VI, Allgemeine Besprechungen 2, Ausschnitte 1931–1933, Seite 15

2. guttings
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entend dire du mal de son meilleur ami: il vondrait arrêter celui
qui parle, le faire taire, et pourtant un obscur et desagréable
désir Jui reste d’en apprendre davantage.
Ainsi, en lisant cette histoire, etes-vons vingt fois tenté de
crier au conleur: & Assez! p et vons le suivez néanmoins pour
voir jusqu'on vons supporterez cette asphyxie morale.
A la En, celn devient proprement monstruenx et au moment
on vons alliez lächer le récit, c’est lui qui vons läche, vous
laissant écchuré et panlois.
Sans doute, pour modeler un chef-d’cuvre, il faut parfois se
salit les mains: mais on peut au moins se les laver ensuite, landis
qu’on ne se nettoie pas si facilement l’esprit.
D’ailleurs, le bonheur ne se fonde-t-il pas bien plus sur l’igno¬
rance de cerlaines choses que sur leur connaissance.
Et sonvent l’ignorance est moins éloignée de la vérité que le
préjugé. Trop d’écrivains s’imaginent que, pour éclairer les aven¬
gles, il suffit de leur frotter les yenx avcc de la boue. (Le Journal
de Genève, reproduit par ia Correspondance hebdomadaire de la
F. V. C., dans son numéro du 5 ockohre 1929).
Effets des mauvaises lectures
sur la santé
Laissons de cóté le danger spéciliquement moral que comporte
pour l’adulte, et surlout pour la jeunesse, l’excitation érolique
provoquée par la vue on par la lecture.
Envisageant la question au point de vue striclement pathogéni¬
que, nous ponvons affirmer que rien ne contribue davanlage an
délabrement du système nervenx et cardiovasculaire.
Les excitations périphériques recueillies directement par la ré¬
tine ou transmises médistement an cerveau par les lectures licen¬
cienses, provoquent un état d’éréthisme des centres nervenx qui
se prolonge sonvent longtemps, surtont lorsque la volonté défi¬
ciente ne rengit pas rupidement. Cerinins noyaux cérébro-médul¬
laires se trouvent dans un état de congestion d’autant plus préju¬
diciable, qu’il est plus sonvent renonvelé.
A la longue, cet état d’éréthisme devient pour le malheurenx
l’état normal, II le recherche, comme T’abuseur d’opium on l’éthy¬
lomane, ne se trouve en état d’euphorie, c’est-à-dire ne se sent à
T’aise, que quand il a pris son stimulant habituel.
Or, de méme que l’excitalion chronique produite par l’alcool
et les stupéfiants abontit irrémédiabiement, à plus ou moins lon¬
gue échéance, à la dégénérescence et à l’atrophie du système ner¬
venx, T’excitation érolique, pur un méchnisme analogue, mais
plus complexe élant donné le dualisme de l’äme ei du corps
et leur alluence réciproque, amène irrévocablement l’épuisement
atrophique des centres nervenx.
Les maisons de santé sont peuplées de malheurenx dont la dé¬
cheance se ratlache à des abus érotiques. Et puis la pleinde des
Ewolifs, des asthéniques, des hypocondriaques, des dégénèrés, des
séniles précoces qui courent les rues, tristes épaves ayant perdu
le plus clair de leur produclivité. Tous ont godté du fruit per¬
nicienx... (Docteur G. de BAETS, Le Vingtième siecle, de Bruxel¬
les, 0 septembre 1032).