tion de Mmne Suz. Clauseret MM. Reron
et Bauer.
G’est une suite de petits tableaut ou ne
se trouvent jamais que deux personnages:
lui et elle. Ils jouent tons deux la scène qui
est sans doute la plus vieille scène du
monde, et qui sera sans doute aussi toujours
la plus jeune: vous devinez laquelle. Sont
ainsi en présence: Thétaire et le matelot, le
matelot et la petite servante, la femme de
chambre et l’étudiant, la dame u sérieuse „
et l’homme de lettres, le mari et la midi¬
nette, l’actrice et le comte. Et c’est toujours
la mème chose, tout en étant chaque fois si
différent. Une bien ingénieuse mise en scène
résont spirituellement des difficultés maté¬
rielles qui eussent arrêté de moins adroits:
elle est de M. Pitoff, qui paraft aussi dans
le personnage du comte. MM. Géo Ferny,
Salon, Dagand le précèdent entre cour ct
jardin, tandis que les cind röles féminins
sont joués successivement avec une aisance
Ctonnante par l’infatigable Mmne Pitoeff, si
intelligente et si intelligible. — Brichanteau
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AVENUE KLEBER, 25, XVI
Adresse
pate 4 OCTOBRE 1932-

Stqnature
Enposition-AVENUE

94
LA RONDE
Dix tableaux d’Arthur Sehnitzler
Traduction de Mme Suzanne Clauser,
MM. Rémon et W. Bauer
—.—
Voici une ceuvre d propos de laquelle
il est permis — et Von w'y manquera
peint — d’évoquer Mirbeau, ie ###ur
Théatre Libre et, aussi, Henrn Becque.
Cette piéce a, d’ailleurs, connu bien des
vicissitudes, et elle fit, naguère, quel¬
que pen scandale, à Vienne. Elle vient
d’ètre accueillie, d Paris, avec enthou¬
siasme.
II s’agit d’une série de tableaur ou,
prutôt, d’épisodes qui font songer à J.-
V. Pellerin. On voit défiler les tupes
représentatifs des divers milieur so¬
ciaur. des artistes, des aristocrates, des
gens du peuple, des bourgeois, des pros¬
tituéesn. Le tout sans la moindre in¬
trique. De la vie qui passe. De la vie,
et surtout de Tamour. Cur c’est Pamour
ou. si vous préférez, le désir qut mène
la ronde.
Tous ces pauvres étres sont la proie
de Tamour et se ruent d Lamour. Mais
quet que soit le degré de l’échelle so¬
ciale ou ils sont installés, les gestes, les
les
attitudes demeurent sensiblement
mèmes. La Béte domine lesprit. La
Chair parle en maitresse. Et c’est
l’étennelle comédie. Victimes deur¬
mémes, les personnages de la ronde
sont d io sois grotesques, odieur, émou¬
rants. IIs mentent, trompent, jouent
sollement leurs ämes. Celd seion les
régles qui asservissent Phumanité de¬
puis Adam et Eve. Si bien que, sous les
aspects les plus différents, cest tou¬
jours ie méme homme et c’est toujours
la méme femme qui se présentent d nos
heur.
Eve est, tour d tour, une catin, ine
jeune mariée, une #acteuse), une bo¬
niche. Elle ne cesse d’étre Eve. De mé¬
me que son partenaire peut épuiser
tour a tour, sans modifier son étre pro¬
jond, la forme d’un militaire, d’un von
bourgeois, d'un épour, d’un coquin,
d'un brave type. Et sous les apparences
les plus cocasses comme les plus attris¬
tantes, toujo#s le mémes comporte¬
ments. Le bipede ne peut rien contre
sa nature, rien que d’essayer de se men¬
tir a kui-mème et de mentir aur au¬
tres.
En vérité, il p a la de quoi rire et
pleurer. Ricanements parmi des larmes
devant ia grimace de Veristence..
Mais ce qwil jaut, peut-éire, le plus
admirer dans cette ceuvre — qui est,
ensin, du théätre — c’est la simplicité
des mogens autant que ie don surpre¬
nont de Pobservation qui touche a la
divination.
Lu mise en scène est de premier or¬
dre, et il convient de féliciter sans ré¬
serves M. Georges Pitoëff qui, du reste,
se montre erceilent dans le röle du
comte. Mme Ludmilla Pitoëff joue cind
röles de jemmes auec une extraordinai¬
7e
virtuosité. MM. Raymond Dugan,
Louis Salou, Géno-Fany, sont parjaits.
— Vicron MEktc.
PL