II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 51

box 19/2
11. Reigen
„OBSERVER'
I. österr. behördl. konzessioniertes
Unternehmen für Zeitungs-Ausschnitte
WIEN, I., WOLLZEILE 11
TELEPHON R-23-0-43
Nrnk Disrr.
II I·INFORMATTON
RUE REAUMUR, 124 (29
Adresse:
dale 4 OCTOBRE 1932
Slqnature
— Ponzerian
Feuilleton de I’INFORMATION du 4 octohre 1932
LxP SEMMANE WIERTKALEZ
par ANTOINE
□0
Les Variétés ont remporté un tres vif succès
YOUKI, à T’Athénée. — AVRIL, aux Va¬
atee dert, la comédie nouvello de MM. Georges
riétés. — LA RONDE, au Théätre de
Berr et Louis Verneuil. Non point qutelle solt
TAvenue. — LA LECON D’AMOUR DANS
d’une originalité bien certaine et que, chemin
faisant, nous n’ayons retrouvé nombre de sou¬
UN PARC, au Théätre des Arts.
venirs d’un répertoire beaucoup exploité. II y
a un peu de tout dans Avril: la Figurante,
Passons rapidement sur cette Youki, la nou¬
Mademoiselle Josette ma semme, TEté de la
velle comédie que M. Félix Gandéra a fait re¬
Saint-Martin, Papa et mème le thème auda¬
présenter à l’Athénéc. C’est une erreur, et voila
cieusement traité chez Darzens de la Fille Ven¬
tout, d’un auteur qui a souvent connu le suc¬
due, par le regretté Claude Anet, mais tout cela
cès et prendra vite sa revanche. Je n’aurais
brassé de main de maitres et sans autre ambi¬
méme pas signalé ce petit incident s’il ne ve¬
tion que d’amuser un fidele public. Ces ma¬
nait confirmer une opinion que j'ai maintes
rionnettes se démènent dans une aventure
fois exprimée ici: dans l’évolution profonde
côtoyant la comédie sentimentale à quelques
que subit notre art dramatique, il était fatal
instants et gardant l’agrément et le mouve¬
que les théätres de genre, les maisons ayant
ment du vaudeville. Et le mérite est grand
une marque fixe longtemps consacrée par le
d’avoir réussi à nous divertir, sans nous inquié¬
succès aient fini par épuiser leur vogue. Voyez
ter, avec cette histoire d’inceste. C’est qu'en
le Palais-Royal ou M. Quinson s’efforce de re¬
réalité, des le début de l’aventure, toute cette
nouveler un répertoire fatigué, les Variétés ou
pseudo-freuderie apparait improbable; nous
le triomphant Topaze, d’un genre si inattendu
avons tout de suite l'assurance que Simone
et si nouveau pour la maison, a bousculé un
Carbonnel, tres innocente et très pure, n’est
vieux et charmant répertoire qui n'avait d’au¬
pas la fille de l'homme séduisant dont elle est
tres torts que de trop dater; voyez, enfin,
amoureuse. Un simple calcul un peu poussé sur
I’Athénée ou le regretté Rozenberg s’était
la date de la naissance de la jeune fille met¬
évertué à rechercher des sujets sinon neufs, du
trait tout au point des le premier acte, mais
moins nouveaux pour son théätre, et qui, de
il n’y aurait plus de piéce et il importait, avant
guerre lasse, a quitté la partie. Voyez encore la
tout, de nous amuser en nous émoustillant un
Porte-Saint-Martin, qui depuis plusieurs mois
peu. Le talent des deux auteurs aura été de
oscille entre tous les genres, reprises de mélo¬
retarder le plus possible un dénouement tout
drames. comédies littéraires, revues et opéret¬
à fait rassurant et nous ne saurions leur en
tes. II y a lä le signe évident de la transfor¬
garder rancune puisque la soirée a été excel¬
mation décisive du théätre contemporain, et
lente.
qui n’est point particulière seulement aux théä¬
tres de comédie, mais qui vient d’affecter si
Une anecdote côtoyant tant de risques, et des
fortement l’Opéra-Comique attardé à des for¬
plus graves, demandait l’interprétation parfaite
mules périmées. Je parlais récemment d’une trés
que la direction des Variétés a su lui assurer.
