2. duttings
Extrait de
agtasee
Acresse : e . nnn
box 38/2
uenschageteninie.
Dett
Signd Ps
Les Marenallag de desespen
pür Maurice de WALEFFE
'Al un ami colonial. II n’avgit,fois répétée de l’omne onimal friste
plus remis le pied en Fran-Ipost voluptatem, l’amoureux galant
et poétique mué instantanément en
ce depuis la guerre. Sa pre¬
mière semaine de rctour algoujat ou en mulle, Est-ce si ine¬
vitable? Baudelaire voyait la chose
Paris, i4 l’a passée au théa¬
autrement:
tre. Car le théätre, là-bas, dans la
brousse, symbolise les lumières et
Dans la brute assouvie un ange se
les joies du boulevard dont on est
Treveille 18
privé. Mon exilé y a couru. IIn'a pas
n
Musset aussi:
goüté les joies qu’il se promettait. Je
le retrouve décu:
Jat lu je ne sais ou, ma chère Belcolore 1P
Pourquoi? Les piéces nouvel¬
Que les plus dour instants pour deur #t
V
lamants heureur
les sont mauvaises ?
d
Ce sont les entretiens d’une nuit d'in¬
Non.
Isomniel p
Alors, ce sont les acteurs ?
Non. IIs sont adroits. Les fem-Pendant Tentvrement gut zurcede au
Iplatsir!
mes surtout sont exquises. Ah! vos
Quand les sens apaisés sont morts pour 10.
tie desir, I
Parisiennes ! II faut revenir d’Afri¬
Que, la main dans la main et läme alb
que pour savourer leur gräce nuan¬
(Lame unte.E
cée. Vous ne les apprécicz pas as¬
sez.
L’Autrichien Schnitzler, en mon¬8
Alors, quoi 2., Qu'est-ce qui
trant le contraire, nöus-fait -rire,
vous manque?
mais d’un rire cruel, qui assassine
— Ma foi! chaque soir, le rideau
notre plus secret idéal. L’admirable
baissé, je rentre à mon hôtel avec
actrice Pitoöff répete dix fois la sur¬
une tristesse étrange, le cceur lourd,
prise douloureuse de la femme qui,
désenchanté, le sentiment que la vie
elle, n’éprouve nullement cette brus¬
ne vaut pas la peine d’être vécue.
que rupture d’exaltation, mais sort!
Car la comédie que je viens de voir
de l’étreinte toute molle de lendres¬
ne dit pas autre chose. Régulière¬
se et toute baignée de confiance,I
ment elle finit en amertume ou en
préte à s’attacher., Le résultat est
melancolie.
que nous quittons le théätre avec lat
Allez voir des vandevilles ou
mort dans l’äme.
des opérettes !
C’est donc un art puissant !
Bien sür! Mais cela, c’est du
Je crois bien! On a envie de
rire forcé, conventionnel. Je veux de
s’aller jeter à l’eau ! Pour moi, c’est
la vérité. Et pourtant je voudrais
exactement la définition du théätren.
que cette vérité füt consolante. La
immoral, le seul que la police dest
vie étant ce qu'elle est, le théätre
maurs ne devrait pas tolèrer. Carf
classique ou méme romantique nous
l’égrillard ou le graveleux n’a jumaise
apprenait à l’accepter avec courage.
fait de mal à personne. Les organes;
On entrevoyait une lueur au bout du
de l’amour sont comiques. Le crca-;
teur les a placès dans un dröle d’en¬
tunnel. Maintenant, je viens de voir
trois soirs de suite trois vies de fem¬
droit. Le rire qu'ils provoquent est;
mes, la géniale Madame Pitoöff à
un rire naturel, gaulois et hon en¬
I’Avenue, la d#rmatique Rachel Be¬
fant, dont la morale publique seralt!
bien sotte de s’effaroucher. Ce qui
rendt à la Renaissance, la touchante
Régina Camier aux Nouveautés. Cel¬
est terrible, malsaln et mortel, c’est
Je-ci meurt de tristesse à 70 ans. II
de les prendre au funébre et au tra¬
est vrai que c’est pour s’étre fait
gique.
