II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 64

KONIGUE DES
1HEATRES DE TARIS
THEATRE DE LAVENUE (Compagnie Pitoöff): La Ronde, piece en dix tableaux d’Arthur Schnitzler,
traduite par Mme Suzanne Clauser, MM. Remon et W. Bauer.
THEATRE DE LEUVRE: Corps d corps, trois actes de Mile Fordyce.
qui est arce
pec jadis assez proche, d’une désinvol¬
liberté. Le ton des rendez-vous change,
Vienne, en 1918, on la joue encôre, et
e premier anteur
ture inliabituelle. C’éiait le vrai #,
varie avcc la montée sociale; tontes
encore elle fait scandale. Schnitzler re¬
de son époque 2,
ie vrai que l’on ne veut pas admettre
les répliques de ces dialogues ne con¬
Tusa, dés lors, aux théätres allemands
Pnte traductrice,
au premier abord lorsqu'il apparait,
tiennent que l’essentiel: la coquetterie
et autrichiens de monter Lu konde.
écrivit La Ronde
avec ses nudites sans artilice, aussi bieno
de la femelle, sa reculade, son eri d’ap¬
Elic est montée à l'Avenue avec un
ans. Ces préci¬
en littérature qu'en peinture. Voyez la
proche, sa peur, sa soumission, puis
goüt et un art parfaits. Et, à côté de
pour que l’on
gloire de Manct et songez au ricane¬
son désir de tendresse; et, de la part
Mme Pitoöff, MM. Dagand, Geno-Ferny.
aleur, Lo Ronde.
ment qui accueillit ses premiers ta¬
du mäle, T’ardeur rusée, le mensonge,
I Pitoölf sont le Soldat, le Mari, le Comte.
d’une hardiesse
bleaux, ceux-la mômes qui, aujour¬
le désir tout court et, ensuite, T’ennui,
M. Louis Salou, après avoir été le jeune
le sujet que par
d’hui, s’imposent admirables. Chacun
le détachement, la liberatrice cigareite
homme, est &# l’homme de lettres 2,
e. C’était, à cette
des tableaux vivants de La Ronde n'a
pipe, etc., etc., fumée de cet acte déja
infatué dans une scène, et rabroue dans
uralisme, et du
pas la méme valeur. Les premiers sont
cendre des son principe. Pour complé¬
l’autre, et ily est tres amusant. Décors
, et de Gerhard
les moins bons, sans doute parce que
ter ces images, j'aimerais quelques
jolis et ingénieux.
gne. Mais, cette
la rencontre bréve nous étant montrée
rencontres d’animaux, et méme d’in¬
sifs, formant un
entre des créatures d’assez basse caté¬
sectes: voir Mmne Pitoöff en chatte, en
*4
n,avant Schnitz-
gorie, les mots sont sans fard, la häte
jeune génisse, en cavale, en colombe,
Le Corps d corps, de Mlle Fordyce
la scène? En
est plus triste. Mme Pitoéff est, tour à
en libellule.. Pensons à Fahre et à
(que nous avons déjà applaudie pour
#n scène avec
tour, avec une rare maitrise, la fille des
Gourmont... Au fond, cette Ronde hu¬
son talent d’actrice dans Paris), révele
venue, vous pen¬
rues, la servante, la petite cuisinière,
maine, sauf dans la scène de Tactrice,
de vraies qualités de théätre. Elle devait
amenx de Maia,
une e femme mariée ## ridicule et infi¬
nous montre, en amour, l’infériorité de
jouer le röle d’Antoinette, la # femme
Fécente Chambre
déle ou conjugalement décue, une mi¬
la femme, tôt délaissée, toujours ber¬
d’affaires 2. Elle a, parait-il, rendu son
èsque Baty re¬
dinette dansante, pauvre petite mon¬
née... Mesdames, pour vous dédomma¬
röle deux jours avant la générale en
parnasse). Mais,
cheronne de luxe — une des plus ravis¬
ger, liscz les histoires de la pariade au
disant qu'elle ne reconnaissait plus le
nitzler n’osa pas
santes réussites de Mme Pitoöff — et
scorpion, de la mante religieuse, de
texte de sa piéce. Or, son lexte, nous
nsure monarchi¬
une actrice à la mode g jouant's son
Taraignéc.,. Là, ces messieurs sont man¬
affirma en un aimable avant-propos
et il garda long¬
röle d’amante comme si elle le vivait
868.
