II, Theaterstücke 9, (Der grüne Kakadu. Drei Einakter, 3), Der grüne Kakadu. Groteske in einem Akt, Seite 56

Kakadu
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9.3. Der
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GeZqao-LA SOIREE
AU THEATRE ANTOINE
Lorsqu'il y a, comme pendant la semaine
qui vient de s’écouler, des répétitions géné¬
rales ou des premières tous les soirs, on de¬
vrait bien les donner toutes dans le mème
théätre. Nous apporterions des lits-cages, des
lampes à esprit-de-vin, des valises, et nous
camperions dans les couloirs. Ainsi, nous
pourriens peut-étre prendre un peu de repos.
Remarquons, en passant, que pas un ins¬
tant, au cours de cette effroyable semaine, la
bonne humeur de la Critique, son enthou¬
siasme, voire son indulgence, ne furent le
moins du monde entamés par les privations
et le manque de sommeil. Volla qui consacre
à jamais la réputation d’impartialité et d’in¬
dépendance de la Critique parisienne.
Gest le théätre Antoine qui a oouclé la
boucle samedi soir. Son spectacle a terminé
Iai série pour laquelle nous étions partis —
tellle jeune et beau Dunois — Jundi der¬
nier.
Le menu d’Anteine n’est pac précisément
maigre puisqu'il se compose de cing actes
bien nourris
Je me refuse à constater l’exactitude de la
mise en scenc d’une première piéce, la Maté¬
rielle, qui se passe dans une prison. IIy a des
endroits sur lesquels il vaut mienx ne pas pa¬
räitre trop documenté. Cette prison est-elle
exacte: je ne sais pas: je n'ai jamais vu une
prison que du denors. Tout ce que je puis
dire, d’est que j'ai entendu un certain monsieur,
bien connu pour des-tripotages louches, mur¬
murer naivement au lever du rideau:
— Gest tout árfait ça
Or, comme l’on dit, j’aime mieux le croire
que d’y aller voir!
Les décors de la Guerre au village sont
convenables, simplement.
Elle ne prétait d’ailleurs à aucune curio¬
sité de mise en scène, cette piéce ou l’on croit
retrouver la pauvre Blanchette ayant enfin
obtenu une place d’institutrice dans une quel¬
conque sous-préfecture.
Car c’est bien une sous-préfecture, puisque
nous aperçümes lasous-préféte. Elle fut mème
si impitoyable avec la pauvre Henriette Pas¬
toret, cette sous-préféte, que je me retins à
quatre pour ne pas lui crier qu’elle avait tort
de faire tant d’embarras au moment ou l’on
supprime les sous-préfets!
Au Perroquet vert, par exemple, c’est du
nanan pour soiriste. Aprés le Dien vert au
théatre Sarah-Bernhard, le Perroquet vert chez
Antoine. C’est toujours le vert d’absinthe. La
critique qui a avalé l'unn’a pas étouffé l’au¬
tre. C’est que cet acte, dans un cabaret révo¬
lutionnaire genre Bruant, est véritablement
curieux et d’une mise en scène absolument
réussic.
La différence qü'ily a seulement entre notre
Bruant montmartrois et ce Prosper jacobin,
le patron de ce bouge, c’est que le premier
Ctait célebre par ses pantalons excessivement
Ctoffés, tandis que le second est au contraire
un famenx sans-culotte.
II faut voir la façon admirable dont sont ré¬
gles les alldes et venués, lertumulte et, fina¬
lement, l’invasion du cabaret par une horde
de révolutionnaires exaspérés. Et c’est mer¬
veille de voir aussi à leur aise, sous des per¬
ruques poudrées et des habits Louis XVI, ces
Ctonnants comédiens-caméléons qui furent
les paysans véridiques de la Terre ou les ma¬
telots authentiques de la Bonne Es#érance.
Ce Perroquet vert ne vivra pas cent ans,
mais il pourrait bien vivre prés de cent jours.
Un Monsieur de l’Orchestre.
1—

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4e Mone.
son conseil, du elergé monégasque et de nombreusese
notabilites assistaient à la Ccremonic.

FRUIELBTON DU JOURNAE DES DBBArS
du 9 novembre 1903
LA
SEMAINE DRAMATIOUE
Théätre Sarah-Bernhardt: Le Dien Vert, piéce en
un acte, en vers, de M. Albert Keim; #eanne
Vedekind, drame en trois actes de M. Philippi,
traduction de M. Luigi Krauss. — Nouveautés:
Les Sentiers de la Vertu, comédie en trois actes,
de MM. de Flers et Caillavet. — Théätre An¬
toine: La Matérielle, un acte de M. Gabriel¬
Astruc; la Guerre au Village, piece en trois actes,
de M. G. Trarieux; Au Perroquet vert, un acte de
M. Schnitzler, traduction de M. Lutz.
Mme Sarah Bernhardt a fait sa rentrée dans###
sa bonne ville de Paris avec un drame allemand
d’une douce et attendrissante moralité, d’un
pemuth inattaquable et möme digne de respect,
mais d’un assez faible intérét. IIse laisse pour¬
tant écouter avec un doux sourire et quelque
commencement d’émotion. Un peu de puéri¬
lité, quand on peut, en somme, s’y abandonner
sans se traiter formellement d’imbécile, ne dé¬
plait pas, de temps en temps. On peut aller
voir Jeanne Vedekind comme on va à l'’Ambigu,
surtout comme on allait aux théätres de l’an¬
cien Boulevard du Crime quand on y jouaitles
drames vertueux de Ducange et Pixérécourt, et
l’on peut y passer en famille une fort bonne
soirée. Gaston y apprendra qu'il ne faut pas,
pour satisfaire ses mauvaises passions, visiter
la caisse de papa, et Ernestine versera quelques
douces larmes sur le sort de cette bonne
Mme Vedekind. C’est de tres bonne tragédie
bourgeoise pour famille bourgeoise. Le théatre
Sarah-Bernhardt se rappelle quelquefois qu'il
est volsin de la rue du Sentier, du sentier de la
vertu. All right.
IIya eu un vol commis, il y a quelques an¬
nées, chez l’honnéte commerçant Vedekind.
Vingt mille marks, du samedi soir au dimanche
matin, ont disparu. Le caissier Bulau a été
soupconné avec beaucoup d’apparences. Seul,
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