Alors, vous étes pour une cen¬
avorter à 20 ans. IIy a donc iei une
Jeçon morale excellente. Mais l’exis¬
sure? C’est du propre !
tence des deux autres n’est qu'une
Je juge l’arhre à son fruit. Si le
Jongue suite de prostitutions Inévi¬
fruit que j’en emporte est le dégodt
tables et fatales, ironiques ou sinis¬
de vivre, je le juge vénéneux. Le ci¬
tres, avec des sous-titres qui géné¬
nema américain nvec sa doctrine des
dénouements optimistes, l’invariable
ralisent: La nuit de l’initiation. La
terminaison du drame par le haiser
nuit de la révélation. La nuit de la
sur la bouche, était hon pour ces
déception. II y en a douze! Quant à
La Ronde : du Viennols Arthur géants enfanlins que sont les Yan¬
Schnitzler, elle fut interdite en Au-Tkees. Leur conventionnel créve les
triche par la censure, parce que dix
venx. Mais entre un cinéma pour en¬
tableaux, dix accouplements ! Le ri-ants et un théätre pour vielllards
deau ne se laisse que le temps dej désabusés, il y a place pour un art
viril, qui ne nous invile pas à venir
nous voiler l’acte essentiel. Mais
réfléchir sur les laideurs ou les dou¬
nous voyons à chaque fois la femme
leurs de la terre sans nous proposer
se déshabiller, puis se rhabiller.
une compensation ou un reméde.
C’est tout juste si l’on nous épargne
les bruits d’eau du cabinet de tollet¬
Et s’il n’en trouve point?
1e.
- Alors, qu'il se taise ! Je Jui dé¬F
— Hélas! mon cher colonial!
fends de me pousser au suleide. On 4
L’smour, du moins l’amour physi¬
défend bien aux pharmaciens de dé¬
que, c’est cela. La censure autri¬
livrer du poison aux passanis et de
chienne était une hypocrite qui n’o¬
Ivendre quarante sous de mort-aux¬
sait regarder la vérilé en fuce.
rats sans ordonnance. J'admire!
qu'un marchand d’art dramatique
Aussi n’est-ce pas cette sincéri¬
puisse, sons prétegte de rude sincé
té que je bläme. Mais la philosophie
rité on de froide lucidité, s’établic
qu’on en tire, en s’acharnant à nous
marchand de desespoirs et me ven¬
montrer dix fois de suite le mème
dre quarante francs de mort-aux
désenchantement de lhomme préci¬
réves.
pité des cimes de son réve dans la
Maurice DE WALEFFE.
plate réalité, cette métamorphose dix
Extrait de
agtasee
Acresse : e . nnn
box 38/2
uenschageteninie.
Dett
Signd Ps
Les Marenallag de desespen
pür Maurice de WALEFFE
'Al un ami colonial. II n’avgit,fois répétée de l’omne onimal friste
plus remis le pied en Fran-Ipost voluptatem, l’amoureux galant
et poétique mué instantanément en
ce depuis la guerre. Sa pre¬
mière semaine de rctour algoujat ou en mulle, Est-ce si ine¬
vitable? Baudelaire voyait la chose
Paris, i4 l’a passée au théa¬
autrement:
tre. Car le théätre, là-bas, dans la
brousse, symbolise les lumières et
Dans la brute assouvie un ange se
les joies du boulevard dont on est
Treveille 18
privé. Mon exilé y a couru. IIn'a pas
n
Musset aussi:
goüté les joies qu’il se promettait. Je
le retrouve décu:
Jat lu je ne sais ou, ma chère Belcolore 1P
Pourquoi? Les piéces nouvel¬
Que les plus dour instants pour deur #t
V
lamants heureur
les sont mauvaises ?
d
Ce sont les entretiens d’une nuit d'in¬
Non.
Isomniel p
Alors, ce sont les acteurs ?
Non. IIs sont adroits. Les fem-Pendant Tentvrement gut zurcede au
Iplatsir!
mes surtout sont exquises. Ah! vos
Quand les sens apaisés sont morts pour 10.
tie desir, I
Parisiennes ! II faut revenir d’Afri¬
Que, la main dans la main et läme alb
que pour savourer leur gräce nuan¬
(Lame unte.E
cée. Vous ne les apprécicz pas as¬
sez.
