II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 62

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11. Reigen
N· DE DERIT
FIGARO
#rrtroll de
K· PI CHIAMPS ELTSEES 14, ViIr
Idresse
7 OCTOERE 1932
ate
#chinture —
Erposition —
CHRONIOUE DES THEATRES DE P
THEATRE DE LAVENUE (Compagnie Pitoëff): La Ronde, piéce en dix tableaux d’Arthur Schnitzl
traduite par Mme Suzanne Clauser, MM. Remon et W. Bauer.
THEATRE DE L’GUVRE: Corps d corps, trois actes de Mlle Fordyce.
Vienne, en
liberté. Le ton des rendez-vous change,
1cc jadis assez proche, d’une désinvol¬
Arthur Schnitzler, qui e est avcc
encore elle f
##rie avec la montée sociale; toutes
ture infiabituelle. C’était le & vrai 2,
Gerhard Hauptmann le premier anteur
Tusa, des lo
les repliques de ces dialogues ne con¬
ie vrai que T’on ne veut pas admettre
dramatique allemand de son époque 2,
et autrichie
au premier abord lorsqu'il apparait###tiennent que l’essentiel: la coquetterie
nous dit son excellente traductrice,
Elie est
de in femelle, sa rcculade, son cri d’ap¬
avec ses nudités sans arlilice, aussi bien“
Mme Suzanne Clauser, écrivit La Ronde
goüt et un
proche, sa peur, sa soumission, puis
en littérature qu'en peinture. Voyez la
en 1882. I avait vingt ans. Ces préci¬
Mme Pitoöff
son désir de tendresse; et, de la part
gloire de Manct et songez au ricane¬
sions sont nécessaires pour que l’on
Pitoéff sont
du mäle, T’ardeur rusée, le mensonge,
ment qui accueillit ses premiers ta¬
puisse apprécier, à sa valeur, La Ronde.
M. Louis Sal
Je désir tout court et, ensuite, T’ennui,
bleaux, ceux-la mèmes qui, aujour¬
Pour 1882, c’était là d’une hardiesse
homme, est
Ie détachement, la libératrice cigarette¬
d’hui, s’imposent admirables. Chacun
aussi audacieuse par le sujet que par
infatué dans
pipe, etc., etc., fumée de cet acte déja
des tableaux vivants de La Ronde n'a
sa conception scénique. C’était, à cettc
T’autre, et 11
cendre des son principe. Pour complé¬
pas la méme valeur. Les premiers sont
époque, l’ère du naturalisme, et du
jolis et inge
ter ces images, j'aimerais quelques
les moins bons, sans doute parce que
Théätre Libre à Paris, et de Gerhard
rencontres d'animaux, et mème d’in¬
la rencontre bréve nous étant montrée
Hauptmann en Allemagne. Mais, cette
sectes: voir Mmne Pitoéff en chatte, en
entre des créatures d’assez basse caté¬
idée de tableaux successifs, formant un
jeune génisse, en cavale, en colombe,
gorie, les mots sont sans fard, la häte
enchainement, l’avait-on, avant Schnitz¬
Le Corps
en libellule... Pensons à Fahre et à
est plus triste. Mme Pitoéff est, tour à
ler, déjà imposée à la scène? En
(que rous a
Gourmont... Au fond, cette Ronde hu¬
tour, avec une rare maitrise, la fille des
son talent d
voyant La Ronde, mise en scène avec
maine, sauf dans la scène de T’actrice,
rucs, la servante, la petite cuisinière,
de vraies qu
un tel pittoresque à l’Avenue, vous pen¬
nous montre, en amour, l’infériorité de
une e femme mariée 9 ridicule et infi¬
serez à des moments fameux de Maia,
jouer le rö
la femme, töt délaissée, toujours ber¬
dele ou conjugalement décue, une mi¬
à des épisodes de la récente Chambre
d’affaires .
née.,, Mesdames, pour vous dédomma¬
dinette dansante, pauvre petite mon¬
röle deux
d’Hôtel (ce grand succès que Baty re¬
ger, lisez les histoires de la pariade du
cheronne de luxe — une des plus ravis¬
prend au théatre Montparnasse). Mais,
disant qu'el
santes réussites de Mme Pitoöff — et
scorpion, de la mante religieuse, de
texte de sa
en 1882! Le jeune Schnitzler n’osa pas
Taraignéc.. Lä, ces messieurs sont man¬
une actrice à la mode g jouantes son
lutter alors avec la censure monarchi¬
affirma en
868.
röle d’amante comme si elle le vivait
M. Pierre L
que austro-hongroise; et il garda long¬
La Ronde, dont les héros sont à la
à la scène, en outrant les effets, et iro¬
temps en un tiroir fermé le manuserit
pecté. Et ung
recherche du bonheur au dela de
nisant ses déclarations. Que d’art, que
de cette Ronde ou son jeune talent
nuscrit en
Tamour et qui ne parviennent qu’à
de talent, que de dons multiples sont
pour étre bie
d’innovateur et de philosophe poétique
cireindre un moment de désir dont l’il¬
nécessaires pour réussir ces appari¬
était aussi
éclatait déja. Romancier et anteur dra¬
lusion est aussi bréve que vite dissipee.
tions successives, ces personnages fé¬
àla fois 8
matique, on l’a beaucoup comparé a
La Ronde, lorsqu'elle fut jouée à Ber¬
mninins allant de la pauvreté à l'aisance,
notre Maupassant et, autant que j’en
dlialogue ex
lin, fut interdite par la censüre. A
à la richesse, à la bourgeoisie, à la
en l’écoutan
puisse juger par le miroir des tradut¬
41,
Voulez-vous
tjons. —car Ld Ronde a déja paru en
leurs, les ir
librairie française, ainsi que La Penom¬
hre des dmes, ou il y a des nouvelles de
raient trés
grande et sombre beauté, — le talent de
vous travail
nette est un
Schnitzler comprend une part de mys¬
Lewis,
tère humain, que nous ne trouvons pas
dans les nouvelles et les romans, enfin
lents parrain
dans les évidents chefs-d’ouvre de l'au¬
de l’édition
teur de Bel-Ami. Schnitzler devint cé¬
mier acte, e
lebre par une piéce en trois actes:
beut sur un
Amourette; et, pourtant, il chérissait
0
les successions de tableaux formant une
chaine à la fois disparate et renouée,
telle que le hasard, le destin, les ren¬
contres en tissent bizarrement, rappro¬
chant les étres les plus divers. Anatole
est ainsi toute une histoire composée
vée,
de petits actes, un cyele de skeiches.
s en faire
Mais, citons sa traductrice, Mme Clau¬
pas
donc et acce
ser: Ses chefs-d’euvre se succédent
pétent, de 1
sur les scènes allemandes: Paraceise,
elle plaque
Le Perroquet vert, La Route solitaire,
insouciant,
Le Voile de Béatrice, L'Ame est un
cn qui elle
vaste monde, L’Interméde, La Comédie
taire fastuel
des mots, Les Heures vivantes, Les
piece, les 5
Marionnettes, Le professeur Berhurdi,
pour le veng
Le Jeune Médard, autant de chefs¬
n’est qu'un
d’cuvre qu'acclame le public Enthon¬