VI, Allgemeine Besprechungen 1, 5, Gabriel Marcel, Seite 6


box 36/5
t
1. Panphlets, Offpri##s


GABRIFL MARCEL
518
ces de Schniztler. Pour qui voit dans le duel de la vie et de la
mort le seul conflit vraiment suprème, les valeurs morales ont
chance de perdre une grande partie de leur importance.
La mère de Catherine Richter (1), qui sait sa fille incurable¬
ment phtisique, la laisse se prostituer comme hon lui plait:
pourquoi aller lui gäter le peu de temps qui lui reste à vivre?
Rien de commun, on le voit, entre cette pitié d’un pessimisie
hypnotisé par la pensée de la mort, et l’humanitarisme idéolo¬
gique auquel les Dumas fils et les Brieux nous ont habitués, ou
l’indulgence grave et virile qu'a préchée l’auteur de Con¬
nais-tot. On ne peut s’empécher de trouver cet immoralisme un
peu médiocre, et cela parce qu'il n’est pas comme ailleurs l’ex¬
pression d’une intelligence ou d’une volonté s’affirmant comme
supérieure à tous les systèmes de valeurs ou l’on prétendrait
l’emprisonner, II est une concession et non une victoire — et
par là se trouve diminuée la portée d’une pièce comme le Legs,
ou l'auteur nous montre de braves gens recueillant chez eux la
maitresse de leur fils, conformément au désir exprimé par
celui-ci à son lit de mort, el acculant la jeune semme au sui¬
cide par la froideur et mème le mépris mal dissimulé qu'ils lui
témoignent — cela en dépit de tous leurs efforts pour étre
humains et bons. La sympathie du speciateur est génée par la
partialité trop manifeste de l'auteur, aux yeux de qui l’irrégu¬
larité de la situation de la jeune semme semble étre un titre à
notre faveur Bans cette pièce apparaissent d’ailleurs certaines
des plus belles qualités de Schnitzler. Le role de la mère, excel¬
lente et pourtant incapable de surmonter la répulsion que lui
inspire celle qui a aimé en dehors du mariage; le père, Adolphe
Losatti, type parfait de pharisien phraseur, épanchant en
tirades prudhommesques l’indignation qu'il éprouve à voir fra¬
terniser sa fille et la maitresse de son fils, et accablant ensuite
celle-ci de sa magnanimité insultante, persuadé qu’il incarne
T’impératif catégorique, et substituant en soi à la sympathie
simple et humaine qu’il n’éprouve pas une clémence insolente
et faclice; et aussi le flancé de sa fille, parvenu vaniteux, étroit
et hainenx, qui redoute avant tout la promiscuité d’une irrégu¬
lière: tous ces personnages sont admirables de vie et de vérité.
(1) Z'APpel de la vie. — Voyez aussi dans Ziebelei l’attitude du vienx Hans
Weiring qui ferme les yeux sur l’inconduite de sa fille.
4



suffi
ie Voile de Béal
ice.
La scène est à Bologne
grave; la ville va étre assi
pour la défendre; seul le p
du danger public; à ses am
vement; la réalité extérieun
avalt une flancée tendremen
désespérer au chevet de sa
gloire, et voici qu'il refuse
qui lui demande de venir I
pres vers, il ne les reconnaft
parole étrangère et vaine. C
trice Nardi, une enfant de
dans l’ordre des illusions tout
trice est pour Jui, il l’est poun
l’aube, ayant loué les dernie
ront Bologne ensemble. Elle
qu'elle a eu, un réve étrang
émue. Elle était assise à côté
de musiques solennelles le d
nait; ils allaient sous le ciel
ils pénétraient dans une chaln
le baiser nuptial. — Filippo
s’aperçoit de son émoi et cher
n'était qu'un réve! — Mieux
réalité n, répond le poéte. c Le
Tame profonde; c’est etre irréu
vue embrassée en réve... Les