II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 54

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11. Reigen
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Pr- THEATRES
AU THEATRE DE LAVENUE
La Ronde.
* La Ronde , pièce en dix täbleanx, d’Ar¬
mhal Schnitzer, fraduite par Aime Sunanne
Clauser ei Mal. Reinon et W. Baner, est une
piece d’origine viennoise. Elle a eu une car¬
riere mouvementée. Interdite, apres un petit
nombre de représentations, à Berlin, elle ob¬
tint, en 1918, à Vienne, un beau succes de
scandale. On dut la retirer de T’afliche. Le#
tort qu'elle avait, c’etait de venir trop 1ôt.
Aujourd'hai elle nous apparait comme une
étincelante étude, d’une ironie, sur le men¬
songe dans l’amour, Le lexte en est de Thu¬
manité ja plus vrafe.
La Ronde , n’est pas, à proprement par¬
ler, une piece. C’est une suite de skeiches Jui
se resselblent quant an sujet. Dans une di¬
zaine de tableaux, Pauteur nous montre les
déceptions qu'entraine Tamour charnel. Les
personnages de ces aventures successives
sont des personnages-lypes: c’est le Soldat et
la Fille, le Mari et la Jeune Femme, I’Hom¬
me de leitres et la Midinette, — echantillons
des diverses eategories sociales.
Spectacle composé avec beancoup de so¬
brieté, de finesse, de verve et de tact,
Mmne Ludmilla Pitoöff représente la Fem¬
me sous ses diverses incarnations. La gran¬
de artiste nous a, une fois de plur, füseines
par la souplesse de son talent, si Humain,
et si fantalsiste, pourtant. Elle a trouvé des
partenaires dignes d’elle en Ma. Pitoöff,
Geo-Ferny et Louis Salon.
Les décors sont charmants. La mise en
scène est tres heureuse. — E.-F. XAU.
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AU THEATRE DE L·AVENVE
LIP RONDEL
par Arthur Schnitzler
1
Premier fableau
Un marin posse.
La fille. — I# viens !
Ils vont dans les coulisses.
II part.
Deuzième tableau
Je Laime.
Lui. —
Elle se laisse faire. Obscurité.
II part.
Elc.,, pendant dix fubleaux.
Et cela fait une très belle pièce.
L’impression qu'elle donne est ab¬
solument moderne, d’avant-garde. La
Ronde fait penser à Maya. Pourtant
eile fut écrite à la fin du siècle der¬
nier.
Schnitzler y a peint les réactions
des etres devant le désir et l'amour
phivsique, des etres de classes socia¬
les différentes, depuis la üille jus¬
qu'a la femme du monde, depuis le
marin habitué des ports jusqu'au
vienx marcheur marié, lascif et in¬
quiet.
Il va jusqu'à montrer celles du
mari et de la femme.
Tous ces types, Schnilzier les a
traités en médecin (qu’il était), en
psychologue, créateur de lypes, en
satiriste apre et vrai.
C’est peut-être cette vérité éton¬
nante qui fera le succès de la piece.
Beaucoup iront s’y regarder, y regar¬
der avec inconscience leurs amis, se
souvenir.
Car tout cela est vrai, vrai jusque
dans les boutades, les éclats de rire,
les ridicules.
L’interprétation et la mise en scène
remarquables augmentent cette im¬
pression comme ils contribuent, pour
une grande part, à créer celle de
modernisme.
II fallait une grande artiste à La
Ronde. Mme Pitoeff joue tous les ro¬
les de femme, Elle le fait avec un
beau talent, d’une diversité à laquel¬
le nous n’étions pas habitués. Elle
est fort bien entourée de MMl. Pitoeff,
Dagand, Salon et Geno-Ferny.
La mise en scène, seule, laisse à
désirer, L’attente entre chaque la¬
bleau est beaucoup trop longue.
Je sais bien qu’avec lhabitude, les
changements de décors deviendront
plus rapides.
Iln’en reste pas moins que le sys¬
Pteme des suites de tableaux a de
graves inconvénients. S’il permet
une interprélation pen nombreu¬
se et excellente, une impression
de diversité et de nomhre, il em¬
peche T’attention de se poser, il
fant, à chaque fois, u'se vernettre en
train n et cela est pénible.
Le succès que La Ronde mérite
(dépendra peut-étre du reméde appor¬
16 à ce mal.
Quoi qu’il en soit, c’est une des
meilleures pièces que nous ayons
vues depuis longtemps, une pièce à
voir.
INTERIM.