II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 48

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11. Reigen
La comédienne se précipite dans les bras ,sante pas sur le chapitre de la vertu. II a des japrès coup. L’auteur ne la précise n
1 leurs confi¬
Je ne suis méme pas sür qu'il en ai
principes, il en fait une leçon. Après quoi, tous
onheur et du
du comie;
tention formelle. Réduite à ses donn
devoirs accomplis, chacun regagne sa cham¬
éraldy a cru
Et le comte s’étant pris de boisson se re¬
matiques, la pièce s’articule d’une fe
bre. Au cinquième degré, nouveau progrés :
s de regrets:
trouve chez la prostituée.
sante. Elle aurait besoin, pour donner
les privilèges sociaux s'affirment avec éclat.
qu'il regretta
Qu'une seule femme soit fidèle et la combi¬
effet, de garder l’aspect d’un mécanis
Le mari abuse de la griselle gräce au pouvoir
1 avait de la
naison ne tiendrait plus. Mais il n’en est pas
personnages automätes très stylisés
de sa fortune. II lui offre e hon champagne
ises à d'autres
question. Chacun des épisodes se décompose en
brefs, gestes convenus et symétries
dans un restaurant de luxe, et sans vergogne
enveloppée de
deux temps: avant la chute, après la chute.
L'humeur fläneuse de Schnitzler se p
il en fait une femme entretenue. Après quoi
tement, indul¬
Avant la chute romance, promesses masculines,
à cette construction. Son vrai pi
il s’éloigne, l’äme légère, et un havane entre
tout cela une
fureur passionnée; après la chute, cigarette,
d’écrire des dialogues. II s’arréte
les dents. Sixième degré': la névrose litté¬
sifflotements, indifférence et muflerie. (Je
uvent la cri¬
épisode, le traite en soi, T’isole et en
raire. La grisette subit la séduction de l’homme
parle toujours de l’homme, bien entendu.)
es au sérieux.
petite comédie. De lä un certain f
de lettres: & Tu es la sainte simplicité!
eme titre que
Cependant la pièce ne se présente pas seu¬
une absence de ligne directrice qui
s’écrie-l-il d’un air inspiré, et il ajoute en mon¬
ens. Mais son
lement sous une forme circulaire, elle prend
la suite des tableaux l’aspect de
trant sa chambre: & Viens dans notre palais
traits d’esprit
aussi l’aspect d’une échelle. (Conciliez ces deux
éparses. On a l’impression d’une cu
des Indes! Après quoi, il lui donne un bil¬
ne inquiétude
images comme vous pourrez...)
sous le signe du hasard. Les épiso
let de théätre pour applaudir sa dernière piéce.
aventures fri¬
Le marin, qui vient de laisser la prostituée
raient se multiplier et la ronde s’a
Septième degré: cynisme et coquetterie.
volontiers par
près de son réverbère, rejoint la bonne au bal
l’infini., Tout cela se ramène à un
L’homme de lettres essuie les caprices de la
S personnages
musette. C’est le premier degré: l’aventure la
valeurs demeurent inégales. Beancou
comédienne. Elle l’a emmené aux champs. IIs
uceur daimer
plus simple, rudiments de formalités: & Pour¬
par instant, puis des lenteurs et des
respirent la nuit printanière: & Ca vaut mienx
s de l’amour.
quoi me serrez-vous comme ça, monsieur
teries d’une convention trop facile. Les
que de jouer des pièces imbéciles !# soupire¬
aine obsession
François? " On s’égare dans un recoin obs¬
de l’opéreite ne sont pas loin.
t-elle. II répond avec importance, par des mols
cur. La farce est jouée. a Dis-moi au moins
Que ia pièce ait pu acquérir en
d’auteur qu'elle interrompt aussitôt: & Em¬
par er en¬
que iu m’aimes! soupire Mlle Marie.
répniation d’un chef-d’ouvre et s'’ins
brasse-moi, chère grenouille! 9 Sur quoi, ils
wint à les con¬
Mais François, délivré, retourne déjä à ses
un plan dominant, c’est une surprise
s’endorment. Huitième degré: aristocraiie,
tachement de
danseuses. Au second degré, certaines feintes
d’une illusion.
