II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 50

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11. Reigen
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Adresse 33, RUE J.-J. ROUSSEAU, 33
ouse 4 CbIUBRE 1932
Siqnature
Errposiiion
THRONIOUE THEATRALE
ET CINEMATOGRAPHIOUE
THEATRE DE L’AVENUE. — La Ronde,
de Arthur Schnitzler.
Arthure-Sehaltslensgallemand, mais en
intellectualité il ne saurait y avoir de patrie.
Qu'on pense ce que l’on voudra de La
Ronde, a mon avis j’ostime que l’auteur,
doué d’une imagination exubérante, a écrit
la une cuvre de haute portee philosophique.
Le tout est de la comprendre, ce qui est fa¬
cile aux raftinés. Pour le reste, hum I...
La Ronde est une pièce naturaliste et.
sckuelle qui comporte dix actes, ou plutôt
dix scènes, soit dix tranches de vie palpi¬
tante amenée jusqu'à la plus réaliste des
conclusions, conclusion que ne démentiralt
pas Freud, le famenx psychologue des mor¬
bidesses sensorielles latentes en chacun de
Holls.
C’est Georges Pitoeff, comme à l'habitude,
qui, en directeur et comédien d’avant-garde,
unique en son geure, a donné La Ronde en
son Théätre de l’Avenue, obtenant un suc¬
ces que lui, son admirable épouse et ses col¬
laborateurs de choig ont mérité ainsi que
le public s’est empressé de le leur démon¬
trer par sès applaudissements.
Je u’analyserai pas la pièce d’Arthur
Schnitzler. traduite par Suzanne Clauser
avec tant de sincérité; ce serait gäter votre
surprise et atténuer l’émotion que vous res¬
sentirez à la merveilleuse, charnelle et hu¬
maine interprétation de Ludmillia Pitoeff
qui a su étre plusieurs femmes diverses in¬
tensément vrales, en donnant à chacune
d’elles le maximum de féminité. Georges
Pitoeff joue en Pitoeff; c’est tout dire: son
äme de comédien sait se montrer dans le
personnage qu'il incarne. Clande Ferny et
Louis Salon se placent au rang des grands
artistes.
En des décors d’une couleur d’une origi¬
naltté digne de la pièce, les dix, scènes de
Lo Ronde évolnent, lecon äbretenir. car elles
comportent une vérité criante, à crier à no¬
tre énoque Thrnocrisie sexuelle afin d’en
arriver à plus de franchise envers nons tet
envore nos enfants.
Aiontons que rien dans La-Ronde n’est
honteusement luzur ng et que Certaines
scènes sont magnifiques.
BE Nr.11
53-0-43
cage Teibune, Faris
4. OAT. 12-

che Theaire
1
BV IRVING SCHWERKE
LA RONDE, play in ten scenes, bi-Ar¬
fhur Schnitzler; Freuch translation by
Suzanne Clauser, M. Remon and W.
Bauer. Atthe Theatre de 1'Avenue.
Schnitzler certainly merits the title of
innovator. He did much for the Viennese
theatre, but I doubt that he has a great!
contribution to make to the French. It
was interesting, but not intriguing, to see
La Ronde, in its translation by Suzanne
Clauser, M. Remon and W. Bauer. Mme.
Ludmilla Pitoéff essays five roles: La
Fille, La Femme de Chambre, La. Jeune
Femme, La Midinette and L’Actrice, but
brought to them such a späring quantit,
of variation that they became quite tire¬
some. Others on the stage were Mal.
Dagand (Le Soldat), Salou (Le Jeune
Homme and L’Homme de Lettres), Geno¬
Ferny (Le Mari) and Pitoëff (Le Comte).
P regret 1 cannot confess a more vivid
reaction to a work which, back in 1918,
was potent enough to win the ire of the
Berlin censor and to create a prosses,f
scandale (Dresden dialect) in Vienna.