L’Autrichien Schnitzler, en mon¬8
Alors, quoi 2., Qu'est-ce qui
trant le contraire, nöus-fait -rire,
vous manque?
mais d’un rire cruel, qui assassine
— Ma foi! chaque soir, le rideau
notre plus secret idéal. L’admirable
baissé, je rentre à mon hôtel avec
actrice Pitoöff répete dix fois la sur¬
une tristesse étrange, le cceur lourd,
prise douloureuse de la femme qui,
désenchanté, le sentiment que la vie
elle, n’éprouve nullement cette brus¬
ne vaut pas la peine d’être vécue.
que rupture d’exaltation, mais sort!
Car la comédie que je viens de voir
de l’étreinte toute molle de lendres¬
ne dit pas autre chose. Régulière¬
se et toute baignée de confiance,I
ment elle finit en amertume ou en
préte à s’attacher., Le résultat est
melancolie.
que nous quittons le théätre avec lat
Allez voir des vandevilles ou
mort dans l’äme.
des opérettes !
C’est donc un art puissant !
Bien sür! Mais cela, c’est du
Je crois bien! On a envie de
rire forcé, conventionnel. Je veux de
s’aller jeter à l’eau ! Pour moi, c’est
la vérité. Et pourtant je voudrais
exactement la définition du théätren.
que cette vérité füt consolante. La
immoral, le seul que la police dest
vie étant ce qu'elle est, le théätre
maurs ne devrait pas tolèrer. Carf
classique ou méme romantique nous
l’égrillard ou le graveleux n’a jumaise
apprenait à l’accepter avec courage.
fait de mal à personne. Les organes;
On entrevoyait une lueur au bout du
de l’amour sont comiques. Le crca-;
teur les a placès dans un dröle d’en¬
tunnel. Maintenant, je viens de voir
trois soirs de suite trois vies de fem¬
droit. Le rire qu'ils provoquent est;
mes, la géniale Madame Pitoöff à
un rire naturel, gaulois et hon en¬
I’Avenue, la d#rmatique Rachel Be¬
fant, dont la morale publique seralt!
bien sotte de s’effaroucher. Ce qui
rendt à la Renaissance, la touchante
Régina Camier aux Nouveautés. Cel¬
est terrible, malsaln et mortel, c’est
Je-ci meurt de tristesse à 70 ans. II
de les prendre au funébre et au tra¬
est vrai que c’est pour s’étre fait
gique.
Alors, vous étes pour une cen¬
avorter à 20 ans. IIy a donc iei une
Jeçon morale excellente. Mais l’exis¬
sure? C’est du propre !
tence des deux autres n’est qu'une
Je juge l’arhre à son fruit. Si le
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fruit que j’en emporte est le dégodt
tables et fatales, ironiques ou sinis¬
de vivre, je le juge vénéneux. Le ci¬
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La Ronde : du Viennols Arthur géants enfanlins que sont les Yan¬
Schnitzler, elle fut interdite en Au-Tkees. Leur conventionnel créve les
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tableaux, dix accouplements ! Le ri-ants et un théätre pour vielllards
deau ne se laisse que le temps dej désabusés, il y a place pour un art
viril, qui ne nous invile pas à venir
nous voiler l’acte essentiel. Mais
réfléchir sur les laideurs ou les dou¬
nous voyons à chaque fois la femme
leurs de la terre sans nous proposer
se déshabiller, puis se rhabiller.
une compensation ou un reméde.
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Et s’il n’en trouve point?
1e.
- Alors, qu'il se taise ! Je Jui dé¬F
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chienne était une hypocrite qui n’o¬
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Aussi n’est-ce pas cette sincéri¬
puisse, sons prétegte de rude sincé
té que je bläme. Mais la philosophie
rité on de froide lucidité, s’établic
qu’on en tire, en s’acharnant à nous
marchand de desespoirs et me ven¬
montrer dix fois de suite le mème
dre quarante francs de mort-aux
désenchantement de lhomme préci¬
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pité des cimes de son réve dans la
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plate réalité, cette métamorphose dix