VII, Verschiedenes 11, 1917–1920, Seite 29

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Miscellangens
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pacifisme, doctrine qui, en niant devant
un peuple la redoutable éventualité de la
guerre, le désarme, attire sur lui cette
guerre et falt massacrer par centaines de
ELÖAMLSDEE ERREN
milliers des vies qu'une sage prévoyance

aurait fait épargner.
Au surplus nous serions d’accord avec
De la bile au flei
M. Souday pour penser que la vision des
choses dépend de I’ceil qui voit, des nerfs
M. Barbusse a regu cette semaine les
qui vibrent, et, nous ajouterons, de l’ame
compiments de MM. Richard Boer Hof¬
qui sent, de l’esprit qut comprend plus ou
mann, Hugo von Hofmannsthal, Arthur
moins. Tous les poilus ont vu ce qula vu
Schultser. Karl Scheenner, AntonWifä¬
M. Barbusse: tous ne l’ont pas vu, senti
gals, Pröfessor Joseph Strzygowski, pro¬
et compris comme lui. Tel anteur, teile
fessor Julius Tandler et de M. Paul Sou¬
cuvre. L’ouvre de M. Barbusse a le teint
dav.
janne et pustuleux. M. Souday mi-méme
Tandis que les premiers de ces messieurs
remrarque qulil ne se déride jamais. En
expriment leur sympathie par une dépé¬
effet, de tout ce qui entte en lui par les
che venue de Vienne, M. Souday, le be.
cing sens, il Gabore du del. C’est pourquol
kannte Temps redakteur, ainsi que l’appe¬
son livre, dont le succès a été fait par les
lait fort aimablement la Frankfurter Zei¬
gens de T’arrière, a dégouté les combat¬
tung, consacre à l’éloge de T’auteur cher
tants dont jai vu plusieurs, et des meil¬
à Guillaume II et à la Gazette des Arden¬
leurs, n’en pouvoir achever la lecture. II
nes, les colonnes du plus grand journal
s’indignaient que ce füt pour fabriquen
de la République française.
cette sale liqueur qu’on osät, pour la pre¬
Qu'il paise au Temps, libéral et bour¬
mière fois puiser dans le trésor sacré de
geois, qu'un de ses collaborateurs l’en¬
leurs eouffrances et de leurs misères.
rosse, en engageant ses lecteurs, sous des
L’ame que révelent ces pages est celle d’un
réserves de pur style, à admirer un livre
vilain monsfeur. Au fiel refroidi de M.
anarchiste, cela ne regarde que lui et ne
Barbusse, quelle bile secrête répond chez
mérite qu'un sourire. Mais du point de
M. Souday !
vue français, on doit relever vertement une
Manrice POJo
Bérie de sottises qui, étant plus sottes que
P S. — M. Ferdinand Buisson nous
nature, doivent étre appelées des infamies.
éerit que le Manuel général de TEnseigne.
M Paul Souday écrit que le Feu n’est
ment primdire a bien publié une dictée
pas pernicjenx ni démoralisant u puisque
tirée du Feu de Barbusse, mais c’est celle
sa vogue immense, en pleine guerre, ne
qui fit donnée aux épreuves du brevet de
nous a pas empéchés d’étre victorieux. „
capacité à la première série des candidats
Et non plus la trahison de Bolo et d’Almé.
de la Meuse, session de 1917.
reyda, ni celle de Malvy, fli les vagues
Que cette dictée (qui n’est pas la mème
d’hypérite, ni les obus, ni les mitraiheuses
que celle qui fut donnée d ses élèves par
boches ne nous omt empéchés d’être victo¬
l'institutrice du Sud-Ouest dont a parlé
rieux. Dans le prochaln feuilleton du
le Télégramme de Toulouse), soit inoffen¬
Temps, M. Souday nous dira sans doute
sive par ellemème, là n’est pas la question.
quils ne sont, pour cette raison, ni perni¬
Elle est dans la faveur accordée à un li¬
cieux ni demoralisants et qu'ils sont mé¬
vre qui a trop bien servi les intérêts de
Nlentes choscs.
mes d'
T’état-major impérial allemand pour que
Plus loin M. Sonday nous dit que si cer¬
des maitres français, rivalisant avec la
tains ent accusé M. Barbusse d’exagéra¬
Gazette des Ardennes, en offrent des ex¬
tion, c’est que, n’étant pas comme lui des
traits, mème innocents, à leurs éleves. M.
a visuels et des sensitifs n ils étaient
Buisson a fu mon article um peu vite car,
u moins frappés que lui de certains spec¬
d’autre part, il applique à la dictée Bar¬
tacles „. Et assurément, il faut étre doué
busse ce que je dieais de la composition
d’une acuité de sensations toute particu¬
tirée d’un sonnet de Sully-Prudhomme.sSa.
lière pour éprouver des impressions
lettre ne nous prouve qu'une chose: c’est.
a d’étouf'ement n, de u cauchemar n et
que l’emploi de ce Feu, cher aux Boches,
u d’angoisse , quand on descend dans ce
dans l’enseignement primaire est encore
a gouffre (! 1!) qu'est ...T’escalier d’un
plus fréquent que nous ne pensions.
abri. Je suis méeme à peu près certain que,
A propos du sonnet de Sully-Prudbom¬
cette sensation aigué, M. Barbusse est le
me, nous tenons à prévenir spontanéinent
seul, sur tout le front, à l’avoir éprouvée.
nos lecteurs que c’est au collège de jeunes
Mais M. Souday ajoute: 6 Un certain
filles de Saint-Germain-en-Laye et non à
manque d’imagination et de sensibilité est
celud des garçons que cette composition
probablement la première condition du
sur des vers antimilitaristes (reniés plus
bellicisme, c’est-ü-dire, de la doctrine qui
tard par leur auteur) a été donnée aux
regarde la guerre comme nécessaire, bien¬
faisante et régénératrice. n Et nous pon-Mèves. — M. P.
S
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vons réponüre avec-justige & cette odieuse
diffamation: — Un certain manque de rai¬
EIRE EN OUATRIEME PAGE:
son, de courage, d’honnéteté et de bonne
fol est sans doute la première condition du UNE COHFERENDE DE Mer BAUDRILLART