II, Theaterstücke 10, Das Vermächtnis. Schauspiel in drei Akten, Seite 343

Septième année — N 272
Samedi, 18 Mars 189
LA
OE

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o##emporain. Ce thtälre a daune, rette angeerdi, dans In
Sommaire:
saison qui va prendre fin, une preuve nouvelle de sa vitalité
GAUSERIE LITTERAIRE. — Le T##d#re alle¬
en produisant coup sur coup trois pièces de valeur inégale,
mand contempordin: Treis pieces ré¬
mais dont aucune n’est
centes
Gaspard Vallette.
indifférente. Accueil¬
GENS ET CHOSES DE SICILE. (Suite.) — Pé¬
lies avec des succes di¬
cheurs et paysans. — Meurs, usages,
vers parle public alle¬
traditions populaires. — Le peintre des
mand et parla critique
meurs siciliennes: M. Gioranni Verga.
théätrale, ces trois pié¬
Edouard Rod.
Dartiste etses modéles
ces sont aujourd'hui
LEGRAND PIOUE-NIOUE DE GEORGES SAUMAREz Rudyard Kipling.
publiées en brochures,
J.-L. Boissonnas.
LE SACRILEGE. — Vers.
ECHOS DE PARrovT. — Conjérence ordgense.
et le lecteur curieux
Les comédiens italiens. — Réplique
des littératures étran¬
de poôte
Lazarille.
geres peut d son tour
Franquette.
POUR LA SAISON PROCHAINE
en prendre connais¬
BULLETIN BIBLIOGRAPHIOUE. — PENSEES DETACHEES.
sänce et formuler son
impression. Deux de
ILLUsrnArloxs: M. Arthur Schnitzler. — M. Giovanni Verga.
ces pièces ont pour
anteurs des écrivains
Wargananangncanranrar
des longtemps classés,
déja joues sur les sce¬
nes parisiennes, MM.
CAUSERIE LITTERAIRE
G. Hauptmann et Su¬
dermann, au théätre
Le Thédtre allemand contemporain.
desquels la Semaine
littéraire a deja con¬
TROIS PIEGES REGENTES
Cliche Harmsen.
säcré des études détail¬
M. Arthur Schnitzler.
Un phénomène littéraire remarquable se produit sous
lées. L’auteur de la
nos venx, qui montre qu’il ne faut jamais penser, comme on
troisieme, M. Arthur Schnitzler, connu du public français par
est parfois tenté de le faire, que telle on telle forme du génie
la traduction de son roman, Mourir, et par quelques nou¬
créateur soit l’apanage d’un peuple à Texclusion des antres.
velles saisissantes qu'a publiées la Rerue Bleue, a pris place
Lethéätre français, après avoir rempli pendant près de trois
par deux pièces antérieures (Das Mürchen. Liebelei) an pre¬
siecles de sa gloire et de son retentissement les scènes de
mier rang des écrivains dramatiques de langue allemande.
T’Europe, traverse une erise de stérilité qulil devient impossi¬
Par la technique deses drames, par la clarté et la sobriété du
ble, avec la meilleure volonté du monde, de dissimulert.
pian, la netteté précise de la langue, le naturel du dialogue,
Cyrano de Bergerac, ce cri de bravoure et de virtuosité, ne#
T’écrivain viennois se rapproche, beaucoup plus que ses illus¬
fait que mienx ressortir le silence ambiant. La veine théätrale
tres devanciers, de la conception française du théätre. Sa
semble, pour un temps, epuisée en France.
pièce récente, le Zegs. pourrait étre traduite presque mot pour
Et, cependant, 1Allemagne qul. pendant pres d’un siecle.
mot en français, sans perdre beaucoup de sa saveur originale.
parut aflligée d’une sterilité dramatique presque absolue, voit
Si je ne craignais de lui nuire dans l’esprit de quelques es¬
Peurir sur son sol une renaissance dramatique remarquable,
thetes brumenx, je dirais du Zeys que c’est une piéce classique.
formée sans ancun doute à l’école età l’exemple de la France,
Unité de lieu absolue, unité de temps presque aussi compléte,
mais assez fortement empreinte néanmoins d’un caractère
unité enfin d’une action simple, serrée, rapide. Aristote, qui
national pour que Ton puisse parler d’un théaätre allemand
n’en demandait pas tant, eot marqué un hon point à M.
Schnitzler. Avant done d’en venir an Vollurier Henschel de
1 Voir. à Tappui de cette these, ie petit Voluine que M. Augustin Filona
Hauptmann, et anx 7ois plumes de héron de M. Sudermann,
Intitulé: De Dumas à Rostund.
parlons, puisqu'aussi Dien il nous est plus accessible, Stant
1—