M. Pierre Lagarde, est absolument res¬
né le manuserit
à la scène, en outrant les effets, et iro¬
La Ronde, dont les héros sont à la
pecté. Et un e homme d’affaires 2. ma¬
njeune talent
nisant ses déclarations. Que d’art, que
recherche du bonheur au dela de
nuscrit en main, assista à la générale
osophe poétique
de talent, que de dons multiples sont
Tamour et qui ne parviennent qu’a
pour étre bien sür que ce Corps d corps
ret auteur dra¬
nécessaires pour réussir ces appari¬
etreindre un moment de désir dont l’il¬
Pctait aussi un mot d mot. Cette pièce,
Soup comparé à
tions successives, ces personnages fé¬
lusion est aussi breve que vite dissipee,
à la fois sérieuse et légère, est d’un
utant que j'en
Dmninins allant de la pauvreté à l'aisance,
La Ronde, lorsqu'elle fut jouée à Ber¬
dialogue excellent. Jai parfois pensé,
roir des tradue¬
à la richesse, à la bourgeoisie, à la
lin, fut interdite par la censure. A
en l’écoutant, au Marcel Achard de
adéja paru en
Voulez-vous jouer auec mod. Et, G’ail¬
que La Penom¬
leurs, les trois actes de Fordyce pour¬
les nouvelles de
raient tres bien s’intituler Voulez¬
.— letalent de
vous travailler auec mod?...s Antoi¬
De part de mys¬
nette est une Irène qui cherche son
ne trouvons pas
Lewis, — (Achard.,, Morand.,, excel¬
s romans, enfin
lents parrainages..)— elle a la passion
dcuvre de l'au¬
de l’édition et de la librairie; au pre¬
tzler devint cé¬
mier acte, elle n’est que libraire et, de¬
n trois actes:
beut sur une échelle, range des livres,
nt, il chérissait
cependant que Lucien, un de ses amou¬
ux formant une
reux, monte à cette échelle de l'autre
ate et renouée,
côté. Echelle de Voulez-vous jouer.,, et
destin, les ren¬
de jadis à l’Atelier. Antoinette ne veut
rement, rappro¬
pas de Lucien, qui n'est ni riche ni
divers. Anatole
travailleur; elle a un amant, Hébert,
Stoire composée
qui, riche, la maintient en son röle
Eie de skeiches.
d’employée, puis de gérante, et ne veut
ice, Mme Clau¬
pas en faire son associée. Elle le plaque
rese succédent
donc et accepte de Phil, gentil et incom¬
es: Puracelse,
pétent, de l’argent et de l'amour. Puis,
Route solitaire,
elle plaque à son tour Phil, dépensier,
L'Ame est un
insonciant, béta et tendre, pour Pierre,
le, La Comédie
en qui elle croit flairer le commandi¬
vivantes, Les
taire fastuenx. Phil se tue, — en cette
seur Berhardi,
piéce, les hommes sont faibles, — et,
ant de chefs¬
pour le venger, il se découvre que Pierre
ublic Enthon¬
n’est qu'un farceur, et vonlaite se
rand potterise
faire entretenir par Antoinelte qu'il
orc, sä pensée
crovait à la téte de gros capitaux. En
sa langue plus
ce jeu de l'amour et du labeur, la va¬
pieces en vers
leur de lhistoire devrait étre le carac¬
pa et Le Che¬
tère d’Antoinette, cette jolie femme
eréé an Burg¬
amoureuse de travail, de gains et de
ort.: J'ai cité
liberté morale qufelle trouve en ses son¬
kis, parce que,
cis de magasins et d’administrations,
vre étrangère,
soins qui satisfont en elle des désirs
qu'a écrit son
plus profonds que ceux de la tendresse
cupe en la lit¬
r D#n17.
quel rang la