II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 98

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11. Reigen
„OBSERVER“
I. österr. behördl. konzessioniertes
Unternehmen für Zeitungs-Ausschnitte
WIEN, I., WOLLZEILE 11
TELEPHON R-23-0-43
Ausschnitt aus:
Neue Preie Pfesst, Hies
tscneauggi#
vom:
25 0KT 1932
Geplantes Austanschgastspiel
zwischen Paris und Wien.
Direktor Rolf Jahn hat Verhandlungen eingeleitet, die
darauf hinzielen, daß das Ensemble des Pariser
Theaters Pitoeff mit der frauzösischen Auf¬
führung von Schnitzlers „Reigen“ mit Ludmilla
Pitoeff ein längeres Gastspiel am Deutschen
Volkstheater absolviert.
Gleichzeitig soll Hauptmanns „Vor Sonnenunter¬
gang“ mit Emil Jannings in Paris zur Anfführung
gelangen.
Ausschnitt aus:
vom:

C4 DTog
27
emnent irestasaericerann
resse : Mgeee
obard
Oetobre
1932
PAats 14.—
fe:
n6 :—

LEU PLULS ROUVELEES
444.
Cabrioles“ au Théätre de l’Guvre
Quelque chose comme du M. Shaw revu
M. Roger Ferdinand débuta, si nos son¬
par M. Marcel Achard.
venirs Sontrexacts, par und farce quif fut
Jouée chez Mme Paulette Pax, au temps
La comnparaison n’est que générale, car,
Dou celle-ci dirigeait. à Greuelle, un théa¬
dans ie detail, elle pécherait en ceci que
#tre qu’il ne faut pas hesiter à qualifier
e comique de M. Ferdinand ne ressemble.
d’excenfrique, II donna enshite, toujours
ni de près ni de loin à celui de M. Achard.
à l’Odéon une comédie qui s’appelait Cho¬
II est. beaucoup plus appuyé, plus prés
tard et Tie, si notre, mémoire est- bonne,
des très bons procédés qui soutiennent la
qui étaft, une histoire de pharmacien et
verve, mals aussi moins en à-coups, et,
qui araft des parties dont nous gardons
semble-t-il, assez peu capable, d’inven¬
un souvenir vague, mais bon.
tions qui ne solent pas verbales. Est-ce
parce qu'iel le modele autrichien ne pré¬
Puis, ensuite, vint un vandeville qui fit
tait pas à fantaisie, il faut bien répéter
long feuan Palais-Royal. M. Quinson avait
que la pléce a quelque chose de monotone
voulu rafraichir un peu son personnel,
et qu'elle présente quatre fois la mème
mais lesedienx mavaient pas récompensé
scène qui se répéte. M. Berry représente
cette botine pensée. M. Ferdinand revient
un personnage nommé Miller, qui, au pre¬
à ses premlières amours, soit dit en tont
mier acte, vient sans étre invité chez le
bien tout honneur et par métaphore, puis¬
baron Flonder, courtise la baronne, s’im¬
que le voici joué vif dans un théätre que
pose à la table de jeu. II a acheté la com¬
dirige Mmne Pax, le Théätre de 1'Guvte.
plicité d’un naif domestique, il triche. On
Cest eile ausst qui iindt en scène, et 1
kaut louerttont de suite, crainte de l’on- Tie soupçonne, on le surprend. La main
dans le sac, l'affaire est claire: c’est le
blier, undécoret un éclairage fort réussis
déshonneur, la honte. Allons dons ! Mil¬
au second äcte.
ler prouve par a + b qu’il faut du cou¬
On nôte aussi que la pièce est jouée
rage pour tricher aux cartes, parce que
par M. Berry, et, bien entendu, par
celui qui triche s’expose plus que celui
Mme Suzy Prim, M. Berry chez M. Lu¬
qui ne triche pas. Celui-ci n’expose, en
gué-Poe. Cer comédien à Litalienne dans
effet, que son argent. Ces paradoxes ful¬
la maisonf d’lbsen. Ce fantaisiste impro¬
gurants et neufs éberluent le baron Flon¬
visateur dans le théätre littéraire davant