curieuse étude de Bruno-Walter à propos de
M. André Brülé joue en comédien de grande
l’Opéra dans laquelle le maitre allemand se
classe ce röle périlleux du père supposé et il
demandait si vraiment ce répertoire aussi
porte tout le poids de la comédie avec une
aisance et un charme inégalables. Le grand
n’était pas vraiment démodé et s’il ne fallait
succès de cette soirée lui revient certainement
pas chercher autre part la raison profonde
en grande partie, ainsi qu’à sa partenaire, Mlle
de crises qui n’ont pas plus épargné les scènes
Solange Moret, nouvelle venue, délà remarquée
lyriques que les autres.
dans Le mal de la jeunesse. Voici certaine-] si profondémen
il ne m'avait pl
ment un sujet de belle classe qui nous arrive,
realiser comple
et, désormais, il semble bien que la succession
teur. Dans son
de Mine Gaby Morlay est assurée au boulevard.
avait paru si
La jeune comédienne a déployé dans un röle
que. dans le ca
qui peserait sur les épaules les plus robustes,
por ible, il me
une jeunesse, un naturel, une sensibilité et une
faire colfnaitre
adresse extraordinaires. Son talent, d’une
devant le risau
netteté toute classique, dépasse la petite aven¬
réalisme et pres
ture ou elle avait à se déployer, et il y a long¬
cette puissance
temps que nous n'avons en à Paris semblable
sembla préféra##
révélation. M. Arnaudy, si amusant, n'e, pas
la trahir bassen
manqut danimer le fantoche créé par les
scandale assuré
auteurs avec sa fantaisie et sa drölerie habi¬
tuelles. Berthier est exgellent dans une amu¬
Inutile de dir
sante figure de notaire provincial et M. Jacques
dait la présent
Gautier, qui s'affirmera, a silhouetté un petit
dire tout de sui
amoureux de la façon la plus agréable. Mile
un stact remard
Marcelle Praince s’empare avec éclat d’un grand
ver T’originalité
emploi dont les titulaires sont rares, c’est une
soulever le mo#
carrière nouvelle qui s’ouvre devant-elle. Les
en scène a esca
petits röles sont joliment tenus par Mmes De¬
tral de chaque
lyne et Nadine Bille et M. Castelain trouve le
ter une ceuvre
moyen d’étre amusant dans un domestique qui
pieces à épisoc
aurait pu passer inaperçu. Beaucoup d’élégance
temps, a fait so
et de goüt dans la présentation de ce spectacle,
par l’éclatant #t
tout à fait g Variétés o, qui, certainement, com¬
de cette Cham
blera d’aise la clientéle de la maison.
reprend pour la
La Ronde es
*1
amoureuse imm
Nous l’avons eue enfin chez Pitoëff cette
les milieux soc
Ronde, une ceuvre d’Arthur Schnitzler célèbre
T’originalité, la
en Allemagne et en Autriche. Et il faut dire,
l’unité de ce p
tout de suite, qu’en dépit des réserves qui s’im¬
T’enchainement
posent à propos de la présentation de la piéce,
figures de la fr
le succès fut tres vif l’autre soir à l’Avenue. On
donner la main
a unanimement applaudi cette piéce hardie et
la réapparition
profonde, l’une des plus importantes de la pro¬
en danse, comn
duction contemporaine allemande. Arthur
dont la guirlar
Schnitzler mort l’an dernier, jouissait dans les
décoré. Tous 1#
pays germaniques d’une célébrité presque égale
moderne, la rue
à celle de Gerhart Hauptmann; les deux
diant, un cabin
grands écrivains étaient tenus pour les maitres
actrice, celui d
de l’évolution théätrale qui transforma la scène
drent des étre
allemande vers la fin du siècle dernier.
dominés par le
J'avais songé tout de suite à donner la pièce
subite du rut.
aux spectateurs du Théätre-Libre, d’autant que
suffisamment 1#
la censure allemande ne s’était pas montrée
duire à chaque
moins sévère à son endroit que pour les Tis¬
tion duquel 1’é
serands, et j’'avais facilement obtenu de
mine chez c
Schnitzler l’autorisation nécessaire. Mais on a
Pitoéff a mas
pu se convainere, T'autre jour, de la difficulté
artifices, ne dé
de porter à la scène intégralement et sans tri¬
amuser par des
cherie les onze dialogucs de la Ronde, et,
décidé à respecter intégralement le caractèreque T’auditoire,