bienséance et décorum. La comédienne reçoit
tmoins peut¬
et certains ménagements commencent à se
II faut la prendre comme un
le comte, gants blancs, bottes vernies, capi¬
gratitude n60
mhanifester — assez falblés encore. Le jeußé
sement, apprécier sa hardiesse
taine de hussards. II avait envisagé une aven¬
euvre ne pou¬
homme, fumant son cigare, lit un roman
lorsau'on in, situe à l’époque ou elle
ture treditionnelle: invitation au spectacle,
à qu'elle trou¬
français. La femme de chambre est seule à
et Tegendre avec amitié en so
souper au cabaret, rentrée en voiture. II a des
Fait entre lee
la cuisine. C’est une chaude après-midt d’été.
Schnit#ter. Certaines sthouettes
propos diserts: & Mon ami le comte Lulu me
Schnitzler uns
II sonne la femme de chambre. & Vons 6tes
Thomme de lettres, de comédien
le dit souvent: je suis un philosophe. 9 Elle
ne peut entre¬
gentiment habillée, Marie!) De lä au divan
gomte, ont une finesse de traits et u
bouscule ses projets, le précipite sur des cous¬
ges du Prater.
la transition n’est pas tres longue. Après quoi,
tout à fait séduisantes. Lhiston
sins. Après quoi: & Très heureuse, mon cher
s parviennent
redevenu patron, il s’éloigne d’un air digne.
crue quant aux situations, évite sans
comte, d’avoir fait votre connaissance. 9 En¬
temps les a
Au troisième degré (le jeune homme et la
dre effort l’ombre d’une grivoiseri
fin, dernier degré, supréme état de la civilisa¬
exactement la
femme mariéc), nous sommes en pleine civi¬
perdu son audace, elle n'a pas perdu
tion. Le comte s’est enivré comme un porte¬
se comme un
lisation. Les précautions, hypocrisies, lenteurs
fum, et sa distinction reste entière.
faig, II se retrouve au petit jour, le cheveu
danseuses se
et faux refus deviennent obligatoires. II y
II est certain que la présentation de
hagard et la bouche molle, dans le taudis de
haine s’établit
des rites à observer. & Alfred'! Alfred! lais¬
lui apporte un puissant concours.
la prostituée. Une lampe à pétrole fume sur
sez-moi, je vous prie!) — d Je vous adore,
moyens les plus rudimentaires (ceux
le guéridon; la fille dort sous l’édredon pois¬
Emma-! De proche en proche — la four¬
cordent le mienx avec son art), il a
seux. II la regarde et cherche à se souvenir:
rure glisse après la voilette, le manteau aprés
cette stylisation qui manque précis
& Ceüt été si joli si je n'avais fait que lui
la fourrure — on arrive, non sans difficultés,
l’ouvrage. L’épisode du marin au bal
mettre un baiser sur les yeux ! C’était presque
tde la femme
au résultat prévu. Après quoi le jeune homme,
celui de la comédienne aux champs
une aventure.., Enfin j'ai fait ça sans le vou¬
satisfait, dévore quelques solides gäteaux et
prostituée dans son taudis deviennen
loir. , II s’enfuit. Le mur de la chambre sief¬
vide un verre de malaga. Au quatrième degré,
auprès de son
bleaus modtles. On ne saurait servir
face et l’on voit luire à T’arrière-plan, dans une
la civilisation s’accentuc encore: le mensonge
avec plus d’esprit ni d’une fagon plus
ombre gluante, le réverbère du premier ta¬
devient double. La femme mariée est auprés
L’erreur est d’avoir distribué les c
bleau.
de son mari. IIs échangent les politesses de
homme de let¬
de femme à une méme interprête, en
En réalité, cette gradation sociale que je
l’amour en y mélant, à titre de stimulant,
a comédienne;quelques tendres souvenirs. Le mari ne plai- vous indique n'apparait qu’à la réflexion, et l’interprête soit Mme Pitoöff. Cette