II, Theaterstücke 9, (Der grüne Kakadu. Drei Einakter, 3), Der grüne Kakadu. Groteske in einem Akt, Seite 62

9. 3. Der cruene Kakadu
Dergranhe Ranaan
PRUILLETON DU JOURNAE DZS DEBATS
du 23 novembre 1903
LA
SEMAINE DRAMATIOUE
Athénée-Saint-Germain: Le Scrupule, comédie en
trois actes, de M. Jean Sartène. — Représentations
du théätre des Capucines. — Chätelet: L’Oncle
d'’Amérique, piéce en quatre actes et vingt ta¬
bleaux, de MM. Victor de Cottens et Victor Darlay.
Questions diverses.
Tout n’est pas mauvais dans ie Scrupale,
pièce donnée la semaine dernière au petit
théätre de I'Athénée-Saint-Germain, et il vaut
la peine de s’y arrêter un instant.
Le sujet n’est pas d’une nouveauté extraordi¬
naire, ni d’une originalité confinant à l’excen¬
trique. C’est l’amour d’une toute jeune fille
pour un homme entre deux äges, sujet tou¬
jours un peu pénible, et tonjours très délicat à
traiter, et toujours, je ne sais pourquoi, solli¬
citant la curiosité et comme alléchant le talent
des auteurs jeunes ou vieux, surtout vieux.
J’ignore du reste absolument l’äge de M. Jean
Sartène
Cette fois-ci, ily aurait bien quelque chöse à
dire sur la façon dont le sujet a été manié, sur
certaines invraisemblances et sur maintes ma¬
ladresses; mais, cependant, il est incontestable
que M. Jean Sartène a du talent, que teile et
telle autre scène de son petit drame, pour étre
menée un peu gauchement, ne laisse pas,
comme par sa force intime, de produire uncer¬
tain effet; et je ne vois rien d’impossible à ce
que, mienx inspiré une autre fois dans le choix
de ses theses, ou méme ne prenant plus de
Kerehteiten ineretie.
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these du tout — dramatistes, fuyez la thèse; ne
simplentent gai et d’une bonne bouffonn
soyez pas desthésards! — M. Sartènenous donne
copieuse.
quelque chose qui soit uns véritable cuvre,
Entölage, de M. Daniel Jourda, est extré##
digne, non seulement d’étro signalée, mais
ment adroit et bien fait et vraiment dröle:
d’étre analysée en son détail.
Hue, Cocotte Ide MM. Georges Nanteuil
Faverne, peut étre entendu sans ennui.
Tres agréable soirée, lundi dernier aux Ca¬
Deur heures du matin, quartier Marbeufn
pucines. C’est d’ailleurs assez l’ordinaire dans
MM. Jean Lorrain et Gustave Cogniot, est
cetrès hon petit théätre ou Pon sent chez tout
genre du plus ancien athéätre libre: et
le monde un sérieux désir de bien faire. En
plus libre théätre ancien. La hardiesse en
outre des choses déjà vues et déjà signalées à
un peu bien forte; mais la chose est traif
vous par moi, trois petites nouveautés avec
avec vigueur et un certain sens dramatique.
lesquelles il n’est nullement désagréable de
n’est pas indifférent. C’est peut-être condam
faire connaissance. C’est le Péché veniel, bouf¬
ble: mais ce n’est pas méprisable.
fonnerie médiévale ou la verve de M. Franc¬
Ces jeunes gens, fournisseurs oréinaires
Nohain a fait des trouvailles très amusantes,
fournisseurs infatigables, semble-t-il, des Ca
düment relevées par la musique de M. Claude
eines, du Grand-Guignol, des. Mathurins, e
Terrasse, tout cela enlevé avec beaucoup de
et, ne sont pas autre que les Dancourt de n0
brio par MM. Dubosc, Yves Martel, Saidreau;
théätre contemporain. IIs saisissent au vol,
Mmes Marguerite Deval, Maöla, etc.
T’actualité proprement dite, l’actualité ma
Gest encore la Boutique à quaf sous, défilé
rielle, le dernier fait-divers; soit ce qu’on po
de boniments assez dröles, auclore, Jacques
reit appeler l’actualité morale, la derni
Redelsperger.
petite chose dont on cause et dont on dispi
C’est enfin et surtoutune vraiment très jolie
etils portent cela tout chaud sur la scène, a
esquisse de psychologie conjugale, Fin de
un tour de main plus ou moins adroit, queld
veita, un acte de MM. Tarride et Vernayre.
fois vraiment excelient. Gest un peu du jo
Cela, par exemple, est véritablement distingué
nalisme dialogué.
et fin. C’est une véritable comédie. Cela, non
Sercey dirait que, comme le journalis
seulement se laisse entendre, mais se feit écou¬
proprement dit dévore en les dispersant (1
ter. Interprété, du reste, d’une façon supérieure
pis pour la cohérence de la métaphore)
par Mme Thomassin et M. Dubosc, bien secon¬
talents littéraires qui auraient pu s’applique
des par MM. Pierre Achard et Albouy.
choses plus solides, de méme ces journaliste
petits théätres se dépensent en menue monna
Au Grand-Guignol aussi, renouvellement d’af¬
poussent en feuilles et sont perdus pour le#
siche. II offrait, la semaine dernière, cing de
théätre. Certainement il aurait raisen; ma
ces petites pièces promptes et vives qui sont
aussi, comme le prouve l’exemple des Capus
son ordinaire provende. Zes Demi-Feuves (celui¬
des Donnay, il faut bien commencer queld
la devait venir, après tous les autres demt etje
part, et ces années passées à produire de pe
m’étonne qu'il ne soit pas venu plus tôt) sont
actes sont peut-étre de bonnes années d’appr
une saynète de MM. d’Harcourt et de Rauvray.
tissage. L’essentiel est encore de travailler.
Un peu lugubre, un peu sinistre, mais d’une
Seulement, avec un certain sens de l’oppe
fantaisie assez pinçante.
tunité et du g point de maturité de son tale
Une barbe, de MM. Lant et Jean Rochon, est) comme disait tres bien Büffon, il faut ne