1. Miscellaneous box 41/5
1le feu,
Jajor]II proteste qu'aucune guerre ne saurait
terre,
ülsgatteindre l’impartialité de son esprit ei
mante
ampjson jugement équitable sur les ceuvres
ie me
errl-[C’est pour nous un devoir confraternel de
Partois
publier sa protestation, comme ce le sera
loureu:
Tout
Dieu toujours de contribuer, toutes les fois que
déchire
arle inous le pourrons, à tout acte qui montre,
ne., un
au milieu de la démence des nations en lut¬
brusqu
Ires
te, l'unité persistante de la pensée humaine
fie fro
et l’union secrête de ses meilleus repré¬
glace
vé¬
sentants.
de lait
15 décembre 1014.
long d
em¬
petite
Romain ROLLANp
ons.
clairer
que je
aus
*
cognac
'est
train 8
J'apprends indirectement par des amis
aili¬
russes qu’on a publié dans des journaux de
s’écart
Ils der
Pétersbourg de soi-disant propos de moi
qui
sur Tolstol, Maeterlluck, Anatole France et
pour e
oste
Shakespeare. IIs s ut d’uns absurdité si fan-Ide fer
gar-Ftastique qu’aucun homme qui me connaft
Alors,
res:ajouterait foi, en temps ordinaire; mais
par ur
fois u
ent dans un monde égaré, comme celui d’au¬
jourd'hui, par l’excès de la haine et par la jatroce
1521,
role d
frénésie du mensonge, ils pourraient ne pas
son
sembler invraisemblables méme à des gens flancen
som¬
non dépourvus de jugemenf. De tels essais lesleen
Elle
perpo
d’excitation, entrepris loin par derrière le
gans
front des armées qui combattent loyale-Ices mi
me le
ment, sous le couvert d’une presse irrespon¬
yais
immel
sable, par les maraudeurs du patriotisme,
rir,
pas 0f
sont une des caractéristiques, et peut-étre
eux
alors
la plus répugnante, de cette guerre. Mème
sans
le plus ridicule de ces essais pourrait, s’il
Tieu
Beaud
réussit, rendre tres difficile à ceux qui en
blus
Hier
sont victimes de dissiper plus tard le mal¬
qui a
entendu. C’est pourquoi ce serait une faute,
qui
nomb
si je négligeais ceux-ci, à cause de leur stu
Tac¬
pidité.
naien
je?
cet he
(La teneur exacte des propos qui me sont
no-
attribués ne m’est pas encore connue; mais
de
core!“
leur sens et leur publication ne sont pas
de
Les
douteux. Et puisque, dans les circonstances
sont 1.
présentes, il peut se passer beaucoup de
Su-
les s#
est temps avant que j’entre en possession de
d’hon
re-Pl’article original, je dois me limiter provi
tous F
tes-Isoirement à cette déclaration que des pro¬
baiort
pos du genre de ceux qui m’ont été publi¬
aux
quement attribués n’ont jamais été pronon couch
che
souve
cés par moi, et n'auraient jamais pu l’étre,
le
qu'en
à aucun moment, ni en temps de paix, ni
vée
raft is
en temps de guerre, vu ma façon de penser.
Ap
ans
eA vrai dire, il est un peu humiliant
pour qui a su toute sa vie éviter jalouse¬
train
ans
terre
des
soi-meme, de devoir, pour la première fois,
cind
tres.
donner l'assurance explicite que le beau
de
les o#
sera pour lui toujours le beau, que le grand
Comr#
sera toujours le# rand, — mème s’ils appar¬
si ler
tiennent à des nations (ou s’ils fleurissent
de
semb
dans des nations), avec lesquelles sa patrie
SsC
Ets
est en guerre Mais, quand je pense aux in¬
lus
saisit
nombrables gens qui doivent, en ce temps,
jes¬
se prêter à de pires complaisances qu'à un
ces 1
autre
petit manque de goüt, je n'hésite pas à
sca¬
mettre ici par écrit: — que je tiens Tolstol
mure
Fur
avech
(un Russel) pour un des plus puissants gé¬
Da¬
nies poétiques que le globe ait portés; —la dit
#ies
n’en
qu'Anatole France (un Français!) me pa¬
pn.
Sot
raft, après comme avant, un des plus excel¬
et si
lents esprits d’aujourd'huiet un conteur du
fal-plus haut talent; — et que pour Maeter-de na
Ce.
linck (un Belgel) ses poèmes de la nature, Ide ci
168
aussi bien que beaucoup de ses petits dra-égalit¬
mes, ne pourraient perdre pour moi lestrain#
ent
moindre de leur charme noble et mysté¬
ide
IIs tr.
rieux, méme s’il avait vraiment écrit toutes
lté
doit
les fantaisies sur l’Allemagne qui ont ré¬
ac¬
ainsi
cemment paru sous son nom dans les jour¬
le-
serrei
naux. — Dois-je maintenant rendre, en tout
a¬
nelle:
sérieux, un hommage public à Shakespeare
(un Anglais l.. Mais oui, puisqu'il est né allois a
a.
Stratford)? Ou les plus avisés commencent-Tamis
me un
li-Jils à entrevoir que, quand bien méme la
guerre durerait trente ans, Shakespeare si¬
symf
se.
gnifiera pour moi toujours Shakespeare, —plus
pnyé
T’anique, pour qui n’existe aucune expres¬
le
sion d’éloge suffisante, aucun terme de com- nuit
ur
cil)
paraison ?
2
1le feu,
Jajor]II proteste qu'aucune guerre ne saurait
terre,
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