der et ses invités de marque; et ils ébou¬
güerre.
riffent Nme la baronne Flonder qui
II a Improvisé, comme toujours. L’uni¬
navait aucune envie d’écouter Miller
vers entier sait que le jour de la répéti¬
quand celui-ci paraissait un monsieur
tion générale M. Berry ne sait jamais ses
comme vout le monde et qui maintenant
röles. On a pensé longtemps, que C’était
est prête à se jjeter à son cou pärce qu'il
pas néglfgence, mais le initiés affirment,
a triché aux cartes.
au contraire, que M. Berry se donne un
C’est pourquoi, au second acte, on la re¬
malrdu diable pour apprendre son texte,
trouve chez Miller on eile a coutume de
qu'ib'le sait de fagon imperturbable, qu'il
venir mettre à mal l’honneur des Flonder.
le saura le lendemain et les jours sui¬
On reinarque au passage que, par une
vants, mais que ce jour-là il a le tract au
curieuse confusion, la morale bourgeoise
point qu'il est obligé de réimproviser son
est représentée ici par des aristocrates.
röle., Nous nous garderions de plaisanter
L’anteur autrichien doit étre un monsieur
ces schoses-la, surtout -depuis que nous
avancé qui met dans le méne sac toutes
avons vu des acteurs illustres trembler
les classes capitalistes.
comme des feuilles devant le phonogra¬
phe. Alors, devant les mille tétes du
Flonder, prévenu par le domestique
inonstre, #n ne peut rien dire et tout est
naif du premier acte, arrive, tire son re¬
excusable.
volver et vise Miller, qui se réfugie hé¬
rofquement derrière la baronne, refuse
—aman au M. Borrgaani sans doute
d’en bouger et, de cet abri sür, émet une
en a prie Thabitude, improvise à mer¬
seconde série de paradoxes sur les préju¬
veillé, qu’il est dans le fil de son talent
gés de la lächeté et du courage comparés
et du genre queil interprête quand il im¬
au prix inestimable de la vie.
provisé, qu'll F met uns sorte de gräce
naturelle, que le spectateur aussi en a pris
Flonder, n'ayant pu le mitrailler, 1
Thabiküde, de sorte qu'on serait surpris
provoque en duel. Miller vient sur le
et peut-être fäché qu'il niimprovisät pas
terrain, mais il refuse de se battre, er
ou ne s’en donnät pas l’air.
S’obstine à présenter ses excuses à son
adversaire et à inviter les témoins à dé¬
Rassurens-nous, il improvise, et il est
jeuner. Troisième série de paradoxes qui
toujours aussi agréable et aussi tonjours
a l’inconvénient assez sérieux de répéter,
pareil, telauen Juimeme enfin l’éternité
en somme, lés paradoxes de la seconde sé¬
le change
en
rie sur la lächeté et le courage comparés
Est-ce parce que M. Ferdinand a
au prix inestimable de la vie.
ecrit pour lui le personnage, est-ce ren¬
contre entre le möyen ordinaire
Miller est pourtant forcé d’essuyer un
M. Berry et les mogens de lauteur, ton¬
coup de pistolet et il tombe ralde mort,
jours est-il que le défaut évident de Ca¬
frappé au ecur. Ce dénonement imprévn
brioles est une certaine monotonie.
est, au fond, la première trouvaille qut
renonvelle et renverse un peu ce sujet
Le cas sé complique du fait que M. Fer¬
rectiligne. On attend que lauteur en
dinand n’est pas proprement Tanteur de
tire quelque paradoxe macahre qui feralt
la piéce, C’est un ouvrage aufrichien qu'il
reiaillir la verve comique. Mais M. Ler¬
a seulement adapté. I semble bien qu'on
neth Holenia est semblable au chat de
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