VI, Allgemeine Besprechungen 1, 5, Gabriel Marcel, Seite 8


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1. Panphlets.forints

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LE THEATI
GABRIEL MARCEL
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du genré. Hausdorfer, vieux
rage, sont les veeux kionteug, que la lumière du jour refoule
dre celle qu'il a aimée comm
dans les recoins de notre dme, d’ou ils n’osent sortir en ram¬
sée si le mari indigne n'avait
pant qu'a la nuit. 9 Tout le bonheur des amants s’écroule;
Heinrich, vient le trouver,
Filippo chasse Béatrice désespérée, et celle-ci lui crie que si
I'homme qu'il considérait n
elle ne peut vivre sans lui elle reviendra mourir auprès de lui
s’engage la scène qui est to
ct l’entrafnera avec elle dans la mort. Filippo reste seul; il se
gourdir son chagrin en se
lamente sur sa faiblesse d’äme; que ne tue-t-il le duc? que
fois déja, dans le vieux jard
n'a-t-il le courage d’agir? Mais non, dans son cceur efféminé
des consolations: il est po
les grandes peines s’évaporent en chansons... et si de ceite
émanent des choses. Cette s
solie un jour jaillit un chant, ce sera lä le prig le plus élevé que
et c’est à Munich, devant les
me jettera la vie pour me pager de ma misérable impuissance
a revécu. Et maintenant il
dla vivre arec orqueil. 9 — Et l’acte s’achéve sur une féte noc¬
morte avec celui qu'elle a tar
turne; la douleur de Filippo s’engourdit, il s'abandonne à la
dorfer de lui avoir dérobé s
vie qui n'est plus l’état de veille et n’est pas encore le sommeil,
parue que tous deux ont ché
à la vie qui charme son esprit d’images incohérentes et bario¬
Pauvre mère! combien sa I
lées. Peu importe la suite: que le réve de Béatrice se réalise
souffrait, lui Heinrich, de s
— qu'elle épouse le duc — qu'elle fuie avant la nuit de noces
qu'elle le sentait aussi. Cet
pour aller mourir avec Filippo comme elle le lui a promis, et
l’inspiration, et jusqu'au go
qu’au dernier moment l’effroi de la mort la chasse vers le pa¬
qu'à l’effroi. Et cette situation
lais ducal ou son frère la tuera — peu importe. Le drame n’est
dimanche avant la mort, le
qu'une succession volontairement presque arbitraire d’images
que la pauvre femme pouva
de volupté et de mort, images dont s’enchante une pensée lasse
Que n'est-elle encore en vie
de logique abstraite et qui trouve son repos dans l’idée que la
rait tout ce qu'il pourra pro
réalité est songe et que le songe est réalité. Qu’est-ce d’ailleurs
citer ne füt-ce qu'une heure
que cette Béatrice que sollicitent tour à tour et la mort et la
reste sceptique; car il ne p
volupté, sinon la vie méme, la vie vacillante et folle qui pour¬
arlistes sentent moins profo
suit son aventure hasardeuse parmi les mirages tragiques et
ce musicien qulil a connu,
tendres de la fantaisie créatrice!
enfant, dans la chambre mé
On ne saurait guère imaginer de contraste plus tranché que
sommeil, jouail au piano un
celui qui oppose d’un coté le Voile de Béatrice et de l’autre
et disait: c Entendez-vous,
telle piéce bréve (les Compagnons, Heures de Vie) ou Schnitzler
mon pauvre gosse! , Heinri
nous manifeste en un raccourci saisissant les conflits qui som¬
l’art est assez puissant pour
meillent au fond de vies en apparence calmes et unies. Schnitzler
poir — et, apres tout, àl’iné
atteindra ici à ce tragique si spécial qu’on pourrait appeler le
tragique de condensation, tragique qui s’intensifie par la brié¬
Hausponren. — A l’inévitabl
velé méme de la vision que l'auteur découvre au spectateur,
Heinicn. — C’était inévitab
derrière le décor superficiel d’existences paisibles et banales,
Hausbokren. — Non, non.
pour laisser aussitot retomber le rideau sur l'abime un moment
Heisnien, un peu inquiet.
entrevu. Heures de Vie est peut-étre le plus parfait spécimen