II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 85

11. Reigen
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lustres et sa mort pour aue sa principale
ceuvre dramatique soit enfin représemtée
à Paris.
Et — suprème déconvenue! — cette
expérience vient trep tard. Non à cause
de la valeur intrinseque de cette comé¬
die. Bien au contraire. (La Rondes éton.
##nc autant par l’audace de sa conception,
de son theme et de son exécution que
par la franchise et la pureté d’un style
tout classique. On sait peut-étre que dLa
Rondes figure, à la manière d'une danse
macahre, T'effroyable monotonie de l’ac.
couplement sexuel, auf nivelle toutes les
conditions sociales. Chaque tableau dé¬
legue, à tour de röle, son personnage
male ou femelle pour que celui.ci susei¬
te dans une autre scène une nouvelle il.
lusion qui aboutit à la méme réalité.
C’est ainsi que le matelot prend la fille,
que la fille amuse le jeune bourgeois,
que ie jeune bourgeois séduit la femme
du monde, que la femme du monde res¬
te soumise à son mari, que ce mari dé.
bauche la midinette, que la midinette
plait à l’auteur dramatique, que l’auteur
dramatique est le jouet de la comédien¬
ne, que la comédienne gallumen le com¬
te, que le comte, par une nuit de saou.
lerie, finit dans la chamhre de la fille
onl coucha le matelot. Et ainsi la ronde
est close.
Chaque scène a pour objet central un
long silence au cours duquel les deux
protagonistes — il n'y a jamais d’autre
personnage — sont censés faire l’amour
Et, en depit de la hardiesse érotique de
cette série., d’actes, ceux-ci pätiraient
vite de la monotonie que veut dénoncer
l'auteur, si l’aspect et les circonstances
de chacun de ces accouplements n’é¬
taient nuancés avec une rare virtuosité.
une ironie et une acuité psychologiques
qui sont un régal littéraire.
Ah! que d La Rondes a mérité le suc.
ces qui l’accueillit pendant de longues
années par l’Europe entière. L'cuvre est
restée tout aussi vivace qu'elle dut l’être
à sa création et cevendant, elle n’offre
plus qu'un intérêt rétrospectif.
Cest que le théätre est en danger et
que des pièces telles que d La Ronden
n'ont plus le droit d’étre du théätre.
Cette succession de tableaux pouvait pa¬
raitre un spectacle plein d’esprit auf
temps ou le cinéma, expression du mé¬
canisme moderne, n’offrait pas aux re¬#
gards de lhomme son plaisir le plus sür
le plus complet et le plus rapide. Au¬
jourd'hui, l’intelligence évocatrice de la
stylisation de ces décors de théätre n'en
compense pas j lenteur, l’immobilité,
Timperfection technique. Le cinéma peut
faire mieux. Sans doute, il v a le relief
et la couleur: combien de temos cette
gupériorité provisoire dureralt-elle enco¬
re? Des maintenant, elle parait, d’ail¬
leurs, bien illusoire.
Non. II faut que le théätre reprenne
conscience de ce qui est l’essence de son
esthétique: Ihomme en action. En de¬
hors des étres qui pensent et qui par¬
lent, rien ne doit compter non plus
qu'influer sur le conflit qui les oppose.
Tout accessolre doit mériter son nom et
T’écriteau qui servait de décor à Shakes¬
peare prend plus que jamais sa signifi¬
cation dramatique. Au surplus, les gran¬
des nations qui furent vraiment prédes¬
tinées au theätre, telles que la Gréce et
la France, ont toujours ignoré, à l'apo¬
gée de cet art, le souci du décor.
C’est cette grande loi de l'unité de
lieu et méme de temps qui, seule, sau¬
vera le théätre.
A cet égard, une comédie comme celle
que Georges Berr et Louis Verneuil vien.
nent de faire représenter aux Variétés
est autrement efficace, car elle impose
au public cette notion salutaire du théá¬
tre. & Avril, est un farce sur un thème
tragique.
Un père épouse sa fille pour la sau¬
ver de la misère, et ce mariage blanc ne
tarde guère à perdre sa chasteté, par
suite de l’amour incestueux qui unit les
deux époux. Evidemment, ce père ap¬
prendra, par bonheur, que cet amour est
tout aussi légitime que l’enfant qu'il
avait épousée — la femme mariée dont
il étalt l'amant lui avait menti.
On imagine l’énorme difficulté que
présente un pareil sujet quand il veut
être comique. Mais, par contraste, la
drölerie qui peut s’en dégager n’en est
aue plus intense. II ne faut qu'y réussir.
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