II, Theaterstücke 4, (Anatol, 8), Anatol, Seite 569

4.9. Anatol - Zyklus
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Extrait de
22
Adresse
Janvier
1932
PARIS 8.
Date:


Signé :
Avant « Anatole »
au Théâtre de l'Avenue
Arthur Schnitzler, mort à Vienne
l'automne dernier, à l'âge de 60 ans, à
été le plus célèbre des écrivains vien¬
nois de la fin du 19e siècle. Dans son
œuvre, il nous a conservé la Vienne
d'avant-guerre, avec tous ses charmes,
toutes ses grâces que l'on retrouve dans
la forme même de ses pièces de théâ¬
tre et, en particulier, dans Anatole,
que le Théâtre de l'Avenue va donner
en répétition générale ce soir ven¬
dredi 22 janvier.
Anatole est l'œuvre qui a valu à son
auteur son premier grand succès à
Vienne, et lui a acquis depuis une cé¬
lébrité mondiale. C'est une suite de
petites scènes, traitées avec une rare
délicatesse et une douce ironie, dans
lesquelles on voit un homme courir
vainement après l'amour, un amour to¬
tal qui apaiset enfin sa soif de bonheur.
Mais Anale est un amoureux in¬
quiet, jamais satisfait et ses compa¬
gnes d'une heure ne lui procureront
que des joies éphémères et non la joie,
et la paix intérieure qu'il cherche en
vain.
Anatole sera joué par M. Louis Ray¬
mond, M. Alfred Penay interpréter le
rôle de Max, le confident et l'ami
d'Anatole, cependant que Mmes Yvette
Andrévor, Irène Hupka, Dagmar Gé¬
rard et Vera Scherbane seront, chacune
ave sa personnalité et son talent par¬
ticuliers, les compagnes tantôt profon¬
dément amoureuses, tantôt fidèles, tan¬
tôt passionnées, tantôt tout simplement
bonnes joueuses, mais toujours inté¬
ressantes et toujours pleines de charme,
d'Anatole.
Mlle Georgette Boner et M. Miche
Tchekhoff ont mis ces tableaux en
scène avec un art et une précision qui
enchanteront les spectateurs parisiens.
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Ne DE DEBIT.
L'AMI DU PEUPLE
de
142, RUE MONTMARTRE X
e
22 JANVIER 1932
ure :
ition:
LE TERME
Anatole » à l'Avenue
Arthur Schnitzler, mort à Vienne l'au¬
tomne dernier à l'âge de 69 ans, a été
un des plus célèbres écrivains viennois
de la fin du XIXe siècle. Dans son œuvre
nous a conservé la Vienne d'avan¬
guerre, avec tous ses charmes, toutes ses
grâces que l'on retrouve dans la forme
même de ses pièces de théâtre et, en par¬
ticulier dans Anatole, que le Théâtre de
l'Avenue va donner ce soir en répéti¬
tion générale.
Anatole sera joué par M. Louis Hay-
mond, M. Alfred Penay; Mmes Yvette
Andreyer, Irène Hupa. Dagmar Gérard
et Vera Scherbae, Mise en scène de M.
Michel Tchekhoff et de Mlle Georgette
Bon
Les Marionettes du Luxembourg
A la suite d'un concours entre les meil¬
leurs, MM. les sénateurs de la Questure
viennent de désigner Robert Desarthis
l'animateur de « Guignolia » au Parc
Montsouris, pour construire et diriger
le nouveau théâtre de Marionnettes du
Luxembourg.
Dès les premiers beaux jours, un im¬
portant programme sera réalisé.
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LE POPULAIRE
de
9. Rue Victor Masse,
22 JANVIER 1932
re:
gion
AVANT-PREMIERE
ANATOLE
de Schnitzler
C'est ce soir que le Théâtre de l'ave¬
nue donne la répétition d'Anatole, la
pièce de Schnitzler, le célèbre écrivain
autrichien.
Anatole, c'est l'amoureux inquiet,
inassouvi. Il nous rappelle ces mots du
mendiant philosophe de l'Opéra de
Quat Sous:
Oui, cours après le bonheur,
Mais ne cours pas si vite,
Car tous courent après le bonheur
Et le bonheur court derrière eux.
Ainsi d'Anatole. Il flane et cueille la
femme qui passe, s'ennuie bien vite
avec celle qu'il a conquise, en prend
une autre, la laisse, la remplace — tout
cela pour essayer vainement de trom¬
per sa soif d'amour total, vrai.
Le bonheur est derrière lui et il le
laissera pour poursuivre sa flanerie
stérile. Ce personnage désabusé, blasé,
insatisfait, évolue dans l'ancienne vien¬
ne bourgeoise, coquette, jolie comme
une fleur — insouciante comme ses fil¬
les blondes qui tourbillonnaient jusqu'à
l'ivresse dans les valses de Strauss.
Vienne de fin de siècle, Vienne d'a¬
vant-guerre, que l'on a plaisir à voir
ou à revoir, malgré tout, parce que
Schnitzler nous l'a bien conservée et
ne nous en a montré que les jolis côtés :
les rondes féminines, gracieuses autour
d'un homme qui flane au lieu de se
décider à travailler tout simplement et
à construire. — Gaston GODSCHILD