II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 63

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aussi audaczeuse par le sujet que par
sa conception scenique. C’était, à cette
epoque, l’ère du naturalisme, ei du
Théätre Lihre à Paris, et de Gerhard
Hauptmarn en Allemagne. Mais, cette
idée de tableaux successifs, formant un
enchainement, l’avait-on, avant Schnitz¬
ler, déjà imposée à la scène? En
voyant La Ronde, mise en scène avec
un tel pittoresque à l’Avenue, vous pen¬
serez à des moments famenx de Maid,
à des épisodes de la récente Chumbre
d’Hôfel (ce grand succès que Baty re¬
prend au théätre Montparnasse). Mais,
en 1882! Le jeune Schnitzler n’osa pas
lutter alors avec la censure monarchi¬
que austro-hongroise; et il garda long¬
temps en un tiroir fermé le mannserit
de cette Ronde ou son jeune talent
d’innovateur et de philosophe poétique
éclatait déjà. Romancier et auteur dra¬
matique, on l’a beaucoup comparé à
notre Maupassant et, autant que j’en
puisse juger par le miroir des traduie¬
lions.—car Ld Ronde a déjà paru en¬
librairie française, ainsi que La Penom¬
bre des dmes, ou ily a des nouvelles de
grande et sombre beauté, — le talent de
Schnitzler comprend une part de mys¬
tère humain, que nous ne trouvons pas
dans les nouvelles et les romans, enfin
dans les évidents chefs-d’eeuvre de l’au¬
teur de Bel-Ami. Schnitzler devint cé¬
lebre par une piéce en trois actes
Amourette; et, pourtant, il chérissait
les successions de tableaux formant une
chaine à la fois disparate et renouée,
telle que le hasard, le destin, les ren¬
contres en tissent bizarrement, rappro¬
chant les étres les plus divers. Anatole
est ainsi toute une histoire composée
de petits actes, un cyele de skeiches.
Mais, citons sa traductrice, Mme Clau¬
ser: Ses chefs-d’ouvre se succédent
sur les scènes allemandes: Puracelse,
Le Perroquet vert, La Route solitaire,
Le Voile de Béatrice, L'Ame est un
vaste monde, L’Interméde, Lo Comédie
des mots, Les Heures vivantes, Les
Marionnettes, Le professeur Berhurdi,
Le Jenne Médard, autant de chefs¬
d’euvre qu’acclame le public Enthon¬
siaste. Plus tard, ce grand posterisse
concentre davantage encorc, sä pensée
devient plus profonde, sa langue plus
pure. II nous donne des pièces en vers
telles que Casanova d Spa et Le Che¬
min du Vivier, qui fut créé au Burg¬
theater un an avant sa mort. 9 J'ai cité
ces renseignements précis, parce que,
pour bien juger une cuvre étrangère,
il est hon de savoir ce qu’a écrit son
auteur, quelle place il occupe en la lit¬
térature de son pays et à quel rang la
renommée le situe. Nous devons done
juger La Ronde comme le début écla¬
tant, singulier, dans les lettres drama¬
liques, d’un tres jeune auteur, aux
idées très neuves et aux conceptions de
métier théätral très originales pour son
temps. Zu Ronde a cinquante ans. Elle
est étonnamment, à Paris du moins,
au goüt du jour, et cela, non seulement
à cause des décors et de la mise en
scène de M. Pitoöff. Ces tableaux
d’amour, écrits et présentes à la fois
sans perversifé et sans atours, ou rien
ne voile le motif de la rencontre, du
rendez-vous, de la e pariade 2, en un
mot d’histoire naturelle qui convient
bien à ces bréves aventures, étaienten

erereste, remmmn
dhui, s’imposent admirables. Chacnn
ie détachement, la liberatrice cigareite¬
des tableaux vivants de Zo Ronde n'a
pipe, etc., etc., fumée de cet acte déja
pas la méme valeur. Les premiers sont
cendre des son principe. Pour complé¬
les moins bons, sans doute parce que
ter ces images, j'aimerais quelques
la rencontre brévc nous étant montrée
rencontres d’animaux, et méme d’in¬
entre des créatures d’assez basse caté¬
sectes: voir Mmne Pitoëff en chatte, en
gorie, les mots sont sans fard, la häte
jeune génisse, en cavale, en colombe,
est plus triste. Mme Pitoéff est, tour à
en libellule... Pensons à Fahre et à
four, avec une rare maitrise, la fille des
Gourmont.,. Au fond, cette Ronde hu¬
rucs, la servante, la petite cuisinière,
maine, sauf dans la scène de l’actrice,
une g femme mariée 8 ridicule et infi¬
nous montre, en amour, l’infériorité de
dele ou conjugalement décue, une mi¬
ln femme, töt délaissée, toujours ber¬
dinette dansante, pauvre petite mon¬
née... Mesdames, pour vous dédomma¬
cheronne de luxe — une des plus ravis¬
ger, liscz les histoires de la pariade du
santes réussites de Mme Pitoöff — et
scorpion, de la mante religieuse, de
une actrice à la mode & jouant's son
Taraignéc...La, ces messieurs sont man¬
röle d’amante comme si elle le vivait
SéS.
à la scène, en outraut les effets, et iro¬
Za Ronde, dont les héros sont à la
nisant ses déclarations. Que d’art, que
recherche du bonheur au deld de
de talent, que de dons multipies sont
Tamour et qui ne parviennent qu’a
nécessaires pour réussir ces appari¬
étreindre un moment de désir dont l’il¬
tions successives, ces personnages fé¬
lusion est aussi bréve que vite dissipee,
minins allant de la pauvreté à l’aisance,
La Ronde, lorsqu’elle fut jouée à Ber¬
à la richesse, à la bourgeoisie, à la
lin, fut interdite par la censure. A
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